En 2021‑23, l’estimation du soutien aux producteurs (ESP) en Colombie a représenté en moyenne 6 % des recettes agricoles brutes, un chiffre nettement inférieur à la moyenne OCDE de 13.7 % et au niveau constaté en 2000-02 (25 %). Au cours des deux dernières décennies, le soutien aux producteurs a connu un fort recul en raison de la libéralisation des échanges, de la réduction des droits d’importation de produits agricoles clés, et de la suspension temporaire du système andin de fourchettes de prix pour certains produits agricoles.
Le soutien des prix du marché (SPM) demeure la principale composante du soutien aux producteurs et a représenté 81.5 % de l’ESP en 2021-23. Pour un certain nombre de produits agricoles, le SPM est déterminé par les mesures aux frontières et constitue la seule forme de transfert au titre d’un seul produit (TSP). Les TSP sont particulièrement élevés pour le riz, la viande porcine, les œufs, le sucre et le maïs. Les prix payés aux exploitants agricoles étaient supérieurs de 5 % aux prix à la frontière sur la période 2021-23.
Les 18.5 % restants de l’ESP pour 2021-23 correspondaient au soutien budgétaire aux producteurs, qui a principalement pris la forme de subventions au titre de l’utilisation d’intrants. Il s’agit notamment de mesures telles que des taux d’intérêt préférentiels pour le crédit, des primes d’assurance agricole subventionnées et des subventions pour l’achat d’intrants, notamment les engrais et les semences. Il existe également des subventions aux services (par exemple, l’assistance technique) et à la formation de capital fixe sur les exploitations, notamment pour l’achat de machines et d’équipements.
Entre 2000-02 et 2021-23, les dépenses budgétaires consacrées aux services d’intérêt général (estimation du soutien aux services d’intérêt général, ESSG) dans le secteur sont passées de 1.4 % à 1.7 % de la valeur de la production agricole, une augmentation qui reste en deçà de la moyenne OCDE de 3.3 %. Le soutien aux services d’intérêt général se concentre sur les infrastructures, la recherche agricole et le transfert de connaissances, et la restructuration des exploitations (régularisation des titres et droits fonciers, accès aux terres). L’estimation du soutien total (EST) s’élevait à 0.6 % du produit intérieur brut (PIB) en 2021-23.