Dans l’ensemble, le taux d’emploi augmente avec le niveau de formation dans les pays de l’OCDE. Le taux d’emploi des 25-64 ans s’élève à 59 % chez les non-diplômés du deuxième cycle de l’enseignement secondaire. Il augmente pour atteindre 77 % chez les diplômés du deuxième cycle de l’enseignement secondaire ou de l’enseignement post-secondaire non tertiaire et 86 % chez les diplômés de l’enseignement tertiaire.
La filière professionnelle peut faciliter la transition entre l’école et le monde du travail si l’enseignement est de qualité. Dans les pays de l’OCDE, le taux d’emploi des jeunes (les 25-34 ans) au plus diplômés du deuxième cycle de l’enseignement secondaire ou de l’enseignement post-secondaire non tertiaire s’élève à 83 % après la filière professionnelle, mais à 73 % après la filière générale.
Dans la grande majorité des pays de l’OCDE, le taux d’emploi des 25-34 ans est moins élevé chez les femmes que chez les hommes, quel que soit le niveau de formation. La différence de taux entre les hommes et les femmes se comble toutefois jusqu’à un certain point avec l’élévation du niveau de formation. Dans les pays de l’OCDE, le taux d’emploi des 25-34 ans non diplômés du deuxième cycle de l’enseignement secondaire s’élève en moyenne à 47 % chez les femmes, soit 24 points de pourcentage de moins que chez les hommes. Cette différence hommes-femmes diminue pour s’établir à 14 points de pourcentage chez les diplômés du deuxième cycle de l’enseignement secondaire ou de l’enseignement post-secondaire non tertiaire et à 6 points de pourcentage chez les diplômés de l’enseignement tertiaire.
Regards sur l'éducation 2023
Indicateur A3. Dans quelle mesure le niveau de formation affecte-t-il le taux d’emploi ?
Faits marquants
Contexte
Les économies modernes sont tributaires de la présence de travailleurs hautement qualifiés, lesquels jouissent des fruits de leur travail. Dans l’ensemble des pays de l’OCDE, la promesse de recueillir ces fruits combinée à la multiplication des possibilités de formation a encouragé les individus à faire des études et à acquérir des compétences supplémentaires. Comme la demande de compétences a augmenté, les marchés du travail ont absorbé l’afflux de travailleurs hautement qualifiés, auxquels ils continuent d’offrir de meilleures perspectives professionnelles. Les travailleurs moins qualifiés sont en revanche plus mal lotis quant aux perspectives que le marché du travail leur réserve. Ils gagnent moins (voir l’Indicateur A4) et sont plus exposés au risque de chômage. L’automatisation pourrait entraîner la disparition de 14 % des postes existants, une estimation qui varie fortement entre les pays (de 7 % en Norvège à 35 % en République slovaque (Georgieff et Milanez, 2021[1]). Les nouvelles technologies, telles que les intelligences artificielles génératives, élargissent l’éventail de postes voués à l’automatisation.
Les systèmes d’éducation doivent réagir aux défis actuels du marché du travail et préparer les jeunes au marché du travail de demain. Les retombées professionnelles associées à chaque niveau de formation comptent parmi les indicateurs les plus importants de la relation entre les études et les débouchés sur le marché du travail. Elles sont révélatrices des types de qualification demandés par les employeurs et peuvent aider les pouvoirs publics à mieux comprendre les tendances mondiales et à anticiper l’évolution possible de leur économie dans les prochaines années.
La filière professionnelle est souvent jugée efficace pour faciliter la transition entre l’école et le monde du travail. La filière professionnelle relève du deuxième cycle de l’enseignement secondaire dans la plupart des pays de l’OCDE, mais de l’enseignement post-secondaire tertiaire ou non tertiaire dans certains pays. Tout l’enjeu est de savoir si les diplômés de la filière professionnelle s’en sortent bien sur le marché du travail, à la fois à leurs débuts dans la vie active, puis au cours de leur carrière, et s’ils doivent composer avec l’évolution de la demande de compétences et s’y adapter.
Autres faits marquants
Chez les jeunes, le taux de chômage des diplômés de l’enseignement tertiaire est en moyenne inférieur de 2 points de pourcentage environ à celui des diplômés du deuxième cycle de l’enseignement secondaire ou de l’enseignement post-secondaire non tertiaire et de 8 points de pourcentage environ à celui des non-diplômés du deuxième cycle de l’enseignement secondaire dans les pays de l’OCDE.
