Dans les pays de l’OCDE, les élèves suivent en moyenne 7 634 heures de cours obligatoires dans l’enseignement primaire et le premier cycle de l’enseignement secondaire ; ils en suivent 5 245 heures seulement en Pologne, mais en suivent près du double (11 000 heures) en Australie.
Le temps annuel d’instruction obligatoire s’élève en moyenne à 805 heures dans l’enseignement primaire et à 916 heures dans le premier cycle de l’enseignement secondaire, soit 111 heures de plus que dans l’enseignement primaire dans les pays et autres entités de l’OCDE.
Dans les pays de l’OCDE, les cours de lecture, d’expression écrite et de littérature et de mathématiques représentent en moyenne 41 % du temps d’instruction obligatoire dans l’enseignement primaire, mais 27 % seulement dans le premier cycle de l’enseignement secondaire.
Regards sur l'éducation 2023
Indicateur D1. Combien de temps les élèves passent-ils en classe ?
Faits marquants
Contexte
Le temps d’instruction en classe représente une grande partie de l’investissement public dans l’éducation. Les pays diffèrent dans leurs choix en ce qui concerne le temps total d’instruction et la sélection des matières obligatoires du programme. Ces choix reflètent les priorités et les préférences nationales ou régionales à propos de ce qui doit être enseigné aux élèves en fonction de leur âge. La quasi-totalité des pays fixent le nombre officiel ou réglementaire d’heures de cours, qui correspond le plus souvent au nombre minimum d’heures de cours que les établissements doivent dispenser aux élèves. Le principe à la base de ces normes minimales est souvent qu’un nombre suffisant d’heures de cours est impératif pour que l’apprentissage génère de bons résultats. Durant la pandémie de COVID-19, l’organisation de l’année scolaire et la répartition du temps d’instruction entre les matières ont pu s’écarter de la réglementation dans certains pays du fait de la fermeture des établissements et de changements dans l’environnement d’apprentissage (cours à distance, restrictions sanitaires à la réouverture des établissements, etc. ; voir The State of Global Education – 18 Months into the Pandemic (OCDE, 2021[1]) et https://doi.org/10.1787/d7f76adc-en (OCDE, 2023[2]) pour de plus amples informations).
L’adaptation des ressources aux besoins des élèves et l’optimisation de l’utilisation du temps constituent un défi majeur pour la politique d’éducation. La rémunération des enseignants et le coût de l’entretien des infrastructures scolaires et des autres ressources sont les principaux postes de dépenses de l’éducation. Le temps pendant lequel ces ressources sont mises à la disposition des élèves (dont cet indicateur traite en partie) est donc un facteur important de l’affectation du budget de l’éducation (voir l’Indicateur C7 sur les facteurs déterminants du coût salarial des enseignants par élève ; voir aussi l’Indicateur D6 sur la répartition du budget entre les établissements dans Regards sur l’éducation 2021 (2021[3])). L’on s’accorde de plus en plus à reconnaître l’importance du temps consacré par les élèves à des activités autres que l’apprentissage en dehors de la classe, notamment lors des pauses et des récréations. En plus du temps d’instruction prévu dans le cadre institutionnel, les élèves peuvent participer à des activités périscolaires avant ou après la journée de classe ou durant les congés scolaires, mais ces activités (et les périodes d’examen) sont exclues du présent indicateur.
Autres faits marquants
Dans les pays de l’OCDE, l’enseignement primaire dure six ans en moyenne, soit entre quatre et sept ans, et le premier cycle de l’enseignement secondaire, trois ans en moyenne, soit entre deux et six ans. Dans trois sur cinq environ des pays et autres entités membres et partenaires de l’OCDE à l’étude, une année au moins du deuxième cycle de l’enseignement secondaire fait partie de la scolarité obligatoire à temps plein.
Le programme obligatoire est essentiellement constitué de matières à option dans quelques pays. Une certaine partie du temps d’instruction obligatoire est réservée à des matières obligatoires modulables dans quelques pays seulement dans l’enseignement primaire (entre 4 % et 9 %) et dans le premier cycle de l’enseignement secondaire (en 5 % et 28 %). Il ne comporte pas de matières obligatoires modulables choisies par les établissements dans une moitié des pays à l’étude. Dans l’enseignement primaire et le premier cycle de l’enseignement secondaire, 3 % du temps d’instruction obligatoire est en moyenne consacré à des matières modulables choisies par les établissements.
Dans un quart des pays dont les données sont disponibles, le temps d’instruction par matière est défini durant un certain nombre d’années d’études, voire toute la scolarité obligatoire, sans précision du temps à y consacrer par année d’études.
Analyse
Scolarité obligatoire en filière générale
Le temps annuel d’instruction et la durée de la scolarité obligatoire ont tous deux une incidence sur le temps total d’instruction durant la scolarité obligatoire. Dans certains pays, la scolarité obligatoire est moins longue et la charge de travail annuelle des élèves est plus importante selon les exigences statutaires. Dans d’autres pays, la charge de travail des élèves est répartie de manière uniforme pendant une période plus longue. Le présent indicateur porte sur la scolarité obligatoire dans l’enseignement primaire et le premier cycle de l’enseignement secondaire (dans les établissements publics). Dans 25 pays membres et partenaires de l’OCDE toutefois, l’enseignement préprimaire est également obligatoire pendant au moins un an, de sorte que la scolarisation obligatoire commence avant le début de l’enseignement primaire (voir le Graphique X3.D1.1 à https://doi.org/10.1787/d7f76adc-en (OCDE, 2023[2])) pour plus de détails sur la durée de la scolarité obligatoire). En outre, dans environ trois cinquièmes des pays et autres entités dont les données sont disponibles, la scolarité reste obligatoire à temps plein pendant un an au moins dans le deuxième cycle de l’enseignement secondaire (voir le Tableau D1.1en annexe). Une grande majorité des élèves poursuivent leurs études à la fin de la scolarité obligatoire dans la plupart des pays (voir l’Indicateur B1).
