La licence est la voie d’accès la plus courante à l’enseignement tertiaire, c’est même la porte d’entrée de loin la plus populaire dans la quasi-totalité des pays de l’OCDE. En moyenne, plus de trois quarts (76 %) des étudiants se sont inscrits en licence à leur première inscription dans l’enseignement tertiaire.
Les cursus de cycle court, qui visent à inculquer des connaissances et compétences professionnelles en vue de préparer l’entrée sur le marché du travail, constituent une part importante de l’enseignement tertiaire dans certains pays. Le pourcentage d’inscrits en cycle court à la première inscription dans l’enseignement tertiaire est supérieur à 40 % en Autriche, en Colombie, aux États-Unis et en République de Türkiye (ci-après dénommée « Türkiye »). À l’autre extrême, l’enseignement tertiaire de cycle court est nettement moins développé ou est inexistant dans de nombreux autres pays de l’OCDE.
Le choix du domaine d’études varie fortement entre les hommes et les femmes à tous les niveaux de l’enseignement tertiaire. À la première inscription dans l’enseignement tertiaire, les femmes constituent moins d’un quart de l’effectif d’inscrits en cycle court dans le domaine des STIM (sciences, technologie, ingénierie et mathématiques), mais en constituent plus de trois quarts dans le domaine de la santé et de la protection sociale ou encore de l’éducation. Des différences hommes-femmes de même nature s’observent dans l’effectif de nouveaux inscrits à d’autres niveaux d’enseignement.
Regards sur l'éducation 2023
Indicateur B4. Quel est le profil des étudiants dans l’enseignement tertiaire ?
Faits marquants
Contexte
L’enseignement tertiaire est essentiel pour permettre aux jeunes d’acquérir des compétences et de contribuer pleinement à la vie de la société. Les profils et les aptitudes académiques peuvent être très variables entre les étudiants, tout comme les voies d’accès à l’enseignement tertiaire. Il est courant de s’inscrire dans l’enseignement tertiaire dès la fin des études secondaires dans certains pays, mais de s’y inscrire plus tard, après une année de césure ou des incursions sur le marché du travail, dans d’autres pays. Dans certains pays, l’attractivité du marché du travail et la prospérité économique ont incité des jeunes, en particulier ceux de condition modeste, à reporter leurs études et à se former dans le monde du travail. La possibilité de faire des études tertiaires plus tard dans la vie prend de l’importance, sachant que l’apprentissage à l’âge adulte est essentiel pour permettre à chacun de s’adapter à l’évolution des tendances sur le marché du travail (OCDE, 2021[1]).
Conscients des besoins croissants d’une population d’une grande diversité, certains pays ont progressivement modifié leurs cursus tertiaires pour qu’ils se prêtent à des modalités plus flexibles d’apprentissage afin de convenir à un effectif d’étudiants aux compétences et aux aptitudes cognitives variables. Ce processus consiste notamment à multiplier les passerelles entre le deuxième cycle de l’enseignement secondaire et l’enseignement tertiaire, y compris en filière professionnelle, et à élargir l’éventail de cursus accessibles aux nouveaux inscrits en cycle court, en licence et en premier master long. L’assouplissement des conditions d’accès à l’enseignement tertiaire et les formations dites de « seconde chance » favorisent l’apprentissage tout au long de la vie et offrent de nouvelles possibilités aux adultes qui ont arrêté leurs études prématurément ou veulent acquérir de nouvelles compétences. Proposer un éventail d’options de formation correspondant aux besoins et aux ambitions des jeunes est aussi un moyen de faciliter la transition entre l’école et le monde du travail.
Comprendre comment les nouveaux inscrits se répartissent entre les domaines d’études permet aux responsables politiques de déterminer comment les étudiants choisissent entre les différentes voies qui s’offrent à eux et de prendre des mesures spécifiques pour pallier les pénuries de personnel qui s’annoncent dans certains métiers.
Autres faits marquants
Dans l’ensemble, la façon dont les nouveaux inscrits dans l’enseignement tertiaire se répartissent entre cycle court, licence et master n’a guère évolué dans les pays de l’OCDE. Elle a toutefois évolué sensiblement dans certains pays : au Luxembourg par exemple, le pourcentage d’inscrits en licence à la première inscription dans l’enseignement tertiaire a augmenté, passant de 48 % en 2015 à 72 % en 2021.
