Le soutien à lʼagriculture de la Türkiye (estimation du soutien aux producteurs, ESP) a représenté près de 11 % des recettes agricoles brutes en 2021-23, un chiffre proche de la moyenne OCDE et bien en deçà des 40 % de 2000-02. Environ 68 % de l'ESP consiste en un soutien des prix du marché (SPM) par le biais des droits de douane, combiné à des réductions des dettes des exportateurs et des injections de capital dans les entreprises publiques. Si le rôle du SPM est de moins en moins important depuis 2000-02, son niveau reste supérieur à la moyenne des pays de l’OCDE. Les prix intérieurs et les variations du taux de change sont influencés par l'inflation globalement élevée que subit le pays. Les estimations récentes du SPM sont donc moins fiables que pour les années précédentes.
Le soutien budgétaire aux producteurs est fourni à travers un soutien à la production, sous la forme de versements de primes aux producteurs de certains produits de base. Il peut également s'agir de paiements à la surface au titre de certains produits de base, comme pour les noisettes. Parmi les autres types de soutien figurent les aides à la souscription d’assurances récolte reposant sur la superficie, ainsi que les primes d’aide aux achats de gazole et d’engrais.
En 2021-23, l’estimation du soutien aux services d’intérêt général (ESSG) s'établissait à 21 % du soutien total à l’agriculture (estimation du soutien total, EST), un chiffre supérieur à la moyenne de 14 % des pays de l'OCDE, mais relativement stable depuis 2000-02 (27 %). Le soutien aux services d’intérêt général est principalement consacré au développement et à l’entretien des infrastructures (en particulier d’irrigation) ainsi qu’à la commercialisation et la promotion (paiements pour pertes dues à des obligations de service et injections de capital).
Le soutien total à l’agriculture nationale a représenté 1 % du produit intérieur brut (PIB) en 2021-23. Ce niveau est nettement inférieur à celui enregistré en 2000-02 (5.4 %) – signe d’une croissance économique globale plus rapide que dans le secteur agricole –, mais reste bien supérieur à la moyenne OCDE de 0.6 %.