La scolarité obligatoire débute avec l’enseignement primaire, à l’âge de 6 ans, dans près de trois quarts des pays et autres entités dont les données sont disponibles. Elle ne débute pas avant l’âge de 7 ans dans huit des pays et autres entités à l’étude. L’enseignement primaire ne débute à l’âge de 5 ans qu’en Angleterre (Royaume-Uni), en Australie, en Écosse (Royaume-Uni) et en Nouvelle-Zélande (voir le Tableau D1.2 en annexe).
La durée de l’enseignement primaire et du premier cycle de l’enseignement secondaire varie sensiblement aussi. L’enseignement primaire dure en moyenne six ans dans les pays et autres entités de l’OCDE, mais sa durée varie entre quatre et sept ans. Le premier cycle de l’enseignement secondaire dure en moyenne trois ans, mais sa durée varie entre deux et six ans (voir le Tableau D1.2 en annexe). Le nombre d’années d’études par niveau d’enseignement constitutif de la scolarité obligatoire varie parfois entre les entités infranationales, par exemple dans des pays fédéraux comme le Canada et les États-Unis (voir l’Encadré D1.2).
Le temps annuel d’instruction se répartit différemment selon les pays et autres entités. Quant aux journées de classe, leur nombre et leur répartition durant l’année scolaire peuvent varier sensiblement entre les pays et autres entités, car ceux-ci n’organisent pas les congés scolaires de la même façon (voir l’Encadré D1.1). La répartition du temps d’instruction varie aussi par semaine. Dans l’enseignement primaire et le premier cycle de l’enseignement secondaire, le temps d’instruction est par exemple réparti entre cinq jours par semaine dans la plupart des pays et autres entités, mais pas en Belgique et en France, où il n’y a généralement pas classe le mercredi après-midi (voir l’Encadré D1.2 dans Regards sur l’Éducation 2019 (OCDE, 2019[4])). L’organisation des récréations et des pauses varie aussi durant la journée de classe entre les pays et autres entités (voir l’Encadré D1.2 dans Regards sur l’éducation 2020 (OCDE, 2018[5])).
Encadré D1.1. Programmation des congés scolaires dans l’enseignement primaire (2023)
Comme la longueur de l’année scolaire varie fortement entre les pays et autres entités de l’OCDE, le nombre de semaines pendant lequel les élèves n’ont pas classe varie fortement aussi. La fréquence et la longueur des congés varient entre les pays et autres entités, car la façon dont s’organise l’année scolaire est variable.
Dans 26 des 40 pays et autres entités de l’OCDE à l’étude, la durée totale des congés scolaires est harmonisée à l’échelle nationale. Il y a 14 semaines de congé en moyenne, de l’ordre de 11 semaines seulement au Costa Rica et au Danemark, mais de plus de 17 semaines en Lettonie. La répartition des congés durant l’année scolaire varie toutefois aussi entre les entités infranationales dans certains pays. La programmation des congés varie par exemple entre trois zones en France (voir le Graphique X3.D1.2 sur l’organisation de l’année scolaire dans l’enseignement primaire à https://doi.org/10.1787/d7f76adc-en (OCDE, 2023[2])).
Dans 11 autres pays de l’OCDE, la durée totale de l’année scolaire et la répartition des congés varient parfois entre les entités infranationales (en particulier dans les pays fédéraux) ou les établissements (en Italie, par exemple), même si les décisions relatives aux congés scolaires doivent être prises dans le respect de consignes édictées par une instance supérieure. En Italie par exemple, la direction des établissements suit les directives régionales lors de la programmation des congés scolaires.
Dans tous les pays et autres entités, les congés les plus longs sont programmés entre deux années scolaires successives. Ils durent 4 semaines dans certains cantons de Suisse, mais au moins 13 semaines dans certaines régions d’Italie et de Lettonie. Dans la quasi-totalité des pays et autres entités dont les données sont disponibles, ce congé entre deux années d’études représente au moins la moitié des congés scolaires (voir le Graphique D1.2).
En plus de ce long congé, trois ou quatre congés plus courts sont généralement programmés durant l’année scolaire ; il y en a même cinq en Angleterre (Royaume-Uni) et au Luxembourg ainsi que dans certains Länder en Allemagne.
Les dates des congés qui émaillent l’année scolaire varient selon les pays, mais le congé le plus courant est celui programmé en fin d’année civile, qui dure deux semaines environ dans l’hémisphère Nord, mais correspond au congé de fin d’année scolaire dans l’hémisphère Sud.