Le taux d’emploi des 25-34 ans au plus diplômés du deuxième cycle de l’enseignement secondaire ou de l’enseignement post-secondaire non tertiaire en filière professionnelle est moins élevé chez les femmes que chez les hommes. Dans les pays de l’OCDE, le taux d’emploi des 25-34 ans au plus diplômés du deuxième cycle de l’enseignement ou de l’enseignement post-secondaire non tertiaire en filière professionnelle s’établit en moyenne à 74 % chez les femmes, contre 89 % chez les hommes. Le taux d’emploi des jeunes varie dans une mesure comparable entre les femmes et les hommes dans l’effectif diplômé des mêmes niveaux d’enseignement en filière générale, puisqu’il s’établit à 66 % chez les femmes, contre 80 % chez les hommes.
La filière professionnelle est associée à un taux d’inactivité moindre que la filière générale. Dans les pays de l’OCDE, les 24-35 ans au plus diplômés du deuxième cycle de l’enseignement secondaire ou de l’enseignement post-secondaire non tertiaire sont 12 % à être inactifs s’ils ont suivi la filière professionnelle, mais 21 % à l’être s’ils ont suivi la filière générale.
Analyse
L’activité reste fortement associée au niveau de formation, et ce, que l’indicateur de référence soit le taux de chômage, d’emploi ou d’inactivité. Cette relation s’observe dans la quasi-totalité des pays membres et partenaires de l’OCDE dont les données sont disponibles. Très rares sont les pays où le taux d’activité est plus élevé dans un groupe moins qualifié que dans un groupe plus qualifié de la population. Dans les pays de l’OCDE, le taux d’emploi des 25-34 ans s’élève en moyenne à 60 % chez les non-diplômés du deuxième cycle de l’enseignement secondaire, mais atteint 86 % chez les diplômés de l’enseignement tertiaire ; le taux de chômage est de l’ordre de 13 % chez les premiers, mais de 5 % seulement chez les seconds, et le taux d’inactivité, de l’ordre respectivement de 31 % et 9 % (voir les Tableau A3.2, Tableau A3.3 et Tableau A3.4).
Cette relation positive entre le niveau de formation et l’activité s’observe à la fois chez les hommes et chez les femmes (voir le Tableau A3.2) et reste stable depuis des décennies, malgré la forte élévation du niveau de formation dans les pays de l’OCDE (OCDE, 2022[3]).
L’analyse exposée dans le présent indicateur se concentre sur le niveau de formation. Il y a lieu de préciser que des diplômés d’un niveau d’enseignement peuvent continuer leurs études et seront donc vraisemblablement diplômés d’un niveau supérieur d’enseignement à terme. Ce point est particulièrement important dans l’analyse de la situation professionnelle des 25-34 ans, qui peuvent être toujours scolarisés ou qui pourraient reprendre des études par la suite pour améliorer leur employabilité.
Niveau de formation et taux d’emploi
Le niveau de formation et le taux d’emploi sont en forte corrélation. Dans l’ensemble, un diplôme de fin d’études secondaires ou post-secondaires non tertiaires est souvent considéré comme le minimum requis pour réussir sur le marché du travail (OCDE, 2021[4]). Le taux d’emploi des adultes (les 25-64 ans) est nettement plus élevé chez les diplômés du deuxième cycle de l’enseignement secondaire ou de l’enseignement post-secondaire non tertiaire que chez les non-diplômés du deuxième cycle de l’enseignement secondaire. Dans les pays de l’OCDE, le pourcentage de 25-64 ans occupés s’élève en moyenne à 59 % seulement chez les non-diplômés du deuxième cycle de l’enseignement secondaire, contre 77 % chez les diplômés de ce niveau d’enseignement ou de l’enseignement post-secondaire non tertiaire. Le taux d’emploi des diplômés de l’enseignement tertiaire est plus élevé encore, 87 %. Toutefois, la différence de taux d’emploi entre les non-diplômés du deuxième cycle de l’enseignement secondaire et les diplômés du deuxième cycle de l’enseignement secondaire ou de l’enseignement post-secondaire non tertiaire varie fortement entre les pays membres et partenaires de l’OCDE : elle représente au plus 5 points de pourcentage en Colombie, en Inde et en Indonésie, mais atteint 47 points de pourcentage en République slovaque (voir le Tableau A3.1).