Les nouveaux inscrits dans l’enseignement tertiaire de cycle court sont d’un âge très variable selon les pays. La plupart d’entre eux sont jeunes et se concentrent dans le même groupe d’âge dans certains pays, dont la France. Dans ces pays, il est courant de s’inscrire dans l’enseignement tertiaire de cycle court dès l’obtention du diplôme de fin d’études secondaires. Dans d’autres pays, les nouveaux inscrits sont dans l’ensemble plus âgés et disséminés entre plusieurs groupes d’âge dans l’enseignement tertiaire de cycle court, signe que ce niveau d’enseignement offre la possibilité de se recycler ou de se reconvertir en milieu de carrière.
La mobilité internationale des étudiants augmente avec le niveau d’enseignement. En moyenne, le pourcentage de nouveaux inscrits en mobilité internationale dans l’enseignement tertiaire s’élève à seulement 6 % en cycle court et 8 % en licence dans les pays de l’OCDE. À titre de comparaison, ce pourcentage s’élève à 19 % en master et à 31 % en doctorat (voir la base de données de Regards sur l’éducation).
Analyse
Profil des nouveaux inscrits dans l’enseignement tertiaire
L’enseignement tertiaire est le niveau d’enseignement le plus souple et le plus diversifié qui soit : il est constitué d’un large éventail de cursus, des formations professionnelles où les jeunes apprennent un métier qu’ils pourront exercer rapidement, aux formations axées sur la recherche qui préparent les étudiants au doctorat et au monde universitaire. Comme l’enseignement tertiaire n’est pas obligatoire, de nombreuses options différentes s’offrent à ceux qui souhaitent poursuivre leurs études au-delà de l’enseignement secondaire. Des jeunes peuvent préférer se lancer dans d’autres voies, personnelles ou professionnelles, avant de s’inscrire dans l’enseignement tertiaire.
Dans certains pays, les cursus de la filière professionnelle dans le deuxième cycle de l’enseignement secondaire ne donnent pas tous accès à l’enseignement tertiaire. En moyenne, 19 % des inscrits en filière professionnelle dans le deuxième cycle de l’enseignement secondaire suivent un cursus qui ne leur donne pas directement accès à l’enseignement tertiaire dans les pays de l’OCDE (voir l’Indicateur B1). Il est toutefois de plus en plus courant que les jeunes s’inscrivent dans l’enseignement tertiaire. Le pourcentage de 25-34 ans diplômés de l’enseignement tertiaire a augmenté de plus de 20 points de pourcentage au cours des deux dernières décennies et atteint désormais 47 % (voir l’Indicateur A1 et la Base de données de Regards sur l’éducation).
Niveaux d’enseignement
Une grande majorité des nouveaux inscrits dans l’enseignement tertiaire choisissent la licence. En moyenne, le pourcentage de nouveaux inscrits dans l’enseignement tertiaire s’élève 76 % en licence selon les chiffres de 2021, contre 75 % seulement en 2015, dans les pays de l’OCDE. Il est égal à 100 % en Grèce, où la licence est la seule voie d’accès à l’enseignement tertiaire, mais frôle ou atteint les 90 % dans de nombreux autres pays (voir le Tableau B4.1).
L’enseignement tertiaire de cycle court est souvent bien développé dans les pays où le pourcentage de nouveaux inscrits est moins élevé en licence. Les cursus de ce niveau d’enseignement sont destinés à inculquer des connaissances, aptitudes et compétences professionnelles et durent souvent deux ou trois ans. Ils sont dans l’ensemble pratiques et axés sur une profession et préparent les étudiants à entrer directement dans la vie active. À la première inscription dans l’enseignement tertiaire, le pourcentage d’inscrits en cycle court s’élève à 19 % selon les chiffres de 2021 et n’a guère évolué depuis 2015. Le cycle court est, après la licence, le niveau d’enseignement qu’il est le plus courant de choisir à l’inscription dans l’enseignement tertiaire dans les pays de l’OCDE (voir le Tableau B4.1).