Dans la plupart des pays et autres entités, la longueur des différents congés varie pendant l’année scolaire, de quelques jours à plus de deux semaines. Les pays et autres entités qui échappent à ce constat sont ceux où les seuls congés durent une semaine seulement (quatre congés en Slovénie), entre un jour et une semaine (deux congés en Bulgarie) ou deux semaines (en Australie et en Communauté française de Belgique). Les congés d’une semaine alternent avec ceux de deux semaines durant l’année scolaire en Communauté flamande de Belgique, en Écosse (Royaume-Uni), en Lettonie, en Lituanie, au Luxembourg, aux Pays-Bas et en République de Türkiye (ci-après dénommée « Türkiye ») (voir le Graphique D1.2).
Dans la plupart des pays et autres entités, la programmation des congés ne varie guère entre l’enseignement primaire et le premier cycle de l’enseignement secondaire. Toutefois, le congé de fin d’année scolaire dure deux semaines de moins dans le premier cycle de l’enseignement secondaire que dans l’enseignement primaire en Lituanie, mais de l’ordre de deux semaines de plus au Portugal et de quatre semaines de plus en Irlande (voir le Graphique X3.D1.3 à https://doi.org/10.1787/d7f76adc-en (OCDE, 2023[2])) sur l’organisation de l’année scolaire dans le premier cycle de l’enseignement secondaire).
Temps d’instruction prévu
Le temps d’instruction prévu correspond au nombre total d’heures de cours que les établissements doivent dispenser dans les matières obligatoires et, le cas échéant, les matières non obligatoires. Le temps d’instruction prévu peut toutefois différer du temps d’instruction réel.
Dans la plupart des pays, le temps total d’instruction obligatoire ou prévu est défini à l’échelle nationale et s’applique à tout le territoire. Le temps total d’instruction obligatoire ou prévu est défini à l’échelle infranationale dans certains pays fédéraux (en Allemagne, en Belgique, au Canada et aux États-Unis, par exemple) et dans des pays où le système d’éducation est décentralisé (en Espagne et au Royaume-Uni, par exemple) (voir l’Encadré D1.2).
Encadré D1.2. Variation infranationale du temps d’instruction dans l’enseignement primaire et le premier cycle de l’enseignement secondaire (2023)
Le temps d’instruction peut varier à l’échelle infranationale même si le nombre d’années d’études de la scolarité obligatoire est le même sur tout le territoire national. Les données infranationales de cinq pays (celles de 2023 en Belgique, en Espagne, aux États-Unis et au Royaume-Uni et celles de 2022 au Canada) montrent que le temps d’instruction peut varier sensiblement entre les entités infranationales.
Le nombre total d’années d’études prévu dans l’enseignement primaire et le premier cycle de l’enseignement secondaire est le même dans toutes les entités infranationales dans quatre de ces pays (la Belgique, le Canada, l’Espagne et les États-Unis). Il varie d’un an entre les entités infranationales dont les données sont disponibles au Royaume-Uni (l’Angleterre et l’Écosse). L’enseignement primaire dure six ans (en Angleterre) et sept ans (en Écosse), et le premier cycle de l’enseignement secondaire, trois ans dans les deux entités. Comme le nombre d’années d’études varie d’un an aussi dans le deuxième cycle de l’enseignement secondaire, la scolarité obligatoire dure 11 ans dans les deux entités infranationales.
Le temps d’instruction obligatoire varie à des degrés divers entre les entités infranationales, alors que la durée de l’enseignement primaire et du premier cycle de l’enseignement secondaire ne varie guère entre elles dans la plupart des pays. Dans l’enseignement primaire, le temps annuel d’instruction obligatoire varie de moins de 1 % en Belgique (soit de 5 heures, entre 821 heures en Communauté flamande et 826 heures en Communauté française) et de 2 % en Espagne (soit de 15 heures, entre 788 heures dans la plupart des entités infranationales et 802 heures dans la Comunidad Foral de Navarra), mais de 75 % aux États-Unis (soit de 540 heures, entre 720 heures [estimation minimale] au New Jersey et 1 260 heures au Texas). Cette variation du temps annuel d’instruction peut entraîner une différence sensible du temps total d’instruction dans l’enseignement primaire. Cette différence atteint au total 28 heures (entre 4 958 heures et 4 928 heures) entre les Communautés flamande et française de Belgique, mais 88 heures en Espagne, 688 heures au Canada (de temps d’instruction prévu, dérivé du temps d’instruction obligatoire et non obligatoire) et même 3 240 heures aux États-Unis.
La différence est du même ordre dans le premier cycle de l’enseignement secondaire : le temps d’instruction obligatoire varie à peu de choses près de 7 % en Belgique, de 2 % en Espagne et de 75 % aux États-Unis. Dans le premier cycle de l’enseignement secondaire, le temps total d’instruction obligatoire varie entre les entités infranationales de 129 heures en Belgique, de 70 heures en Espagne et de 1 620 heures aux États-Unis. Le temps d’instruction prévu varie de 6 % (soit 168 heures) entre les entités infranationales au Canada.
L’ampleur de ces différences entre les entités infranationales peut s’expliquer par la variation du nombre annuel de journées de classe entre ces entités à la fois dans l’enseignement primaire et le premier cycle de l’enseignement secondaire, sauf en Espagne, où le nombre de journées de classes ne varie pas entre les entités infranationales. Selon les chiffres de 2022, le nombre de journées de classe dans l’enseignement primaire varie de 1 % en Belgique (soit 1 jour, de 176 jours en Communauté flamande à 177 jours en Communauté française), de 6 % au Canada (soit de 10 jours, de 180 jours au Québec à 190 jours au Saskatchewan) et de 16 % aux États-Unis (soit de 26 jours, de 160 jours au Colorado à 186 jours au Kansas). Des différences comparables s’observent dans le premier cycle de l’enseignement secondaire.