Selon la filière
La filière suivie pendant les études influe aussi sur le taux d’emploi. Dans la majorité des pays membres et partenaires de l’OCDE, filière générale et filière professionnelle coexistent dans le deuxième cycle de l’enseignement secondaire et l’enseignement post-secondaire non tertiaire. En moyenne, 22 % des jeunes sont diplômés de la filière professionnelle et 18 %, de la filière générale dans le deuxième cycle de l’enseignement secondaire ou de l’enseignement post-secondaire non tertiaire dans les pays de l’OCDE (voir l’Indicateur A1). La filière professionnelle peut être associée à une meilleure employabilité sur le marché du travail. Dans les pays de l’OCDE, le taux d’emploi des jeunes au plus diplômés du deuxième cycle de l’enseignement secondaire ou de l’enseignement post-secondaire non tertiaire s’élève à 83 % après la filière professionnelle, mais à 73 % après la filière générale (voir le Tableau A3.2). Le taux d’emploi inférieur des jeunes diplômés de la filière générale peut en partie s’expliquer par le fait que la filière générale prépare souvent à faire des études tertiaires, alors que la filière professionnelle prépare à exercer des métiers spécifiques, avec l’entrée dans la vie active en ligne de mire. Dans certains pays, la filière professionnelle se caractérise par l’intégration d’une composante pratique très développée en entreprise dans le deuxième cycle de l’enseignement secondaire et l’enseignement post-secondaire non tertiaire. En Allemagne, en France, aux Pays-Bas et en Suisse par exemple, plus de 70 % des 20-34 ans diplômés de la filière professionnelle ont fait un stage pratique de plus d’un mois pendant leurs études (voir l’Encadré A1.1 dans l’Indicateur A1).
En moyenne, le taux d’emploi des jeunes au plus diplômés en licence (ou équivalent) s’élève à 85 % dans les pays de l’OCDE. Il est possible que ce taux soit sous-estimé dans de nombreux pays de l’OCDE puisque certains de ces diplômés peuvent continuer leurs études. La licence (ou équivalent) n’accroît toutefois pas le taux d’emploi dans tous les pays membres et partenaires de l’OCDE. Il apparaît en effet que dans la plupart des pays où le taux d’emploi des jeunes est égal ou supérieur à 85 % après des études secondaires ou post-secondaires non tertiaires en filière professionnelle, il n’augmente pas de plus de 2 points de pourcentage après une licence (ou équivalent) (voir le Graphique A3.1).
L’enseignement tertiaire de cycle court relève davantage de la filière professionnelle que de la filière générale dans la majorité des pays où il existe (voir l’Indicateur A1). Dans les pays de l’OCDE, le taux d’emploi moyen des 25-64 ans diplômés de l’enseignement tertiaire est presque aussi élevé après un cursus de cycle court qu’après une licence (ou équivalent). Cette moyenne occulte toutefois de différences marquées entre les pays. Le taux d’emploi des diplômés de l’enseignement tertiaire est plus élevé après au plus un cursus de cycle court qu’après une licence ou un master (ou équivalent) en Nouvelle-Zélande et en République tchèque, mais c’est l’inverse qui s’observe dans d’autres pays. Dans quelques pays, le taux d’emploi est à peine plus élevé dans l’effectif au plus diplômé de l’enseignement tertiaire de cycle court que dans l’effectif diplômé du deuxième cycle de l’enseignement secondaire (voir le Tableau A3.1). L’enseignement tertiaire de cycle court reste toutefois plus rémunérateur (voir l’Indicateur A4).