Le Graphique B4.1 montre que l’enseignement tertiaire de cycle court est d’une popularité très variable selon les pays. Dans certains pays, plus d’un tiers des nouveaux inscrits dans l’enseignement tertiaire choisissent un cursus de cycle court. L’enseignement de cycle court est même devenu le niveau le plus courant à l’inscription dans l’enseignement tertiaire en Autriche et en Türkiye. Il y a lieu de préciser que l’enseignement tertiaire de cycle court n’existe pas dans bon nombre de pays de l’OCDE. À l’autre extrême, le pourcentage de nouveaux inscrits dans l’enseignement tertiaire qui choisissent un cursus de cycle court est nettement inférieur à 10 % dans d’autres pays.
Il n’est pas surprenant que les retombées de l’enseignement tertiaire de cycle court varient entre les pays vu la diversité des cursus et des fonctions qu’ils remplissent dans l’enseignement tertiaire. Dans l’ensemble, le taux d’emploi et la rémunération des 25-34 ans diplômés de l’enseignement tertiaire tendent à être moins élevés après un cursus de cycle court qu’après une licence. Les diplômés de l’enseignement tertiaire de cycle court sont toutefois mieux rémunérés dans certains pays, en Norvège par exemple (voir les Indicateurs A3 et A4). Il reste que l’enseignement tertiaire de cycle court peut être payant même si les perspectives professionnelles qui y sont associées sont légèrement moins prometteuses sur le marché du travail que celles associées à la licence. Les cursus sont plus courts, de sorte que les coûts directs et le manque à gagner durant les études sont inférieurs à ceux des cursus de quatre ans.
Le premier master long est la troisième porte d’entrée de l’enseignement tertiaire. Les cursus, qui durent entre cinq et sept ans, portent sur des disciplines hautement spécialisées, la médecine par exemple. Le premier master long est la voie d’accès à l’enseignement tertiaire de loin la moins souvent empruntée : 10 % seulement des nouveaux inscrits le choisissent, un pourcentage en légère baisse par rapport à 2015 (11 %). La Roumanie et la Suède font vraiment figure d’exception : plus d’un quart des nouveaux inscrits optent pour un premier master long, un niveau dont la popularité a augmenté depuis 2015 (voir le Tableau B4.1).
Domaines d’études
Les jeunes subissent l’influence d’une multitude de facteurs qui façonnent leurs ambitions professionnelles et leur choix de domaine d’études, notamment leurs parents et d’autres personnes qu’ils prennent pour modèles, l’orientation qui leur a été conseillée dans leur établissement, les stages qu’ils ont pu faire et les débouchés sur le marché du travail (Hofer, Zhivkovikj et Smyth, 2020[3]). Le choix du domaine d’études est de la plus haute importance, car à ce niveau d’enseignement, les étudiants acquièrent des connaissances et compétences spécialisées qui peuvent leur ouvrir certaines carrières.
En 2021, 27 % des nouveaux inscrits ont choisi une branche du domaine des sciences, de la technologie, de l’ingénierie et des mathématiques (STIM) (Base de données de Regards sur l’éducation). Ce grand domaine le plus prisé est suivi par le commerce, l’administration et le droit, un domaine choisi par 24 % des étudiants, la santé et la protection sociale (14 %), les lettres et arts (10 %) et les sciences sociales et le journalisme (10 %). Comme une grande majorité des nouveaux inscrits choisissent la licence, le fait que la répartition de l’effectif entre les domaines d’études ne varie guère entre la licence et l’enseignement tertiaire dans son ensemble n’a rien de surprenant.