Source : Base de données de Regards sur l’éducation (http://stats.oecd.org/).
Les élèves peuvent s’instruire aussi en dehors des heures de cours obligatoires et en dehors de la classe ou du cadre scolaire, mais ce temps d’instruction est exclu du présent indicateur. Dans certains pays, les élèves sont encouragés à suivre pendant le premier cycle de l’enseignement secondaire des cours extrascolaires dans des matières qui leur sont enseignées à l’école afin de les aider à améliorer leurs résultats. Ils peuvent suivre des cours supplémentaires de soutien (dits de « rattrapage ») ou de perfectionnement, qui leur sont donnés soit individuellement par un professeur particulier, soit en groupe par des enseignants. Ils peuvent également suivre d’autres cours indépendants (voir l’Encadré D1.2 dans Regards sur l’Éducation 2017 (OCDE, 2017[6]) et la section sur l’organisation de la journée de classe à https://doi.org/10.1787/d7f76adc-en (OCDE, 2023[2]) pour de plus amples informations).
Temps d’instruction obligatoire
Par temps d’instruction obligatoire, on entend le nombre d’heures de cours qui doit être dispensé dans la quasi-totalité des établissements publics et suivi par la quasi-totalité des élèves scolarisés dans ces établissements et la façon dont il est réparti selon la réglementation.
Dans les pays et autres entités de l’OCDE, le temps total d’instruction obligatoire est en moyenne égal à 7 634 heures réparties sur 9 ans dans l’enseignement primaire et le premier cycle de l’enseignement secondaire. Il est compris entre 5 245 heures en Pologne (réparties sur 8 ans) et 11 000 heures en Australie (réparties sur 11 ans) (voir le Graphique D1.1). Le temps d’instruction obligatoire en milieu scolaire n’est pas défini dans la réglementation en Angleterre (Royaume-Uni), en Écosse (Royaume-Uni) et en Nouvelle-Zélande. Les établissements y sont toutefois tenus de dispenser aux élèves un nombre d’heures de cours minimum par jour (en Nouvelle-Zélande) ou suffisant pour enseigner un programme vaste et équilibré qui respecte toutes les exigences énoncées dans la réglementation (en Angleterre et en Écosse [Royaume-Uni]).
Dans les pays et autres entités de l’OCDE, le temps d’instruction obligatoire est en moyenne de 4 561 heures en 6 ans dans l’enseignement primaire et de 3 073 heures en 3 ans dans le premier cycle de l’enseignement secondaire. Le temps d’instruction obligatoire prévu par an tend à augmenter avec le niveau d’enseignement dans la plupart des pays (passant en moyenne de 805 heures dans l’enseignement primaire à 916 heures en filière générale dans le premier cycle de l’enseignement secondaire en moyenne), sauf au Costa Rica (2 % de moins entre l’enseignement primaire et le premier cycle de l’enseignement secondaire), au Luxembourg (9 % de moins) et au Portugal (6 % de moins) (voir le Tableau D1.1 en annexe).
Dans l’ensemble, le temps annuel d’instruction obligatoire augmente également avec l’âge : il est en moyenne égal à 779 heures à l’âge de 7 ans, à 846 heures à l’âge de 10 ans et à 924 heures à l’âge de 13 ans. Le temps annuel d’instruction obligatoire augmente de plus de 40 % entre l’âge de 7 et 13 ans en Bulgarie, en Corée, en Croatie, en Lettonie, en Pologne et en Roumanie (voir le Tableau D1.5, en ligne).
Par définition, le temps d’instruction obligatoire porte uniquement sur le temps que les élèves passent en classe (comme prévu dans la réglementation). Il ne permet pas de déterminer le nombre d’heures de cours que les élèves suivent effectivement (l’organisation des cours a par exemple été modifiée pendant la pandémie de COVID-19 (OCDE et al., 2021[7]), ni d’évaluer le temps qu’ils consacrent à l’apprentissage en dehors du cadre scolaire.
Temps d’instruction non obligatoire
Comme le temps d’instruction non obligatoire n’est pas réglementé dans trois quarts environ des pays et autres entités dont les données sont disponibles, le temps d’instruction prévu et le temps d’instruction obligatoire y sont identiques dans l’enseignement primaire et le premier cycle de l’enseignement secondaire. Le temps d’instruction prévu correspond au temps d’instruction obligatoire et non obligatoire (qui doit être respecté dans la quasi-totalité des établissements publics, mais qui n’est pas imposé à la quasi-totalité des élèves) dans le quart restant des pays et autres entités, huit dans l’enseignement primaire et neuf dans le premier cycle de l’enseignement secondaire. Le temps d’instruction non obligatoire peut être propre à certaines matières, par exemple les cours de morale et de religion dans l’enseignement primaire au Portugal, ou à des cours de soutien ou à des projets spécifiques en Grèce (voir le Tableau D1.1 en https://doi.org/10.1787/d7f76adc-en (OCDE, 2023[2]) pour de plus amples informations).