Selon le sexe et la filière
La relation entre le niveau de formation et le taux d’emploi s’observe à la fois chez les hommes et chez les femmes, mais elle est particulièrement intense chez les femmes, à chaque niveau supérieur d’enseignement. Selon les chiffres de 2022, le taux d’emploi des jeunes femmes s’élève à 47 % seulement dans l’effectif non-diplômé du deuxième cycle de l’enseignement secondaire, contre 70 % dans l’effectif au plus diplômé du deuxième cycle de l’enseignement secondaire ou de l’enseignement post-secondaire non tertiaire et 84 % dans l’effectif diplômé de l’enseignement tertiaire. Le taux d’emploi des jeunes hommes augmente le plus fortement à l’obtention d’un diplôme de fin d’études secondaires : il s’élève à 70 % chez les non-diplômés du deuxième cycle de l’enseignement secondaire, mais atteint 85 % chez les diplômés du deuxième cycle de l’enseignement secondaire ou de l’enseignement post-secondaire non tertiaire et 90 % chez les diplômés de l’enseignement tertiaire (voir le Tableau A3.2). Cette différence marquée entre les sexes qui s’observe chez les jeunes non diplômés du deuxième cycle de l’enseignement secondaire n’est vraisemblablement pas imputable à la seule employabilité. La persistance des rôles traditionnellement dévolus aux femmes et aux hommes explique vraisemblablement aussi ces chiffres. Comme les femmes qui prévoient de rester chez elles pour prendre soin de leur famille au lieu de travailler sont moins incitées à faire des études, leur niveau de formation risque d’être moins élevé. Dans les pays de l’OCDE, cette tendance se reflète dans le taux d’inactivité des jeunes non diplômés du deuxième cycle de l’enseignement secondaire, qui est plus de deux fois plus élevé chez les femmes que chez les hommes, ainsi que dans leur taux d’emploi, qui est peu élevé chez les femmes (voir les Tableau A3.2 et Tableau A3.4).
Dans les pays membres et partenaires de l’OCDE, le taux d’emploi moyen des 25-34 ans est moins élevé chez les femmes que chez les hommes quel que soit le niveau de formation, mais la différence de taux tend à se combler avec l’élévation du niveau de formation. Dans les pays de l’OCDE, le taux d’emploi moyen des 25-34 ans non diplômés du deuxième cycle de l’enseignement secondaire varie de 25 points de pourcentage entre les hommes et les femmes. Cette différence hommes-femmes en matière de taux d’emploi diminue pour s’établir à 15 points de pourcentage dans l’effectif au plus diplômé du deuxième cycle de l’enseignement secondaire ou de l’enseignement post-secondaire non tertiaire et à 6 points de pourcentage dans l’effectif diplômé de l’enseignement tertiaire. La différence hommes-femmes en matière de taux d’emploi est marquée entre les niveaux de formation en République slovaque et en République tchèque, où elle représente plus de 5 points de pourcentage (voir le Tableau A3.2).
En moyenne, la différence de taux d’emploi entre les hommes et les femmes n’a guère évolué entre 2015 et 2022 chez les jeunes diplômés du deuxième cycle de l’enseignement secondaire ou de l’enseignement post-secondaire non tertiaire en filière professionnelle dans les pays de l’OCDE. Chez les jeunes diplômés de ces niveaux d’enseignement, le taux d’emploi des hommes est resté systématiquement supérieur à celui des femmes dans tous les pays membres et partenaires de l’OCDE, comme le montrent les chiffres de 2015 et de 2022. À ce niveau de formation, le taux d’emploi était de 66 % chez les femmes et de 84 % chez les hommes en 2015, contre 70 % et 85 % respectivement en 2022. La différence hommes-femmes de taux s’est creusée depuis 2015 dans 10 pays de l’OCDE. La situation a le plus évolué au Canada, au Costa Rica, en Grèce et en Lettonie, où la différence de taux d’emploi entre les hommes et les femmes a augmenté dans une mesure comprise entre 5 et 16 points de pourcentage, et en Australie, en Estonie, en Finlande, en Hongrie, en Irlande, en Israël et en République slovaque, où elle a diminué dans une mesure comprise entre 7 et 16 points de pourcentage (voir le Graphique A3.2).
Chez les jeunes non diplômés du deuxième cycle de l’enseignement secondaire, la différence de taux d’emploi entre les hommes et les femmes s’est comblée de 2 points de pourcentage en moyenne dans les pays de l’OCDE entre 2015 et 2022. Cette différence hommes-femmes a diminué dans une vingtaine de pays de l’OCDE, surtout en Lituanie et au Luxembourg, où la plus forte diminution a été enregistrée (20 points de pourcentage). Cette tendance se retrouve aussi chez les jeunes diplômés de l’enseignement tertiaire, où la différence entre les hommes et les femmes a diminué de 3 points de pourcentage en moyenne durant la même période (voir le Tableau A3.2).