Le Graphique B4.2 montre que la répartition de l’effectif entre les domaines d’études n’est guère différente dans l’enseignement tertiaire de cycle court dans les pays de l’OCDE, à deux exceptions près. Le pourcentage de nouveaux inscrits dans le domaine des services s’élève à 12 % en cycle court, contre 4 % seulement en licence. Les sciences sociales et le journalisme sont par contre très peu prisés en cycle court : 2 % seulement des nouveaux inscrits optent pour ce domaine. En master, la santé et la protection sociale dominent, comme le montre le fait que plus de la moitié des nouveaux inscrits aient choisi l’une de ces branches. Cette popularité s’explique vraisemblablement par le large éventail de premiers cursus longs en rapport avec la santé et la protection sociale dans de nombreux pays de l’OCDE. Il y a lieu de garder présent à l’esprit le fait que ces moyennes peuvent être influencées par les pays où l’effectif de certains niveaux d’enseignement est minime puisqu’il s’agit de moyennes non pondérées de tous les pays de l’OCDE dont les données sont disponibles. En Allemagne par exemple, 48 % des nouveaux inscrits en cycle court choisissent le domaine des services : ce pourcentage gonfle la moyenne de l’OCDE, alors que moins de 1 % des nouveaux inscrits dans l’enseignement tertiaire le sont en cycle court.
L’enseignement tertiaire de cycle court se distingue par une nature et des fonctions dans l’enseignement tertiaire qui varient fortement entre les pays. Cette spécificité explique les différences marquées qui s’observent dans la répartition des nouveaux inscrits entre les domaines d’études à ce niveau d’enseignement. En République tchèque par exemple, l’enseignement tertiaire de cycle court se limite aux arts de la scène. Il s’ensuit que dans ce pays, 100 % des nouveaux inscrits en cycle court ont choisi le domaine des lettres et arts. 69 % des nouveaux inscrits à ce niveau ont opté pour une branche des STIM (voir le Tableau B4.2). En Norvège par contre, l’enseignement tertiaire de cycle court est le niveau typique des cursus de maîtres artisans dans des métiers techniques :
En licence, la répartition de l’effectif entre les domaines d’études varie moins entre les pays du fait de la plus grande similitude des cursus proposés à ce niveau. Des différences marquées s’observent néanmoins. Le pourcentage de nouveaux inscrits en licence qui ont choisi le commerce, l’administration ou le droit s’élève à 35 % en Colombie, contre 13 % seulement en Corée (voir le Tableau B4.2). En master, l’éventail des domaines où il existe des premiers cursus longs affecte fortement la répartition des nouveaux inscrits entre les domaines d’études. Dans de nombreux pays, la médecine et les branches apparentées sont uniquement proposées en premier cursus long, de sorte que le pourcentage de nouveaux inscrits dans le domaine de la santé et de la protection sociale est élevé.
Sexe et âge
L’effectif de nouveaux inscrits dans l’enseignement tertiaire est à dominante — légère, mais nette — féminine : les femmes en constituent 55 % dans les pays de l’OCDE. Il n’y a désormais plus le moindre pays de l’OCDE où les femmes ne sont pas majoritaires dans l’effectif de nouveaux inscrits dans l’enseignement tertiaire. C’est en Islande que le défaut de parité est le plus marqué : l’effectif de nouveaux inscrits est constitué de 62 % de femmes et de 38 % d’hommes. Les femmes sont à peine majoritaires en Allemagne, au Japon et en Suisse. Dans l’ensemble, le défaut de parité est moins marqué chez les nouveaux inscrits que chez les 25-34 ans diplômés de l’enseignement tertiaire (voir le Tableau B5.1 et la base de données de Regards sur l’éducation). Cela s’explique par la variation du taux de réussite entre les femmes et les hommes dans l’enseignement tertiaire (OCDE, 2022[4]). Comme le taux de réussite de l’enseignement tertiaire est plus élevé chez les femmes que chez les hommes, le défaut de parité est plus important dans l’effectif de diplômés que dans l’effectif d’inscrits.
L’effectif de nouveaux inscrits dans l’enseignement tertiaire est majoritairement féminin dans l’ensemble, mais des différences marquées s’observent entre les hommes et les femmes dans le choix du domaine d’études. Le Graphique B4.2 montre comment hommes et femmes se répartissent entre les domaines d’études dans l’enseignement tertiaire de cycle court. Dans l’enseignement tertiaire de cycle court, plus de trois quarts des nouveaux inscrits sont des hommes dans les STIM, tandis que plus de trois quarts sont des femmes dans la santé et la protection sociale et l’éducation. Le défaut de parité est moindre dans les domaines du commerce, de l’administration et du droit, des services et des lettres et arts. Des différences hommes-femmes de même nature se retrouvent à des niveaux supérieurs de l’enseignement tertiaire, mais elles tendent à se combler légèrement et sont les plus ténues chez les doctorants (OCDE, 2022[4]).