Le temps d’instruction non obligatoire représente plus de 20 % du temps d’instruction obligatoire dans quelques-uns des pays dont les données sont disponibles. Dans l’enseignement primaire, il représente 21 % du temps total d’instruction obligatoire en Slovénie, 25 % en Croatie et en 52 % en Grèce. Dans le premier cycle de l’enseignement secondaire, le temps d’instruction non obligatoire représente 23 % du temps total d’instruction obligatoire en Slovénie et 29 % en France et en Grèce (voir le Tableau D1.3 et le Tableau D1.4 en annexe). Ces chiffres doivent toutefois être interprétés avec prudence. En France par exemple, les cours du programme non obligatoire sont très variés dans le premier cycle de l’enseignement secondaire, mais ne peuvent matériellement être tous suivis par les élèves.
Temps d’instruction par matière
Dans les pays de l’OCDE, 41 % du temps d’instruction obligatoire est en moyenne consacré aux compétences fondamentales en littératie et en numératie, soit 25 % en lecture, en expression écrite et en littérature et 16 % en mathématiques. La moitié au moins du temps d’instruction obligatoire est par exemple consacrée à la lecture, à l’expression écrite et à la littérature (langue d’enseignement) et aux mathématiques en Croatie, en France et en Lituanie ; il en va de même en Irlande et au Luxembourg, où le temps d’instruction obligatoire relatif à la deuxième langue concerne d’autres langues nationales. Ces matières sont, avec les disciplines artistiques (11 %), l’éducation physique et la santé (10 %), les sciences naturelles (7 %), les autres langues (7 %) et les sciences sociales (6 %), les sept qui absorbent en moyenne plus de 80 % du temps d’instruction obligatoire dans les pays de l’OCDE où le temps d’instruction est spécifié par matière (voir le Tableau D1.3 en annexe et le Graphique D1.3). Le reste du programme obligatoire non modulable de l’enseignement primaire est consacré aux cours de religion, d’éthique ou de morale ; de technologies de l’information et de la communication (TIC) ; de technologie ; de formation professionnelle et pratique ; et autres matières et représente en moyenne 13 % environ du temps d’instruction obligatoire dans les pays de l’OCDE (voir le Tableau D1.3 en annexe).
Dans le premier cycle de l’enseignement secondaire, les sept matières principales de l’enseignement primaire constituent la majeure partie du temps d’instruction (80 %), qui se répartit toutefois d’une manière sensiblement différente, car les cours deviennent plus spécifiques aux matières. Dans les pays de l’OCDE où le temps d’instruction est spécifié par matière, la lecture, l’expression écrite et la littérature (15 %) et les mathématiques (13 %) constituent en moyenne 27 % du programme obligatoire, soit 14 points de pourcentage de moins que dans l’enseignement primaire. La part du temps d’instruction propre à l’éducation physique et à la santé diminue de 2 points de pourcentage (8 %) et celle propre aux disciplines artistiques, de 4 points de pourcentage (7 %) par rapport à l’enseignement primaire. À l’inverse, la part du temps d’instruction obligatoire augmente de 5 points de pourcentage en sciences naturelles (12 %) et en sciences sociales (11 %) et de 7 points de pourcentage dans les autres langues (14 %). La part des autres matières ne varie guère par rapport à l’enseignement primaire (voir le Graphique D1.4, le Tableau D1.3 et le Tableau D1.4 en annexe et l’Encadré D1.3 sur les matières professionnelles et pratiques en filière générale pendant la scolarité obligatoire).
Encadré D1.3. Temps d’instruction en filière générale pendant la scolarité obligatoire (2023)
L’enseignement primaire et le premier cycle de l’enseignement secondaire, qui relèvent tous deux de la scolarité obligatoire, sont principalement axés sur les matières générales et préparent les élèves à continuer leurs études et à entrer dans la vie active, mais certains cours y sont de nature plus pratique et professionnelle. Ces cours peuvent aider les élèves à mieux comprendre en quoi ce qu’ils apprennent est lié au monde du travail.
Des informations sont recueillies sur le temps d’instruction prévu consacré à des matières professionnelles, telles que celles regroupées dans la catégorie de la technologie et de la formation professionnelle et pratique, lors de la collecte de données sur le temps d’instruction. Par « technologie », on entend les matières telles que la construction, l’électricité, l’électronique, le graphisme et le design qui amènent les élèves à découvrir des applications concrètes de découvertes scientifiques ou technologiques. Par « formation professionnelle et pratique », on entend les matières telles que la comptabilité, le commerce, la gestion, l’orientation professionnelle, l’habillement, la conduite et la sécurité routière, l’économie ménagère, les soins infirmiers, le secrétariat, le tourisme et l’hôtellerie-restauration, le travail du bois et du métal et la couture qui amènent les élèves à découvrir des métiers particuliers. La mesure dans laquelle ces matières sont enseignées varient selon les pays et autres entités. Dans l’enseignement primaire, la formation professionnelle et pratique inclut par exemple l’économie ménagère en Grèce et en Slovénie et la tenue et la consommation du ménage en Suède. Elle inclut l’orientation professionnelle dans certains pays, tels que la France.
Ces matières constituent dans l’ensemble une petite partie seulement du programme obligatoire dans les pays et autres entités de l’OCDE. La technologie et la formation professionnelle et pratique représentent ensemble un pourcentage du temps d’instruction égal à 3 % et 4 % environ respectivement dans l’enseignement primaire et le premier cycle de l’enseignement secondaire.