Niveau de formation et taux de chômage
Le taux de chômage diminue sous l’effet de l’élévation du niveau de formation dans la grande majorité des pays. Dans de nombreux pays membres et partenaires de l’OCDE, le taux de chômage (soit le pourcentage de sans-emploi recherchant activement du travail et prêts à travailler immédiatement dans la population active) est particulièrement élevé chez les jeunes moins instruits. Estimer le taux de chômage peut être difficile chez les jeunes, puisque beaucoup sont encore scolarisés ou sont en formation et ne cherchent pas nécessairement du travail activement. Pour surmonter cette difficulté, Regards sur l’éducation se base sur d’autres indicateurs au sujet des jeunes, dont le pourcentage de sans-emploi qui ne sont ni scolarisés, ni en formation (NEET, de l’anglais neither employed nor in education or training) de l’Indicateur A2, qui complète la comparaison du taux de chômage ci-dessous.
Dans les pays de l’OCDE, le taux de chômage des 25-34 ans s’élève en moyenne à 12.8 % chez les non-diplômés du deuxième cycle de l’enseignement secondaire, soit près du double de ce qui s’observe chez les diplômés de ce niveau d’enseignement ou de l’enseignement post-secondaire non tertiaire (7.3 %). Les jeunes non diplômés du deuxième cycle de l’enseignement secondaire sont particulièrement mal lotis en Afrique du Sud et en République slovaque, où plus de 35 % d’entre eux sont au chômage. Ils sont à peine mieux lotis en Belgique, en Espagne et en Grèce, où plus de 20 % des non-diplômés du deuxième cycle de l’enseignement secondaire sont au chômage dans ce groupe d’âge (voir le Tableau A3.3).
Le diplôme de fin d’études secondaires ou post-secondaires non tertiaires réduit le risque de chômage dans la plupart des pays membres et partenaires de l’OCDE. Le taux de chômage est trois fois plus élevé chez les jeunes qui ne sont pas diplômés du deuxième cycle de l’enseignement secondaire que chez ceux qui sont au plus diplômés de ce niveau d’enseignement ou de l’enseignement post-secondaire non tertiaire en Autriche, en Hongrie, en République slovaque, en République tchèque, en Suède et en Suisse (voir le Tableau A3.3).
Dans la plupart des pays membres et partenaires de l’OCDE, les jeunes diplômés du deuxième cycle de l’enseignement secondaire ou de l’enseignement post-secondaire non tertiaire sont moins exposés au risque de chômage s’ils ont suivi la filière professionnelle plutôt que la filière générale, même si la différence est ténue (moins de 2 points de pourcentage) en moyenne dans les pays de l’OCDE. La différence de taux de chômage est la plus marquée au Costa Rica, en Finlande et aux Pays-Bas, où elle est comprise entre 5 et 7 points de pourcentage (voir le Tableau A3.3).
Le taux de chômage des 25-34 ans diplômés de l’enseignement tertiaire s’élève en moyenne à 4.9 % dans les pays de l’OCDE. L’effet de l’enseignement tertiaire sur le taux de chômage est particulièrement puissant en Argentine, en Belgique, aux États-Unis, en Finlande, en Nouvelle-Zélande, en Pologne, en République slovaque, en République tchèque et en Roumanie. Dans ces pays, le taux de chômage des jeunes est deux fois moins élevé chez les diplômés de l’enseignement tertiaire que chez les diplômés du deuxième cycle de l’enseignement secondaire ou de l’enseignement post-secondaire non tertiaire (voir le Tableau A3.3).
Cette relation générale entre l’élévation du niveau de formation et la diminution du taux de chômage ne se retrouve toutefois pas dans certains pays, en particulier dans l’effectif au plus diplômé de la filière professionnelle. Le taux de chômage des jeunes est moins élevé après un cursus professionnel dans le deuxième cycle de l’enseignement secondaire ou l’enseignement post-secondaire non tertiaire qu’après une licence (ou équivalent) au Costa Rica, au Danemark, au Mexique, aux Pays-Bas et en République de Türkiye (voir le Graphique A3.3).
Niveau de formation et taux d’inactivité
Le taux de chômage est très médiatisé, mais le taux d’inactivité – qui correspond au pourcentage de personnes en âge de travailler qui ne sont ni occupées, ni à la recherche active d’un emploi – est un autre indicateur important de l’offre de main-d’œuvre. En moyenne, 31 % des 25-34 ans non diplômés du deuxième cycle de l’enseignement secondaire sont inactifs dans les pays de l’OCDE. Les inactifs sont nettement moins nombreux chez les jeunes diplômés du deuxième cycle de l’enseignement secondaire ou de l’enseignement post-secondaire non tertiaire (16 %) et de l’enseignement tertiaire (9 %) (voir le Tableau A3.4).