La grande majorité — 83 % — des nouveaux inscrits dans l’enseignement tertiaire est âgée de moins de 25 ans dans les pays de l’OCDE. L’âge moyen à la première inscription dans l’enseignement tertiaire est de 22 ans. Il varie toutefois nettement entre les pays selon qu’il est courant ou non de s’inscrire pour la première fois dans l’enseignement tertiaire plus tard dans la vie. Le pourcentage de nouveaux inscrits âgés de plus de 24 ans s’élève à seulement 4 % en Belgique et 1 % au Japon. À l’autre extrême, plus de 30 % des nouveaux inscrits sont âgés de plus de 24 ans en Colombie, en Suède, en Suisse et en Türkiye (voir le Tableau B4.1). Cette variation illustre les différences fondamentales dans les voies qui mènent à l’enseignement tertiaire et dans le rôle que ce niveau d’enseignement peut jouer dans l’apprentissage tout au long de la vie.
Le Graphique B4.3 montre que la pyramide des âges de l’effectif de nouveaux inscrits dans l’enseignement tertiaire de cycle court varie fortement entre les pays. Cette variation peut s’expliquer par le fait que ce niveau d’enseignement est typique de la formation pour adultes dans certains pays. En Autriche, au niveau de la licence, plusieurs cursus de cycle court relèvent de l’apprentissage à l’âge adulte (Berufsbildende höhere Schule für Berufstätige et Werkmeister- und Bauhandwerkerschule).
L’âge de l’effectif de nouveaux inscrits varie nettement plus dans l’enseignement tertiaire de cycle court qu’en licence ou en premier master long. Dans de nombreux pays, l’écart entre le 25e et le 75e percentile de la pyramide des âges représente plus de 10 ans (voir le Graphique B4.3). Cela s’explique vraisemblablement par la diversité des fonctions de l’enseignement tertiaire de cycle court, qui peuvent relever à la fois de la formation initiale et de la formation pour adultes, dans de nombreux pays. La France et le Mexique font vraiment figure d’exceptions : les nouveaux inscrits dans l’enseignement tertiaire de cycle court sont âgés d’un peu de moins de 20 ans, même dans le 75e percentile. En France, contrairement à la plupart des autres pays, l’enseignement tertiaire de cycle court s’adresse principalement aux jeunes qui viennent d’être diplômés du deuxième cycle de l’enseignement secondaire.
Mobilité internationale
La mobilité internationale des étudiants est façonnée par de nombreux facteurs personnels, institutionnels, nationaux et mondiaux. Il s’agit notamment des ambitions personnelles et des aspirations à de meilleures perspectives professionnelles, du manque d’établissements d’enseignement supérieur de qualité dans le pays d’origine, de la capacité d’établissements d’enseignement supérieur d’attirer les talents étrangers et des politiques nationales qui encouragent la mobilité internationale aux fins de formation (Bhandari, Robles et Farrugia, 2018[5]).
Dans les pays de l’OCDE, 10 % des nouveaux inscrits dans l’enseignement tertiaire sont en mobilité internationale (voir le Tableau B4.1). Le pourcentage d’étudiants en mobilité internationale augmente avec le niveau d’enseignement dans la plupart des pays de l’OCDE. Dans l’enseignement tertiaire, le pourcentage de nouveaux inscrits en mobilité internationale est le moins élevé en cycle court, 6 % seulement en moyenne, puis en licence (8 %). Ce pourcentage de nouveaux inscrits en mobilité internationale s’élève à 19 % en master et à 31 % en doctorat (voir la base de données de Regards sur l’éducation).
Définitions
Par formation pour adultes, on entend les cursus qui s’adressent spécifiquement aux personnes considérées comme telles dans leur société. Ces cursus visent à améliorer leurs qualifications techniques ou professionnelles, à développer leurs facultés, à enrichir leurs connaissances en vue d’être diplômés d’un niveau d’enseignement ou encore à acquérir des savoirs ou savoir-faire dans un domaine particulier ou à les mettre à jour. En relèvent également les programmes en lien avec « la formation continue », « la formation récurrente » ou « l’école de la deuxième chance ».
