La façon dont le fonctionnement de la démocratie est perçu n’est pas en corrélation avec le niveau de formation. Dans l’ensemble, la perception des processus démocratiques à l’œuvre ne varie guère selon le niveau de formation des 25-64 ans.
Il n’en va pas de même pour l’engagement civique, qui est quant à lui en forte corrélation avec le niveau de formation. Les adultes très instruits sont par exemple plus susceptibles de descendre dans la rue pour manifester et de faire du bénévolat pour une association caritative. Dans les pays de l’OCDE et les pays candidats à l’adhésion participant au cycle 10 de l'enquête sociale européenne (ESS), 10 % environ des diplômés de l’enseignement tertiaire ont pris part à une manifestation au cours des 12 mois précédents, contre 6 % seulement des diplômés du deuxième cycle de l’enseignement secondaire ou de l’enseignement post-secondaire non tertiaire.
Les diplômés de l’enseignement tertiaire sont plus susceptibles de prendre des mesures de protection de leur vie privée en ligne. En moyenne dans les pays de l'OCDE et les pays en voie d'adhésion participant à l'enquête de l'UE sur l'utilisation des TIC dans les ménages et par les particuliers (EU-ICT), 27 % des 16-74 ans diplômés du tertiaire ont dit avoir utilisé un logiciel limitant la capacité d’autrui de suivre leurs activités sur Internet au cours des trois mois précédant l’enquête. Ce pourcentage atteint 16 % seulement chez les non-diplômés du deuxième cycle de l’enseignement secondaire.
Regards sur l'éducation 2023
Indicateur A6. En quoi les retombées sociales sont-elles liées à l’éducation ?
Faits marquants
Contexte
Le système d’éducation vise non seulement à amener les élèves à acquérir les compétences requises pour trouver du travail, mais aussi à former les citoyens de demain dans les sociétés démocratiques. Dans certains pays, l’éducation civique fait partie du programme de cours obligatoire pour mieux transmettre les valeurs démocratiques et inciter les élèves à s’impliquer activement dans la vie démocratique.
Plusieurs études donnent à penser que les étudiants en formation dans l’enseignement tertiaire tendent à s’engager davantage dans la vie démocratique de leur société (Nieuwelink, Dekker et ten Dam, 2019[1]). Le lien entre le niveau de formation et la volonté de s’investir dans la vie démocratique (Campbell, 2006[2]) ainsi que l’importance accordée à la démocratie sont fondamentaux pour améliorer l’engagement démocratique. L’élévation du niveau de formation pourrait également contribuer à accroître la propension personnelle à intervenir dans les processus de prise de décision (Michels et De Graaf, 2017[3]).
L’école promeut l’acquisition de compétences numériques (Burns et Gottschalk, 2019[4]), qui peuvent influer sur la façon dont chacun perçoit la sécurité de sa personne sur Internet et prend la mesure des menaces en ligne. Comme l’engagement civique et la démocratie, l’élévation du niveau de formation pourrait amener les individus à redoubler de prudence au sujet de leurs données personnelles qui circulent sur Internet et à réduire leur vulnérabilité à la cybercriminalité.
Autres faits marquants
La dimension de l’engagement civique propre à la contestation, en l’espèce le fait de descendre dans la rue pour manifester, varie selon la situation politique, alors que celle relative au bénévolat au service d’une association caritative ou d’un organisme à but non lucratif est liée aux traditions et aux coutumes des sociétés. L’engagement civique est toutefois sous ces deux dimensions en corrélation positive avec le niveau de formation. Les diplômés de l’enseignement tertiaire sont plus enclins à faire du bénévolat pour des associations caritatives.
Dans l’effectif au plus diplômé du deuxième cycle de l’enseignement secondaire ou de l’enseignement post-secondaire non tertiaire, l’engagement civique ne varie guère selon que c’est la filière générale ou professionnelle qui a été suivie.