Dans les pays de l’OCDE, les jeunes au plus diplômés du deuxième cycle de l’enseignement secondaire ou de l’enseignement post-secondaire non tertiaire sont 12 % à être inactifs s’ils ont suivi la filière professionnelle, mais 21 % à l’être s’ils ont suivi la filière générale. Le pourcentage de jeunes inactifs s’élève à 11 % dans l’effectif diplômé en licence (ou équivalent). Le taux d’inactivité des jeunes est moins élevé après un cursus professionnel dans le deuxième cycle de l’enseignement secondaire ou l’enseignement post-secondaire non tertiaire qu’après une licence (ou équivalent) en Autriche, en Espagne, en Islande, en Italie, au Portugal, en République slovaque et en République tchèque (voir le Tableau A3.4).
Le taux d’inactivité des jeunes est systématiquement plus élevé chez les femmes que chez les hommes à tous les niveaux de formation – à l’exception de l’enseignement tertiaire au Portugal –, mais il est nettement supérieur chez les non-diplômées du deuxième cycle de l’enseignement secondaire. Dans les pays de l’OCDE, le taux d’inactivité des 25-34 ans varie entre les hommes et les femmes dans une mesure égale en moyenne à 25 points de pourcentage chez les non-diplômés du deuxième cycle de l’enseignement secondaire, mais à 15 points de pourcentage chez les diplômés du deuxième cycle de l’enseignement secondaire ou de l’enseignement post-secondaire non tertiaire et à 6 points de pourcentage chez les diplômés de l’enseignement tertiaire (voir le Graphique A3.4).
Le taux d’inactivité des femmes peut être influencé par un certain nombre de facteurs, dont la possibilité de travailler à temps partiel. Travailler à temps partiel peut permettre de mieux concilier responsabilités professionnelles et responsabilités familiales, ce qui peut être particulièrement important pour les femmes qui doivent s’occuper de leurs enfants ou de parents âgés. Le travail à temps partiel a souvent pour corollaire une rémunération moins élevée, des allocations moins généreuses et des perspectives de promotion moins prometteuses, d’où une sécurité financière difficile à conquérir pour les personnes concernées.
Variation infranationale de la situation sur le marché du travail
Le taux d’emploi tend à être plus homogène entre les régions chez les plus instruits. En Australie par exemple, le taux d’emploi des 25-64 ans varie entre 54 % (dans la région de Canberra) et 63 % (en Australie-Occidentale) chez les non-diplômés du deuxième cycle de l’enseignement secondaire, mais entre 82 % (en Tasmanie) et 89 % (dans le Territoire du Nord) seulement chez les diplômés de l’enseignement tertiaire, selon les chiffres de 2021 (OCDE, 2023[5]).
La région de la capitale, pourtant pôle d’activité économique, n’est pas celle où le taux d’emploi est le plus élevé dans la plupart des pays. Le taux d’emploi des diplômés de l’enseignement tertiaire tend toutefois à être légèrement plus élevé dans la région de la capitale que la moyenne non pondérée de toutes les régions du pays. En Grèce par exemple, le taux d’emploi des diplômés de l’enseignement tertiaire est 5 points de pourcentage plus élevé dans la région de la capitale (l’Attique) que la moyenne non pondérée de toutes les régions du pays (OCDE, 2023[5]).
Le taux d’emploi des diplômés du deuxième cycle de l’enseignement secondaire ou de l’enseignement post-secondaire non tertiaire varie parfois sensiblement entre les régions dans les pays membres et partenaires de l’OCDE dont les données sont disponibles. En Italie, il varie de 30 points de pourcentage entre la région où il est le moins élevé, la Calabre (53 %), et celle où il est le plus élevé, la province de Bolzano (83 %). Il en va presque de même en Colombie, où il varie de 24 points de pourcentage entre le département de Chocó (51 %) et le département de Nariño (75 %) selon les chiffres de 2020. Il ne varie en revanche pas de plus de 10 points de pourcentage dans d’autres pays, par exemple en Allemagne, en République tchèque et au Royaume-Uni. Chez les diplômés de l’enseignement tertiaire, c’est au Chili que le taux d’emploi varie le plus entre les régions, en l’espèce de 20 points de pourcentage entre la région d’O’Higgins (25 %) et la région métropolitaine de Santiago (45 %) selon les chiffres de 2020 (OCDE, 2023[5]).