Par formation initiale, on entend la formation suivie, le plus souvent dans le cadre d’une scolarité à temps plein, avant d’entrer sur le marché du travail pour la première fois. La formation initiale est donc la formation suivie par les enfants, adolescents et jeunes considérés comme tels dans leur société. Elle est généralement dispensée dans le cadre scolaire et relève d’un système conçu comme un parcours continu.
Par étudiants internationaux ou en mobilité internationale, on entend les étudiants qui ont quitté leur pays d’origine pour se rendre dans un autre pays dans l’intention d’y suivre des études.
Par premier master long, on entend les cursus du niveau 7 de la CITE d’une durée de cinq à sept ans sanctionnés par un premier diplôme, dont le contenu des cours est d’une complexité équivalente aux autres masters. Ces cursus sont propres à des domaines hautement spécialisés, tels que la médecine et la dentisterie et, dans certains pays, le droit et l’ingénierie.
Par nouveaux inscrits à un autre niveau de l’enseignement tertiaire, on entend les diplômés de l’enseignement tertiaire qui s’inscrivent pour la première fois à un autre niveau de l’enseignement tertiaire.
Méthodologie
L’âge moyen des étudiants est calculé à la date du 1er janvier dans les pays où l’année académique débute au deuxième semestre de l’année civile et à la date du 1er juillet dans ceux où elle débute au premier semestre. Par voie de conséquence, l’âge moyen peut être biaisé de six mois maximum, à la hausse chez les nouveaux inscrits et à la baisse chez les diplômés (premier diplôme).
Les étudiants en mobilité internationale constituent une part importante de l’effectif total d’étudiants dans certains pays ; ils peuvent gonfler artificiellement le pourcentage de jeunes susceptibles de s’inscrire dans l’enseignement tertiaire. Le pourcentage de nouveaux inscrits dans l’enseignement tertiaire varie parfois fortement après prise en compte des étudiants en mobilité internationale.
Le domaine d’études est déterminé en fonction de la matière principale des étudiants. Pour des raisons pratiques, la matière principale des cursus ou des diplômes est celle à laquelle est consacrée la majorité (plus de 50 %) ou une partie nettement supérieure des crédits ou du temps d’étude. Il est préférable d’utiliser les crédits lorsqu’ils existent. Dans les autres cas, il convient d’évaluer le pourcentage approximatif du temps d’étude. Par temps d’étude, on entend le temps consacré aux cours et aux séminaires ainsi que celui consacré à des travaux en laboratoire ou à des projets spéciaux. Le temps d’étude personnel est exclu (car il est difficile à évaluer et varie selon les étudiants). Les cursus et les diplômes sont classés dans le domaine correspondant à leur matière principale (ISU, 2014[6]).
Voir le Guide de l’OCDE pour l’établissement de statistiques internationalement comparables dans le domaine de l’éducation (OCDE, 2018[7]) et Education at a Glance 2023 Sources, Methodologies and Technical Notes (OCDE, 2023[2]) pour tout complément d’information.
Source
Les données se rapportent à l’année académique 2020/21 et proviennent de l’exercice ISU/OCDE/Eurostat de collecte de données statistiques sur l’éducation réalisé par l’OCDE en 2022. Les données de certains pays se rapportent à une autre année académique. Voir Education at a Glance 2023 Sources, Methodologies and Technical Notes (OCDE, 2023[2]) pour tout complément d’information.
Références
[5] Bhandari, R., C. Robles et C. Farrugia (2018), « International higher education: Shifting mobilities, policy challenges, and new initiatives », Background paper prepared for the 2019 Global Education Monitoring Report, Rapport mondial de suivi sur l’éducation, Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture, https://www.gcedclearinghouse.org/sites/default/files/resources/190415eng_0.pdf (consulté le 7 juin 2021).
[3] Hofer, A., A. Zhivkovikj et R. Smyth (2020), « The role of labour market information in guiding educational and occupational choices », Documents de travail de l’OCDE sur l’éducation, n° 229, Éditions OCDE, Paris, https://doi.org/10.1787/59bbac06-en.