Analyse
Engagement civique et gouvernance
Le civisme fait partie intégrante des sociétés démocratiques, et l’instruction est un facteur déterminant de l’engagement civique concret (Hauser, 2000[6]). La relation positive entre niveau de formation et engagement civique est communément admise (Campbell, 2006[2]). L’école peut aussi influer sur la façon dont les citoyens perçoivent la démocratie dans leur pays. Elle leur transmet des valeurs démocratiques et leur inspire leur conception des processus démocratiques. La relation entre niveau de formation et engagement civique peut être influencée par le fait que dans certains pays, être plus instruit peut être associé à un milieu socio-économique plus favorisé, si bien que l’engagement civique dépend du milieu socio-économique plutôt que du niveau de formation (Campbell, 2006[2]). L’élévation du niveau de formation ne semble pas être déterminante pour la façon dont les personnes perçoivent la démocratie et les attitudes qu’elles adoptent à son égard, mais semble bel et bien jouer sur l’engagement civique. Force est de constater que cette relation est nettement influencée par le milieu socio-économique, en particulier les revenus (Alemán et Kim, 2015[7]).
Perceptions de la démocratie, selon le niveau de formation
Lors de la 10e édition de l’ESS, des personnes âgées de 25 à 64 ans ont été invitées à estimer l’importance de divers principes relatifs à la démocratie et à les situer sur une échelle de 0 à 10, allant de pas important du tout (0) à extrêmement important (10), pour déterminer comment elles percevaient la démocratie. Il leur a été demandé d’indiquer quelle importance revêtaient à leurs yeux plusieurs principes démocratiques différents, à savoir le référendum en tant que forme de démocratie directe, la sanction dans les urnes des partis au pouvoir ayant démérité, l’action du gouvernement visant à réduire les différences de revenus, la primauté absolue de la volonté du peuple et la liberté des médias de critiquer le gouvernement.
La façon de percevoir la démocratie ne varie pas nettement selon le niveau de formation. Dans l’ensemble, les 25-64 ans accordent autant d’importance aux principes cités, quel que soit leur niveau de formation dans les pays de l’OCDE et les pays candidats à l’adhésion qui ont administré la 10e édition de l’ESS. Les personnes interrogées estiment en particulier très important que les partis au pouvoir soient sanctionnés dans les urnes s’ils ont démérité (score moyen égal à environ 8 points sur 10) (voir le Tableau A6.1, colonnes en ligne). Il en va de même pour le principe qui veut que les citoyens aient le dernier mot sur les enjeux politiques les plus importants grâce au référendum, dont le score est de l’ordre de 8 points en moyenne, quel que soit le niveau de formation (voir le Graphique A6.1). C’est en Croatie, en Pologne, en Slovénie et en Suisse que le score par rapport à ce principe est le plus élevé : près de 9 points chez les adultes diplômés à tous les niveaux do formation. Cela n’a rien de surprenant sachant que c’est un élément majeur de la démocratie directe en Suisse. Le score de ce principe démocratique est moins élevé dans certains autres pays ; il atteint par exemple environ 6 points pour les diplômés du tertiaire aux Pays-Bas (2020) (voir le Tableau A6.1). L’appui au référendum a faibli entre 2012 et 2017 aux Pays-Bas, où le gouvernement a remis en cause cette forme de démocratie directe (Rojon et Rijken, 2021[8]).
En moyenne dans les pays de l'OCDE et les pays en voie d'adhésion participant au cycle 10 de l'ESS, le principe de la redistribution est jugé important quel que soit le niveau de formation. Dans la majorité des pays, le score attribué par les diplômés de l’enseignement tertiaire (8.2 points environ) est presque partout inférieur à celui attribué par les non-diplômés du deuxième cycle de l’enseignement secondaire (8.9 points environ). Cet écart pourrait être lié au milieu socio-économique, sachant que les plus instruits tendent à gagner davantage (voir l’Indicateur A4) (voir le Tableau A6.1, colonnes en ligne).
