Les engagements de dépenses publiques, qui incluent une augmentation des dépenses consacrées aux infrastructures, à la protection sociale et au logement, stimuleront la croissance en 2019. Sauf si d'autres mesures d'assainissement budgétaires, non prises en compte dans ces prévisions, sont adoptées, le déficit budgétaire augmentera fortement et dépassera largement les objectifs des autorités pour 2019 et 2020, fixés respectivement à 2.9 % et à 2.5 % du PIB. L'économie étant proche du plein emploi, le nouveau gouvernement devrait s'attacher à conserver des marges de manœuvre budgétaires et à atteindre les objectifs fixés pour le déficit budgétaire. Pour ce faire, il faudra maîtriser les dépenses, notamment en promouvant l'efficience, et accroître les recettes fiscales, de préférence en réduisant les dépenses fiscales, telles que les exonérations de taxe sur la valeur ajoutée (TVA) relatives aux fruits et légumes et au tourisme. En novembre 2018, la Banque d'Israël a relevé son taux directeur pour la première fois depuis près de quatre ans pour le porter de 0.1 % à 0.25 %. Étant donné que l'inflation est revenue dans la fourchette retenue comme objectif par la banque centrale, que le chômage reste faible et que l'écart de production est positif, il serait opportun de continuer à relever progressivement le taux directeur.
Des réformes structurelles sont nécessaires pour stimuler la productivité et réduire les inégalités socioéconomiques, encore fortes en Israël. Il s'agit en la matière de poursuivre la réforme des marchés de produits de façon à stimuler la concurrence dans les secteurs à la traîne, de promouvoir une réglementation plus favorable aux entreprises, et d'améliorer les compétences, le niveau d'instruction et les incitations au travail pour les groupes défavorisés de la population, dont le poids relatif dans la population totale continuera d'augmenter. En outre, il conviendrait d'adopter des politiques visant à réduire les disparités régionales entre les communes, relativement marquées, par exemple en modifiant les relations budgétaires entre les niveaux d'administration et entre les communes, et en redéployant les dotations du budget central en faveur des établissements scolaires et des services dans des localités défavorisées.