[6] ISU (2014), Domaines d’études et de formation de la CITE 2013 (CITE-F), Institut de statistique de l’UNESCO, Montréal, https://doi.org/10.15220/978-92-9189-156-6-fr.
[2] OCDE (2023), Education at a Glance 2023 Sources, Methodologies and Technical Notes, Éditions OCDE, Paris, https://doi.org/10.1787/d7f76adc-en.
[4] OCDE (2022), Regards sur l’éducation 2022 : Les indicateurs de l’OCDE, Éditions OCDE, Paris, https://doi.org/10.1787/8b532813-fr.
[1] OCDE (2021), Perspectives de l’OCDE sur les compétences 2021 : Se former pour la vie, Éditions OCDE, Paris, https://doi.org/10.1787/fc97e6d3-fr.
[7] OCDE (2018), Guide de l’OCDE pour l’établissement de statistiques internationalement comparables dans le domaine de l’éducation 2018: Concepts, normes, définitions et classifications, Éditions OCDE, Paris, https://doi.org/10.1787/9789264305380-fr.
Tableaux de l’indicateur B4
Tableaux de l’indicateur B4. Indicateur. Quel est le profil des inscrits dans l’enseignement tertiaire ?
Tableau B4.1 |
Profil des nouveaux inscrits dans le tertiaire (2021) et pourcentage de l’effectif par niveau d’enseignement (2015 et 2021) |
Tableau B4.2 |
Répartition des nouveaux inscrits dans le tertiaire en cycle court, en licence et en premier master long, selon le domaine d’études (2021) |
Tableau B4.3 |
Profil des nouveaux inscrits dans le tertiaire de cycle court (2021) |
Date butoir pour les données : 17 juin 2023. Les mises à jour peuvent être consultées en ligne (http://dx.doi.org/10.1787/eag-data-en). D’autres données désagrégées sont également disponibles dans la Base de données de Regards sur l’éducation (http://stats.oecd.org/).
Encadré B4.1. Notes des tableaux de l’indicateur B4
Tableau B4.1. Profil des nouveaux inscrits dans le tertiaire (2021) et pourcentage de l’effectif par niveau d’enseignement (2015 et 2021). Profil des nouveaux inscrits dans le tertiaire (2021) et pourcentage de l’effectif par niveau d’enseignement (2015 et 2021)
1. Les données relatives à l'enseignement tertiaire de cycle court se rapportent uniquement à la Communauté flamande de Belgique.
2. L’année de référence n’est pas 2021, mais 2020 au Canada.
Tableau B4.2Répartition des nouveaux inscrits dans le tertiaire en cycle court, en licence et en premier master long, selon le domaine d’études (2021)
L’acronyme « STIM » désigne les sciences, la technologie, l’ingénierie et les mathématiques. Des chiffres sur le pourcentage d'inscrits dans d'autres domaines, à savoir les sciences sociales, le journalisme et l'information ; et l'agriculture, la sylviculture, l'halieutique et les sciences vétérinaires, peuvent être consultés en ligne (voir le lien StatLink).
1. Les données relatives à l'enseignement tertiaire de cycle court se rapportent uniquement à la Communauté flamande de Belgique.
2. L’année de référence n’est pas 2021, mais 2020 au Canada.
3. Y compris dans la catégorie « Tous domaines confondus » les technologies de l’information et de la communication.
Tableau B4.3Profil des nouveaux inscrits dans le tertiaire de cycle court (2021)
L’acronyme « STIM » désigne les sciences, la technologie, l’ingénierie et les mathématiques.
1. Les données relatives à l'enseignement tertiaire de cycle court se rapportent uniquement à la Communauté flamande de Belgique.
2. L’année de référence n’est pas 2021, mais 2020 au Canada.
3. Y compris dans la catégorie « Tous domaines confondus » les technologies de l’information et de la communication.
Consulter les sections « Définitions », « Méthodologie » et « Source » pour de plus amples informations et Education at a Glance 2023 Sources, Methodologies and Technical Notes (OCDE, 2023[2]).
Ces données et d’autres données désagrégées peuvent être consultées dans la Base de données de Regards sur l’éducation (http://stats.oecd.org/).
Les symboles représentant les données manquantes et les abréviations figurent dans le Guide du lecteur.