La liberté d’expression, qui est dérivée de la liberté des médias, est un autre principe important de la démocratie (McNair, 2012[9]). Comme les principes précédents, les 25-64 ans tendent à accorder quel que soit leur niveau de formation une grande importance à cet aspect de la démocratie dans les pays de l’OCDE et les pays candidats à l’adhésion, avec un taux légèrement plus élevé pour les personnes ayant des qualifications tertiaires (voir le Tableau A6.1, colonnes en ligne). Dans les sociétés démocratiques, les citoyens sont libres d’avoir des opinions politiques différentes de celles du gouvernement et des partis politiques et tendent naturellement à estimer souhaitable que des opinions divergentes s’expriment sur la scène politique.
Comportements révélateurs de l’engagement civique, selon le niveau de formation et la filière d’enseignement
L’engagement civique renvoie aux différentes façons dont les citoyens s’investissent dans la vie de leur propre collectivité et œuvrent à l’amélioration de la situation de leurs concitoyens. Citons à titre d’exemple l’engagement politique et les travaux d’intérêt général (Adler et Goggin, 2005[10]). L’engagement civique est important pour le bien-être des sociétés et la confiance entre concitoyens. C’est avec la cohésion sociale un élément constitutif du capital social des sociétés (Prewitt, Mackie et Habermann, 2014[11]). Pour évaluer l’engagement civique, les 25-64 ans ont été priés d’indiquer dans le cycle 10 de l'ESS s’ils avaient eu au cours des 12 mois écoulés l’un des quatre comportements différents, à savoir s’ils avaient pris part à une manifestation, boycotté certains produits, publié ou partagé sur Internet quoi que ce soit en rapport avec la politique ou fait du bénévolat pour une association caritative ou un organisme à but non lucratif. Il y a toutefois lieu de garder présent à l’esprit lors de l’analyse des résultats que ces questions administrées en 2021 se rapportent à des comportements remontant aux 12 mois écoulés : les chiffres relatifs aux items sur les manifestations et le bénévolat au service d’une association caritative ou d’un organisme à but non lucratif risquent d’être biaisés par la pandémie de COVID-19, contrairement à ceux relatifs aux deux autres comportements (boycott de certains produits et publication ou diffusion de quoi que ce soit en lien avec la politique).
La probabilité de manifester est en corrélation positive avec le niveau de formation, en moyenne dans les pays de l'OCDE et les pays en voie d'adhésion participant au cycle 10 de l'ESS (voir le Graphique A6.2). Au Canada, cependant, les adultes ayant un niveau de deuxième cycle de l’enseignement secondaire ou post-secondaires non tertiaires sont les moins susceptibles de participer à une manifestation publique. A la différence des perceptions des principes démocratiques exposés ci-dessus, qui ne sont pas liées au niveau de formation. Il apparaît en particulier que les moins diplômés accordent à peu de choses près autant d’importance que les plus diplômés à la primauté de la volonté du peuple, mais sont moins enclins qu’eux à participer à une manifestation publique s’ils ont le sentiment de ne pas être entendus ou que la situation politique ne leur convient pas (voir le Tableau A6.1, colonnes en ligne, et le Tableau A6.2).
D’autres études ont également établi une relation entre le niveau de formation et l’engagement politique (Mayer, 2011[12]), mais la relation n’est pas nécessairement causale. Les jeunes sont plus susceptibles d’être diplômés de l’enseignement tertiaire et sont aussi plus susceptibles de descendre dans la rue pour manifester (Melo et Stockemer, 2014[13] ; Schofer et Meyer, 2005[14]). La propension supérieure à manifester qui s’observe chez les plus instruits pourrait donc s’expliquer principalement par l’effet de l’âge. Il ressort de l’analyse des chiffres dans chaque pays que la tendance à manifester est nette, quel que soit le niveau de formation en Espagne (où 20 % des personnes interrogées ont pris part à une manifestation en 2020) et en Israël (21 %) (voir le Tableau A6.2, colonnes en ligne). En Espagne, les manifestations ont été plus nombreuses en 2020. Bon nombre de ces manifestations ont été organisées par des travailleurs et des personnes vivant dans la précarité et certaines l’ont été par le personnel de santé (Khenkin, 2020[15]), de sorte que tous les niveaux de formation étaient représentés dans les cortèges de manifestants. En Israël, de nombreuses manifestations ont également eu lieu en 2020 (Hitman, 2021[16]).