Les pays ne prévoient cependant pas tous ces matières dans le temps d’instruction obligatoire, ni ne fixent un nombre spécifique d’heures de cours à leur consacrer (comme des matières enseignées seules). La formation professionnelle et pratique est par exemple inscrite au programme obligatoire de l’enseignement primaire dans seulement près de la moitié des 38 pays et autres entités dont les données sont disponibles et du premier cycle de l’enseignement secondaire dans deux tiers environ d’entre eux. Lorsque ces matières sont inscrites au programme, elles ne sont enseignées seules que dans la moitié environ de ces pays et le sont avec une ou plusieurs autres matières dans l’autre moitié des pays (voir le Graphique D1.5).
Que la technologie et la formation professionnelle et pratique soient enseignées avec d’autres matières peut s’expliquer par la transversalité des compétences et thématiques. En Autriche par exemple, l’atelier textile (Textiles Werken) est classé dans la catégorie de la formation professionnelle et pratique, mais certains de ses aspects relèvent des disciplines artistiques.
Les cours professionnels et pratiques peuvent aussi faire partie du programme modulable, auquel cas les matières varient entre les établissements. En Slovénie par exemple, les établissements sont libres de proposer dans le premier cycle de l’enseignement secondaire diverses matières parmi lesquelles les élèves peuvent choisir des options obligatoires, notamment des matières académiques et des matières professionnelles, telles que la technologie, le travail du bois, la broderie, la dentelle aux fuseaux, l’apiculture et l’agriculture. En Norvège, les travaux manuels comptent parmi les matières obligatoires à option dans le premier cycle de l’enseignement secondaire.
Dans le premier cycle de l’enseignement secondaire, la répartition du temps d’instruction entre les matières du programme obligatoire varie sensiblement entre les pays et autres entités. La lecture, l’expression écrite et la littérature représentent par exemple 12 % au plus du temps d’instruction obligatoire au Costa Rica, en Finlande, en Irlande, au Japon, en République tchèque et en Suède, mais plus de 25 % en Grèce ainsi qu’en Israël et en Italie, deux pays où cette part comprend également le temps consacré aux sciences sociales. En Irlande, les cours de lecture, d’expression écrite et de littérature sont dispensés dans les deux langues nationales et absorbent ensemble 17 % environ du temps total d’instruction obligatoire. Les sciences naturelles représentent un pourcentage du temps d’instruction obligatoire inférieur ou égal à 10 % en Communauté française de Belgique, en Islande, au Luxembourg et en Norvège, mais égal ou supérieur à 20 % en Corée (où cette part comprend également les TIC, la technologie et la formation professionnelle et pratique) et en Estonie. La part du temps d’instruction obligatoire consacrée aux autres langues (deuxième langue et autres langues) varie fortement aussi entre les pays et autres entités. La deuxième langue représente un pourcentage du temps d’instruction obligatoire inférieur ou égal à 7 % au Costa Rica et en Grèce, mais égal ou supérieur à 13 % en Communauté française de Belgique, en Islande, au Japon, en Lettonie et au Luxembourg. Une troisième langue est de surcroît prévue dans le temps d’instruction obligatoire dans plus de deux cinquièmes des pays dont les données sont disponibles (voir le Graphique D1.4 et, en annexe, le Tableau D1.3 et le Tableau D1.4).
Comme le montrent les différences entre l’enseignement primaire et le premier cycle de l’enseignement secondaire, la répartition du temps entre les matières varie sensiblement selon l’âge des élèves. Dans les pays et autres entités de l’OCDE, le pourcentage moyen du temps d’instruction consacré à la lecture, à l’expression écrite et à la littérature est par exemple égal à 27 % à l’âge de 7 ans, à 18 % à l’âge de 11 ans et à 12 % à l’âge de 15 ans. En revanche, la part moyenne de la deuxième langue s’élève à 4 % à l’âge de 7 ans, à 11 % (et celle d’autres langues, à 1 %) à l’âge de 11 ans et 10 % (et celle d’autres langues, à 5 %) à l’âge de 15 ans. L’évolution du temps d’instruction en fonction de l’âge est similaire dans les autres matières (voir le Tableau D1.6, en ligne).
Flexibilité des programmes
Dans la plupart des pays et autres entités, les autorités centrales ou nationales réglementent le temps d’instruction et les programmes ou font des recommandations les concernant. Toutefois, les autorités locales, les établissements, les enseignants ou les élèves jouissent d’une certaine liberté quant à l’organisation du temps d’instruction ou au choix des matières.
Dans un quart environ des pays et autres entités dont les données sont disponibles, la répartition du temps d’instruction entre les années d’études est flexible dans l’enseignement primaire et le premier cycle de l’enseignement secondaire en filière générale. Dans ces pays et autres entités, le temps d’instruction par matière est défini pendant plusieurs années, voire toute la scolarité obligatoire, mais pas par année. Les établissements ou les autorités locales y sont libres de décider combien de temps consacrer aux matières du programme chaque année (voir le Tableau D1.2 en annexe).
