En 2021-23, le soutien aux producteurs s’est établi en moyenne à 8 % des recettes agricoles brutes aux États-Unis, ce qui est bien inférieur aux 20 % mesurés au milieu des années 1980 et au début des années 2000, et inférieur à la moyenne OCDE. Les réformes politiques entamées dans les années 1980 ont progressivement réduit le niveau de soutien et la place des mesures fondées sur les prix dans la panoplie des moyens d’action utilisés. La part des transferts susceptibles d’entraîner les plus fortes distorsions s’est élevée à 9 % en 2021-23, ce qui est, là encore, inférieur à la moyenne OCDE et bien en deçà des valeurs maximales. Au cours de cette même période, les prix perçus par les agriculteurs n’ont dépassé les cours mondiaux que de 1 % en moyenne, contre 11 % en 2000-02. Cet écart s’explique surtout par le soutien des prix du marché (SPM) découlant des mesures aux frontières (notamment des contingents tarifaires) sur le sucre. Les prix à la production de la plupart des produits de base correspondent aux prix à la frontière, et la valeur des transferts budgétaires au titre d’un seul produit représente généralement moins de 10 % des recettes agricoles brutes correspondantes.
Alors que le SPM a diminué, le soutien budgétaire aux producteurs a augmenté, couvrant principalement la gestion des risques, l’assurance récolte et, plus récemment, l’indemnisation d’urgence. Du fait de sa nature contracyclique, le soutien budgétaire est lié aux fluctuations des prix du marché, de telle sorte que lorsque les prix des produits de base sont élevés (comme en 2012-13), les niveaux de soutien sont plus bas. Les prix intérieurs des produits de base ont augmenté ces dernières années, ce qui a entraîné une baisse du soutien total malgré les dépenses supplémentaires consacrées aux programmes d'aide au titre des calamités naturelles comme les sécheresses et autres phénomènes exceptionnels.
Les programmes intérieurs d’aide alimentaire visant à soutenir la consommation représentent près de la moitié du soutien total des États-Unis à l’agriculture. Les dépenses consacrées aux services d’intérêt général (estimation du soutien aux services d'intérêt général, ESSG) ont représenté 2.6 % de la valeur de la production agricole en 2021-23, ce qui est moins que la moyenne OCDE (3.3 %). La composante la plus importante (32 %) concernait l’infrastructure institutionnelle de l’assurance récolte. Le transfert des connaissances agricoles et la commercialisation et la promotion constituent les deux autres composantes principales.
Le soutien total à l’agriculture s’est établi à 0.5 % du produit intérieur brut (PIB).