Comme la propension à manifester, la tendance au boycott de produits semble en corrélation positive avec le niveau de formation. Dans les pays de l’OCDE et les pays candidats à l’adhésion qui ont administré le cycle 10 de l’ESS, 23 % des 25‑64 ans ont déclaré avoir boycotté des produits par civisme en 2020. Cette association corroborée par la littérature établit une relation directe entre le fait d’être hautement diplômé et les choix politiques de consommation (Yates, 2011[17]). En moyenne, le pourcentage de boycotteurs déclarés s’élève à 14 % seulement chez les non-diplômés du deuxième cycle de l’enseignement secondaire, mais atteint 20 % dans l’effectif au plus diplômé de ce niveau d’enseignement ou de l’enseignement post-secondaire non tertiaire et 29 % chez les diplômés de l’enseignement tertiaire. Tous niveaux de formation confondus, le pourcentage de boycotteurs est le plus élevé en Allemagne (50 %), en Autriche (45 %), en Finlande (44 %) et en Suède (51%) et le moins élevé en en Bulgarie (6%), en Hongrie (2 %) et au Portugal (6 %) (voir le Graphique A6.2 et le Tableau A6.2).Ce constat en confirme un autre dont la littérature fait état, à savoir une propension plus marquée à boycotter certains produits dans des pays d’Europe centrale et septentrionale (Yates, 2011[17]).
La tendance à s’exprimer en ligne semble également liée au niveau de formation. Dans les pays de l’OCDE et les pays candidats à l’adhésion qui ont administré le cycle 10 de l’ESS, 20 % des 25-64 ans ont en moyenne répondu par l’affirmative à la question de savoir s’ils avaient publié ou diffusé quoi que ce soit en rapport avec la politique en 2020 sur Internet, par exemple sur un blog, par e-mail ou sur des réseaux sociaux (Facebook, Twitter, etc.). Comme dans d’autres dimensions du civisme, la relation entre l’expression politique en ligne et le niveau de formation est positive (voir le Graphique A6.2). Chez les jeunes diplômés de l’enseignement tertiaire, la maîtrise des médias numériques accroît la tendance à faire de la politique en ligne (Kahne, Lee et Feezell, 2012[18] ; Kahne et Bowyer, 2019[19]). Une compréhension approfondie des médias numériques incite donc à s’engager sur le front politique. Les diplômés de l’enseignement tertiaire sont plus susceptibles de maîtriser davantage les médias numériques puisque la probabilité qu’ils aient suivi des cours à ce sujet est plus élevée (Kahne, Lee et Feezell, 2012[18]) et, donc, d’être politiquement actifs sur ces médias.
Comme tous les autres comportements révélateurs de l’engagement civique cités ci-dessus, la propension au bénévolat augmente avec le niveau de formation (voir le Graphique A6.2). Selon des études antérieures, le bénévolat est plus courant dans les pays nordiques ainsi que chez les plus instruits (McCloughan et al., 2011[20]). En moyenne, 20 % des 25-64 ans ont dit avoir fait du bénévolat pour une association caritative ou un organisme à but non lucratif en 2020 dans les pays de l’OCDE et les pays candidats à l’adhésion qui ont administré le cycle 10 de l’ESS. Le pourcentage de bénévoles est le plus élevé au Canada (40 % à l’enquête nationale), en Islande (35%) et en Norvège (39 %) et le moins élevé en Bulgarie (5 %), en Hongrie (3 %) et en République tchèque (6 %) (voir le Tableau A6.2, colonnes en ligne).
Comme ces exemples le montrent, il existe une relation positive entre le niveau de formation et l’engagement civique. L’engagement civique est le plus marqué chez les diplômés de l’enseignement tertiaire et le plus faible chez les non-diplômés du deuxième cycle de l’enseignement secondaire. Quant aux diplômés du deuxième cycle de l’enseignement secondaire ou de l’enseignement post-secondaire non tertiaire, une légère différence s’observe selon qu’ils ont suivi la filière générale ou professionnelle, environ 2 points de pourcentage.