Dans quelques pays et autres entités, il est courant d’inscrire la plupart des matières obligatoires dans un emploi du temps flexible. Les matières obligatoires de l’emploi du temps modulable représentent plus de 50 % du temps d’instruction dans l’enseignement primaire au Portugal et plus de 80 % en Communautés flamande et française de Belgique et en Italie. Le programme de l’enseignement primaire est modulable aux Pays-Bas et en Pologne (les trois premières années d’études). En Italie, les établissements sont libres de répartir le temps d’instruction entre les matières, à l’exception de quelques matières, dans l’enseignement primaire. Des tendances similaires s’observent dans le premier cycle de l’enseignement secondaire en Communauté flamande de Belgique et aux Pays-Bas. Dans ces pays et autres entités, les matières obligatoires ou le temps total d’instruction sont spécifiés, mais pas le temps à consacrer à chaque matière. Les autorités locales, les établissements ou les enseignants sont libres de décider du temps à consacrer à chaque matière obligatoire. En Écosse (Royaume-Uni), le temps d’instruction est défini dans quelques matières obligatoires dans l’enseignement primaire et le premier cycle de l’enseignement secondaire, mais le temps total d’instruction est du ressort des autorités locales et des établissements. À l’exception de ces pays et économies, les matières obligatoires modulables représentent dans l’ensemble 1 % seulement du temps d’instruction obligatoire tant dans l’enseignement primaire que dans le premier cycle de l’enseignement secondaire, mais en représentent un pourcentage nettement plus élevé dans certains pays et autres entités (voir le Tableau D1.3 et le Tableau D1.4 en annexe).
La flexibilité dans le choix des matières est moins courante dans les pays et autres entités de l’OCDE. En moyenne, 3 % du temps d’instruction obligatoire est consacré à des matières choisies par les établissements dans l’enseignement primaire. Dans le premier cycle de l’enseignement secondaire, 3 % du temps d’instruction obligatoire est consacré à des matières choisies par les établissements et 3 %, à des matières choisies par les élèves. Toutefois, certains pays et autres entités réservent une part non négligeable du temps d’instruction obligatoire à des matières à option. Les matières choisies par les établissements représentent par exemple au moins 10 % du temps d’instruction obligatoire au Chili et en République tchèque ; c’est le cas également dans l’enseignement primaire en Estonie et en Israël et dans le premier cycle de l’enseignement secondaire en Communauté flamande de Belgique, en Espagne et en République slovaque. Elles en représentent au moins 20 % en Irlande (57 % dans le premier cycle de l’enseignement secondaire). En Islande, en Norvège et en Türkiye, entre 15 % et 20 % du temps d’instruction obligatoire est consacré à des matières choisies par les élèves dans le premier cycle de l’enseignement secondaire (voir le Tableau D1.3 et le Tableau D1.4 en annexe).
Définitions
Par temps d’instruction et programme obligatoire, on entend le temps d’instruction et sa répartition entre matières obligatoires qui s’appliquent à la quasi-totalité des établissements publics et à la quasi-totalité des élèves qui y sont scolarisés. Le programme obligatoire peut être flexible, puisque les autorités locales, les établissements, les enseignants ou les élèves peuvent jouir d’une certaine liberté dans le choix des matières ou la répartition du temps d’instruction obligatoire entre les matières.
Par matières modulables du programme obligatoire choisies par les établissements, on entend la part totale du temps d’instruction obligatoire définie par les autorités centrales que les autorités régionales ou locales, les établissements ou les enseignants consacrent à des matières de leur choix (parfois parmi celles définies par les autorités centrales en charge de l’éducation). Les établissements sont tenus de proposer une de ces matières, que les élèves sont tenus de suivre.
Par matières obligatoires à option choisies par les élèves, on entend le temps total d’instruction consacré à une ou plusieurs matières que les élèves sont tenus de choisir (dans une série de matières que les établissements sont tenus de proposer) pour se constituer un emploi du temps correspondant au temps total d’instruction obligatoire.
Par matières obligatoires modulables, on entend le temps total d’instruction défini par les autorités centrales dans des groupes de matières que les autorités régionales ou locales, les établissements ou les enseignants affectent à des matières particulières. Une certaine flexibilité est laissée au sujet du temps consacré aux matières, mais pas au sujet du choix des matières.
La répartition flexible du temps d’instruction entre plusieurs années d’études correspond aux cas dans lesquels le programme indique uniquement le temps total d’instruction dans une matière durant un certain nombre d’années d’études, voire durant toute la scolarité obligatoire, sans préciser le temps qu’il convient d’y consacrer durant chaque année d’études. Dans ces cas, les établissements ou les autorités locales sont libres de décider combien de temps y consacrer chaque année.
Par temps d’instruction, on entend le nombre d’heures de cours que les établissements publics sont censés dispenser dans toutes les matières inscrites au programme obligatoire et non obligatoire, dans leurs locaux, pendant la journée de classe ou lors des activités organisées avant et après la journée de classe, qui sont des composantes officielles du programme obligatoire. Le temps d’instruction est calculé abstraction faite des pauses entre les cours et d’autres types d’interruptions, du temps non obligatoire en dehors de la journée de classe, du temps consacré aux devoirs et leçons à domicile, au tutorat individuel ou aux cours particuliers et aux examens qui ne sont pas spécifiques aux établissements (les journées d’examen nationaux, par exemple).
Par temps d’instruction prévu, on entend le nombre annuel d’heures de cours, parties obligatoire et non obligatoire du programme confondues, que les élèves sont censés suivre dans les établissements publics. Le programme prévu peut être défini dans des règlements ou des normes par les autorités centrales (à l’échelon le plus élevé de la hiérarchie) en charge de l’éducation ou dans des recommandations régionales.