Définitions
Groupes d’âge : le terme « adultes » désigne la population âgée de 25 à 64 ans ; et l’expression « jeunes (adultes) », la population âgée de 25 à 34 ans.
Le niveau de formation correspond au plus haut niveau d’enseignement dont les individus sont diplômés.
Par occupés, on entend les actifs qui, durant la semaine de référence, ont effectué un travail d’une durée d’une heure au moins moyennant un salaire ou un bénéfice ou avaient un emploi, mais étaient temporairement absents de leur travail. Le taux d’emploi correspond au pourcentage d’actifs occupés dans la population.
Par inactifs, on entend les individus qui n’étaient ni occupés, ni au chômage durant la semaine de référence. Les individus scolarisés sont considérés comme inactifs s’ils ne cherchent pas d’emploi. Le taux d’inactivité correspond au pourcentage d’inactifs dans la population en âge de travailler (le nombre d’inactifs est divisé par le nombre total d’individus en âge de travailler).
Par main-d’œuvre (population active), on entend le nombre total d’actifs occupés et au chômage, conformément à la définition de l’Enquête sur les forces de travail.
Niveaux de formation : les niveaux de la CITE 2011 sont tous décrits dans le Guide du lecteur, au début du présent rapport.
Par chômeurs, on entend les actifs qui, durant la semaine de référence, n’ont pas travaillé et ont activement cherché un emploi et étaient disponibles pour commencer à travailler. Le taux de chômage correspond au pourcentage de chômeurs dans la population active (c’est-à-dire le nombre de chômeurs divisé par la somme des actifs occupés et des chômeurs).
Méthodologie
Voir les informations sur la méthodologie dans l’Indicateur A1. Le taux d’emploi est estimé abstraction faite du temps de travail.
Pour de plus amples informations, voir la section « Source » et l’annexe « Sources, méthodes et notes techniques» de Regards sur l’éducation 2023 (OCDE, 2023[2]).
Source
Voir les sources dans l’Indicateur A1.
Les données infranationales de certains indicateurs sont disponibles dans la Base de données régionales de l’OCDE (2023[5]).
Références
[1] Georgieff, A. et A. Milanez (2021), « What happened to jobs at high risk of automation? », Documents de travail de l’OCDE sur les questions sociales, l’emploi et les migrations, n° 255, Éditions OCDE, Paris, https://doi.org/10.1787/10bc97f4-en.
[5] OCDE (2023), Base de données régionales de l’OCDE - Éducation au niveau régional, OCDE, Paris, https://stats.oecd.org/Index.aspx?DataSetCode=REGION_EDUCAT (consulté le 20 juillet 2022).
[2] OCDE (2023), Education at a Glance 2023 Sources, Methodologies and Technical Notes, Éditions OCDE, Paris, https://doi.org/10.1787/d7f76adc-en.
[3] OCDE (2022), Base de données régionales de l’OCDE - Niveau de formation et situation au regard de l’emploi, OCDE, Paris, https://stats.oecd.org/Index.aspx?datasetcode=EAG_NEAC (consulté le 20 juillet 2022).
[4] OCDE (2021), Regards sur l’éducation 2021: Les indicateurs de l’OCDE, Éditions OCDE, Paris, https://doi.org/10.1787/5077a968-fr.
Tableaux de l’indicateur A3
Tableaux de l’indicateur A3. Dans quelle mesure le niveau de formation affecte-t-il le taux d’emploi ?
Tableau A3.1 |
Taux d’emploi des 25-64 ans, selon le niveau de formation (2022) |
Tableau A3.2 |
Évolution du taux d’emploi des 25-34 ans, selon le niveau de formation, la filière et le sexe (2015 et 2022) |
Tableau A3.3. |
Taux de chômage des 25-34 ans, selon le niveau de formation et la filière (2022) |
Tableau A3.4. |
Taux d’inactivité des 25-34 ans, selon le niveau de formation et la filière (2022) |
Date butoir pour les données : 17 juin 2023. Les mises à jour peuvent être consultées en ligne (http://dx.doi.org/10.1787/eag-data-en). D’autres données désagrégées sont également disponibles dans la Base de données de Regards sur l’éducation (http://stats.oecd.org).