Ces dernières années, les menaces contre la démocratie ont proliféré dans le monde. La diffusion des théories du complot est l’une de ces menaces. Pendant la pandémie de COVID-19, les théories du complot se sont multipliées et se sont propagées dans le monde entier (De Coninck et al., 2021[21]). Ces théories n’étaient pas seulement liées à la pandémie, elles portaient sur d’autres sujets du débat public. L’Encadré A6.1 analyse ces théories complotistes et montre qu’être porté à y croire est lié au niveau de formation.
Encadré A6.1. Lien entre la propension à croire aux théories du complot et le niveau de formation
Les théories du complot constituent une source importante de désinformation. Elles attribuent des événements ou des situations à l’action occulte de personnes ou de groupes puissants. Dans le débat public, les théories du complot ont été accusées d’avoir contribué à la montée du populisme politique et à la répugnance à suivre les recommandations faites pour contenir la propagation du COVID-19. Plus généralement, être porté à croire aux théories du complot est lié à une série de conduites et réactions défavorables, néfastes à la fois collectivement et individuellement, entre autres le recul des comportements prosociaux, l’engouement pour les politiques discriminatoires, la désaffection pour le régime démocratique et la méfiance à l’égard des institutions ou encore le refus d’agir face aux changements climatiques et le fait de prendre de mauvaises décisions médicales (Jolley et Douglas, 2013[22] ; Lamberty et Leiser, 2019[23] ; Oleksy et al., 2021[24] ; UNESCO, 2022[25]).
De nombreuses études ont établi un lien entre l’élévation du niveau de formation et la diminution de la probabilité de croire aux théories du complot (voir par exemple Douglas et al. (2015[26]), Freeman et Bentall (2017[27]), Goertzel (1994[28]), Mancosu, Vassallo and Vezzoni (2017[29]) et van Proojen (2016[30]). Toutefois, les effets estimés sont souvent ténus et n’expliquent qu’une partie de la variation de la propension de la population à croire aux théories du complot ; en d’autres termes, le niveau de formation n’est qu’un facteur parmi tant d’autres qui influent sur la perméabilité aux théories du complot.
Le Graphique A6.3 indique le pourcentage, par niveau de formation, de personnes d’accord ou tout à fait d’accord avec trois thèses complotistes présentées dans le cycle 10 de l’ESS. Les résultats confirment les tendances découvertes dans d’autres études. L’adhésion aux théories du complot est en corrélation négative nette avec le niveau de formation, certes, mais le pourcentage de diplômés de l’enseignement tertiaire qui se rallient à ces thèses n’est pas négligeable. Ces erreurs de jugement sont à imputer au fait que chacun se forge des convictions en fonction de ce qui lui est familier dans le message, de la cohérence avec sa conception du monde et de repères sociaux. Une fois ces convictions forgées, il devient difficile d’en douter, même avec des arguments contraires sous les yeux (Ecker et al., 2022[31]).
Sans surprise, ce n’est pas un seul mécanisme qui détermine en quoi le niveau de formation influe sur l’adhésion aux théories du complot (van Prooijen, 2016[30]). Un éventail de stratégies différentes s’impose donc pour lutter contre la perméabilité aux thèses complotistes. Les enseignants peuvent protéger les élèves contre les théories du complot en leur expliquant que ces théories existent bel et bien, en leur apprenant à déceler le raisonnement bancal qui les sous-tend et en les amenant à ressentir de l’empathie pour les groupes qui en sont la cible (UNESCO, 2022[25]). Il est de surcroît important d’améliorer des compétences qui contribuent à renforcer cette protection, par exemple faire en sorte que les élèves connaissent les médias et maîtrisent les outils numériques pour qu’ils puissent trouver de nouvelles sources d’information, y accéder et analyser ce qu’ils y puisent avec un regard critique (Hill, 2022[32]).
Il y a lieu de préciser que les tendances présentées dans le Graphique A6.3 ne se retrouvent pas dans tous les pays qui ont administré les questions concernées dans le cycle 10 de l’ESS. Force est de constater également que l’éducation n’est pas la panacée et ne saurait seule remédier à la perméabilité aux théories du complot.
Protection des données à caractère personnel sur Internet
La protection de la vie privée et les mesures de sécurité sur Internet sont essentielles pour préserver la confidentialité des données à caractère personnel et naviguer sur la toile sans courir de danger. Pendant la pandémie de COVID-19, beaucoup sont passés à l’enseignement à distance ou au télétravail dans les pays de l’OCDE. Les cyberattaques se sont multipliées (Pranggono et Arabo, 2021[33]), et la sécurité personnelle sur Internet s’est muée en préoccupation majeure au quotidien. Les résultats de l’Enquête EU-TIC servent à évaluer la sécurité personnelle des particuliers et leur volonté de protéger leurs données à caractère personnel. Il en ressort que les mesures que les particuliers prennent pour protéger leurs données à caractère personnel en ligne augmentent avec le niveau de formation.
Des personnes âgées de 16 à 74 ans ont été priées d’indiquer si elles utilisaient un logiciel anti-pistage pour limiter la capacité d’autrui de suivre ce qu’elles faisaient sur Internet. L’utilisation de ce type de logiciel est un indicateur probant de la mesure dans laquelle les internautes éprouvent la nécessité de se protéger sur le Web et sont conscients des risques que la navigation sur Internet fait courir.
En moyenne, 21 % des 16-74 ans ont dit avoir utilisé au cours des trois mois précédents un logiciel qui limite la capacité d’autrui de suivre ce qu’ils faisaient sur Internet dans les pays de l’OCDE et les pays candidats à l’adhésion qui ont administré l’enquête UE-TIC en 2021. Le pourcentage d’internautes qui prennent cette précaution est en relation positive avec le niveau de formation. En moyenne, le pourcentage d’utilisateurs de ce type de logiciels s’élève à 16 % chez les non-diplômés du deuxième cycle de l’enseignement secondaire, mais augmente pour atteindre 20 % chez les diplômés du deuxième cycle de l’enseignement secondaire ou de l’enseignement post-secondaire non tertiaire et 27 % chez les diplômés de l’enseignement tertiaire. Dans les pays de l’OCDE qui ont administré l’UE-TIC, le pourcentage de diplômés de l’enseignement tertiaire qui se protègent à l’aide d’un logiciel anti-pistage est le plus élevé en Belgique (55 %) et en Norvège (45 %) et le moins élevé en Bulgarie (16 %), en Lettonie (16 %) et en République de Türkiye (13 %). Au Canada, 66 % des internautes disent utiliser un logiciel limitant la capacité d’autrui de suivre ce qu’ils font sur Internet, quel que soit leur niveau de formation selon l’Enquête canadienne sur l’utilisation d’Internet (ECUI) de 2020. Ce pourcentage est nettement supérieur à la moyenne de l’OCDE. Comme dans d’autres pays, l’utilisation d’un logiciel anti-pistage est en relation positive avec le niveau de formation (voir le Graphique A6.4).
Il y a d’autres aspects à prendre en considération pour analyser la protection de la vie privée et les mesures que les particuliers prennent pour préserver la confidentialité de leurs données à caractère personnel. Les internautes sont plus nombreux à lire les déclarations de confidentialité qu’à utiliser un logiciel qui limite la capacité d’autrui de suivre ce qu’ils font sur Internet. En moyenne, 36 % des particuliers, tous niveaux de formation confondus, disent prendre connaissance des déclarations de confidentialité avant de fournir des données à caractère personnel dans les pays de l'OCDE et candidats à l'adhésion participant à l'enquête EU-TIC. Cette précaution est prise par 27 % des non-diplômés du deuxième cycle de l’enseignement secondaire, 36 % des diplômés du deuxième cycle de l’enseignement secondaire ou de l’enseignement post-secondaire non tertiaire et 44 % des diplômés de l’enseignement tertiaire. Une tendance similaire s’observe s’agissant de limiter l’accès à un profil ou à des contenus sur les réseaux sociaux ou des sites d’hébergement de fichiers. Les diplômés de l’enseignement tertiaire sont plus susceptibles de prendre cette précaution que les diplômés du deuxième cycle de l’enseignement secondaire ou de l’enseignement post-secondaire non tertiaire, lesquels sont plus susceptibles de la prendre que les non-diplômés du deuxième cycle de l’enseignement secondaire (voir le Tableau A6.3, colonnes en ligne).