Encadré A3.1. Notes des tableaux de l’indicateur A3
Tableau A3.1. Taux d’emploi des 25-64 ans, selon le niveau de formation (2022)
Les données sont basées sur la CITE 2011 dans tous les pays, sauf en Argentine et en Inde, où elles se basent sur la CITE 97.
1. L’année de référence n’est pas 2022, mais 2021 en Argentine et 2020 au Chili.
2. Sont inclus dans les diplômés de l’enseignement tertiaire des diplômés du deuxième cycle de l’enseignement secondaire et de l’enseignement post-secondaire non tertiaire (moins de 5 % des adultes se classent dans cette catégorie).
3. Sont inclus dans les diplômés du deuxième cycle de l’enseignement secondaire des diplômés d’un nombre et niveau suffisants de cursus qui, pris séparément, les classeraient dans une catégorie intermédiaire (12 % des 25-64 ans se classent dans cette catégorie).
Tableau A3.2. Évolution du taux d’emploi des 25-34 ans, selon le niveau de formation, la filière et le sexe (2015 et 2022)
Les données sont basées sur la CITE 2011 dans tous les pays, sauf en Argentine et en Inde, où elles se basent sur la CITE 97. Les chiffres totaux, femmes et hommes confondus, peuvent être consultés en ligne (voir le lien StatLink ci-dessous).
1. L’année de référence n’est pas 2022, mais 2021 en Argentine et 2020 au Chili.
2. Sont inclus dans les diplômés de l’enseignement tertiaire des diplômés du deuxième cycle de l’enseignement secondaire et de l’enseignement post-secondaire non tertiaire (moins de 5 % des adultes se classent dans cette catégorie).
3. Sont inclus dans les diplômés du deuxième cycle de l’enseignement secondaire des diplômés d’un nombre et d’un niveau suffisant de cursus qui, pris séparément, les classeraient dans une catégorie intermédiaire (9 % des 25-34 ans se classent dans cette catégorie).
4. L’année de référence n’est pas 2015, mais 2014 en Argentine et 2012 en Inde.
Tableau A3.3. Taux de chômage des 25-34 ans, selon le niveau de formation et la filière (2022)
Les données sont basées sur la CITE 2011 dans tous les pays, sauf en Argentine et en Inde, où elles se basent sur la CITE 97.
1. L’année de référence n’est pas 2022, mais 2021 en Argentine et 2020 au Chili.
2. Sont inclus dans les diplômés de l’enseignement tertiaire des diplômés du deuxième cycle de l’enseignement secondaire et de l’enseignement post-secondaire non tertiaire (moins de 5 % des adultes se classent dans cette catégorie).
3. Sont inclus dans les diplômés du deuxième cycle de l’enseignement secondaire des diplômés d’un nombre et d’un niveau suffisant de cursus qui, pris séparément, les classeraient dans une catégorie intermédiaire (9 % des 25-34 ans se classent dans cette catégorie).
Tableau A3.4. Taux d’inactivité des 25-34 ans, selon le niveau de formation et la filière (2022)
Les données sont basées sur la CITE 2011 dans tous les pays, sauf en Argentine et en Inde, où elles se basent sur la CITE 97.
1. L’année de référence n’est pas 2022, mais 2021 en Argentine et 2020 au Chili.
2. Sont inclus dans les diplômés de l’enseignement tertiaire des diplômés du deuxième cycle de l’enseignement secondaire et de l’enseignement post-secondaire non tertiaire (moins de 5 % des adultes se classent dans cette catégorie).
3. Sont inclus dans les diplômés du deuxième cycle de l’enseignement secondaire des diplômés d’un nombre et d’un niveau suffisant de cursus qui, pris séparément, les classeraient dans une catégorie intermédiaire (9 % des 25-34 ans se classent dans cette catégorie).
Consulter les sections « Définitions », « Méthodologie » et « Source » pour de plus amples informations et Education at a Glance 2023 Sources, Methodologies and Technical Notes (OCDE, 2023[2]).
Ces données et d’autres données désagrégées peuvent être consultées dans la Base de données de Regards sur l’éducation (http://stats.oecd.org/).
Les symboles représentant les données manquantes et les abréviations figurent dans le Guide du lecteur.