Définitions
Groupe d’âge : le terme « adultes » désigne la population âgée de 25 à 64 ans.
Le niveau de formation correspond au plus haut niveau d’enseignement dont les individus sont diplômés.
Niveaux de formation : les niveaux de la CITE 2011 sont tous décrits dans le Guide du lecteur, au début du présent rapport.
Perception de la démocratie : la perception de la démocratie renvoie aux attitudes de chacun à l’égard de la démocratie et à la signification courante du terme dans les différents pays. Le concept souligne l’importance de la tenue d’élections libres et équitables, l’égalité devant la loi, les avancées sociales et l’ouverture à la participation citoyenne. Les quatre dimensions de la démocratie qui sont retenues sont celles relatives aux élections, à la liberté, au modèle social et à la démocratie directe. Cette définition de la démocratie s’inspire des travaux de Morlino (2009[34]) et de Zisis (2015[35]).
Engagement civique : toute action individuelle ou collective au service de l’intérêt général.
Méthodologie
Les Tableaux A6.4, A6.5, A6.6, A6.7 et A6.8 en ligne combinent des données de sources différentes, ce qui peut porter atteinte à la comparabilité internationale dans certains cas. Voir les notes dans les tableaux et Kreis Education at a Glance 2023 Sources, Methodologies and Technical Notes (OCDE, 2023[5]) pour toute information spécifique à un pays.
Consulter les sections « Définitions », « Méthodologie » et « Source » pour de plus amples informations et Education at a Glance 2023 Sources, Methodologies and Technical Notes (OCDE, 2023[5]).
Source
Les données de tous les pays sur l’engagement civique et la gouvernance, à la fois en ce qui concerne la perception de la démocratie et les comportements révélateurs d’engagements civiques, proviennent de la 10e édition de l’Enquête sociale européenne. Elles ont été compilées par le Réseau LSO (Network on Labour Market and Social Outcomes of Learning) de l’OCDE, chargé d’élaborer les données relatives aux retombées de l’éducation sur l’économie, le marché du travail et la société. Les données du Canada proviennent de l’Enquête sociale générale (ESG) sur l’identité sociale (IS) (35e cycle) de 2020 et les dons, le bénévolat et la participation (DBP) (33e cycle) de 2018 dans les Tableau A6.2 et Tableau A6.3.
Les données sur la sécurité personnelle et les mesures prises par les particuliers pour protéger leurs données à caractère personnel en ligne proviennent de l’UE-TIC conduite par Eurostat. Des données proviennent de l’Enquête canadienne sur l’utilisation d’Internet (ECUI) de 2020 dans les Tableau A6.3 et Tableaux A6.6 et A6.7.
Références
[10] Adler, R. et J. Goggin (2005), « What do we mean by “civic engagement”? », Journal of Transformative Education, vol. 3/3, https://doi.org/10.1177/1541344605276792.
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[16] Hitman, G. (2021), « More divided than united: Israeli social protest during Covid-19 pandemic of 2020 », Cogent Social Sciences, vol. 7/1, https://doi.org/10.1080/23311886.2021.1994203.
[22] Jolley, D. et K. Douglas (2013), « The social consequences of conspiracism: Exposure to conspiracy theories decreases intentions to engage in politics and to reduce one’s carbon footprint », British Journal of Psychology, vol. 105/1, pp. 35-56, https://doi.org/10.1111/bjop.12018.
[19] Kahne, J. et B. Bowyer (2019), « Can media literacy education increase digital engagement in politics? », Learning, Media and Technology, vol. 44/2, pp. 211-224, https://doi.org/10.1080/17439884.2019.1601108.
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Tableaux de l’indicateur A6.
Tableaux de l’indicateur A6. En quoi les retombées sociales sont-elles liées à l’éducation ?
Tableau A6.1 |
Score moyen de la perception de la démocratie, selon le niveau de formation (2020) |
Tableau A6.2 |
Pourcentage d’adultes déclarant des comportements révélateurs de leur engagement civique, selon le niveau de formation et la filière (2020) |
Tableau A6.3 |
Pourcentage d’internautes prenant des précautions pour protéger la confidentialité de leurs données à caractère personnel, par type de précaution et selon le niveau de formation (2021) |
WEB Table A6.4 |
Average score for the perception of democracy; by gender, educational attainment and programme orientation (2020) |
WEB Table A6.5 |
Perception of democracy, by age group, educational attainment and programme orientation (2020) |
WEB Table A6.6 |
Percentage of Internet users taking precautions to protect their privacy of personal data, by type of precaution, gender and educational attainment (2021) |
WEB Table A6.7 |
Percentage of Internet users taking precautions to protect the privacy of their personal data, by type of precaution, age group and educational attainment (2021) |
WEB Table A6.8 |
Percentage of adults reporting they agree or strongly agree with the following statements, indicating belief in conspiracy theories (2020) |
Date butoir pour les données : 17 juin 2023. Les mises à jour peuvent être consultées en ligne (http://dx.doi.org/10.1787/eag-data-en). D’autres données désagrégées sont également disponibles dans la Base de données de Regards sur l’éducation (http://stats.oecd.org/).
Encadré A6.2. Notes des tableaux de l’indicateur A6
Tableau A6.1. Score moyen de la perception de la démocratie, selon le niveau de formation (2020)
Les scores sont compris entre 0 et 10. Les colonnes « Importance du principe » se rapportent aux items de perception dans le questionnaire de la 10e édition de l’ESS. Le principe est déclaré pas important du tout si le score est égal à 0 et extrêmement important si le score est égal à 10. Les colonnes « Évaluation du degré d’application du principe » se rapportent aux items d’évaluation dans le questionnaire de la 10e édition de l’ESS. Le principe est déclaré pas appliqué du tout dans le pays si le score est égal à 0 et tout à fait appliqué si le score est égal à 10. Les chiffres relatifs aux principes relatifs à la sanction dans les urnes des partis au pouvoir, à l’action du gouvernement visant à réduire les différences de revenus, à la volonté du peuple et à la liberté des médias, peuvent être consultés en ligne (voir le lien StatLink).
Tableau A6.2. Pourcentage d’adultes déclarant des comportements révélateurs de leur engagement civique, selon le niveau de formation et la filière (2020)
Les chiffres relatifs à d’autres items sur l’engagement civique peuvent être consultés en ligne (voir le lien StatLink).
1. Année de référence 2018 pour les colonnes 19 à 24.
Tableau A6.3. Pourcentage d’internautes prenant des précautions pour protéger la confidentialité de leurs données à caractère personnel, par type de précaution et selon le niveau de formation (2021)
La moyenne s’écarte de celle publiée par Eurostat, car elle n’est pas pondérée et est calculée sur la base de pays différents. Des chiffres sur le fait de limiter l’accès aux données et l’utilisation de celles-ci, de vérifier si les sites Web sont sécurisés ou de demander aux administrateurs de mettre à jour des données à caractère personnel peuvent être consultés en ligne (voir le lien StatLink).
1. Rupture des séries chronologiques par rapport à l’année précédente.
2. Années de référence : 2020.
Consulter les sections « Définitions », « Méthodologie » et « Source » pour de plus amples informations et Education at a Glance 2023 Sources, Methodologies and Technical Notes (OCDE, 2023[5]).
Ces données et d’autres données désagrégées peuvent être consultées dans la Base de données de Regards sur l’éducation (http://stats.oecd.org/).
Les symboles représentant les données manquantes et les abréviations figurent dans le Guide du lecteur.