Par partie non obligatoire du programme, on entend le temps total d’instruction que les établissements publics sont tenus de proposer en plus du temps d’instruction obligatoire, mais qui ne s’imposent pas à tous les élèves. Les matières concernées peuvent varier d’un établissement ou d’une région à l’autre. Les activités proposées avant et après la journée classe ne font pas partie du programme non obligatoire par exemple si elles ne relèvent pas du programme officiel ou que les établissements publics ne sont pas tenus de les organiser. Le programme non obligatoire exclut l’accueil des élèves avant et après la journée de classe, même s’il est réglementé.
Méthodologie
Le présent indicateur porte sur le temps d’instruction prévu (tel qu’il est défini dans la réglementation), soit le temps d’exposition des élèves à l’enseignement en classe dans le cadre institutionnel. Il ne permet pas de déterminer le nombre d’heures de cours que les élèves suivent effectivement, ni d’évaluer le temps qu’ils consacrent à l’apprentissage en dehors du cadre scolaire. Des différences entre le nombre minimum d’heures de cours prévu par la réglementation et le nombre d’heures de cours effectivement suivi par les élèves ne sont pas à exclure dans certains pays et autres entités. Le nombre minimum d’heures de cours n’est pas toujours atteint, que ce soit en raison du calendrier scolaire fixé par les établissements, de l’annulation de cours ou de l’absence d’enseignants (voir l’Encadré D1.1 dans Regards sur l’éducation 2007 (OCDE, 2007[8])).
Cet indicateur présente aussi la répartition du temps d’instruction minimum (ou recommandé) entre les diverses matières du programme. Il indique le temps d’instruction prévu pendant la scolarité obligatoire à temps plein en filière générale. Ces chiffres sont difficiles à comparer entre les pays et autres entités en raison de différences dans les politiques relatives aux programmes, mais ils donnent un aperçu du nombre d’heures de cours jugé nécessaire pour atteindre les objectifs fixés en matière d’apprentissage.
Lorsque la répartition du temps d’instruction est flexible entre les années (le temps d’instruction par matière est défini durant un certain nombre d’années, voire durant toute la scolarité obligatoire, sans précision du temps à y consacrer chaque année), le temps d’instruction par âge ou niveau d’enseignement est calculé dans l’hypothèse où le nombre total d’heures d’instruction est réparti de manière uniforme entre les années.
Voir le Guide de l’OCDE pour l’établissement de statistiques internationalement comparables dans le domaine de l’éducation (OCDE, 2018[9]) et Education at a Glance 2023 Sources, Methodologies and Technical Notes (https://doi.org/10.1787/d7f76adc-en) (OCDE, 2023[2]) pour tout complément d’information.
Source
Les données sur le temps d’instruction proviennent de la collecte de données conjointe d’Eurydice et de l’OCDE réalisée à ce sujet en 2022 et se rapportent au temps d’instruction obligatoire dans l’enseignement primaire et dans l’enseignement secondaire (premier et deuxième cycle) en filière générale à temps plein durant l’année scolaire 2022/23. Les données sur le calendrier scolaire proviennent d’une collecte de données conjointe d’Eurydice et de l’OCDE réalisée en 2022 à ce sujet et se rapportent aux congés scolaires dans l’enseignement primaire et dans l’enseignement secondaire (premier et deuxième cycle) durant l’année scolaire 2022/23.
Références
[2] OCDE (2023), Education at a Glance 2023 Sources, Methodologies and Technical Notes, Éditions OCDE, Paris, https://doi.org/10.1787/d7f76adc-en.
[3] OCDE (2021), Regards sur l’éducation 2021 : Les indicateurs de l’OCDE, Éditions OCDE, Paris, https://doi.org/10.1787/5077a968-fr.
[1] OCDE (2021), The State of Global Education: 18 Months into the Pandemic, Éditions OCDE, Paris, https://doi.org/10.1787/1a23bb23-en.
[4] OCDE (2019), Regards sur l’éducation 2019 : Les indicateurs de l’OCDE, Éditions OCDE, Paris, https://doi.org/10.1787/6bcf6dc9-fr.
[9] OCDE (2018), Guide de l’OCDE pour l’établissement de statistiques internationalement comparables dans le domaine de l’éducation 2018: Concepts, normes, définitions et classifications, Éditions OCDE, Paris, https://doi.org/10.1787/9789264305380-fr.
[5] OCDE (2018), Regards sur l’éducation 2018 : Les indicateurs de l’OCDE, Éditions OCDE, Paris, https://doi.org/10.1787/eag-2018-fr.
[6] OCDE (2017), Regards sur l’éducation 2017 : Les indicateurs de l’OCDE, Éditions OCDE, Paris, https://doi.org/10.1787/eag-2017-fr.
[8] OCDE (2007), Regards sur l’éducation 2007 : Les indicateurs de l’OCDE, Éditions OCDE, Paris, https://doi.org/10.1787/eag-2007-fr.
[7] OCDE et al. (2021), OECD/UIS/UNESCO/UNICEF/WB Special Survey on COVID, http://oecd.org/education/state-of-school-education-one-year-into-COVID.htm (consulté le 13 avril 2021).
Tableaux de l’indicateur D1
Tableaux de l’indicateur D1. Combien de temps les élèves passent-ils en classe ?
Tableau D1.1 |
Temps d’instruction en filière générale durant la scolarité obligatoire (2023) |
Tableau D1.2 |
Organisation de la scolarité obligatoire en filière générale (2023) |
Tableau D1.3 |
Temps d’instruction par matière en primaire (2023) |
Tableau D1.4 |
Temps d’instruction par matière dans le premier cycle du secondaire en filière générale (2023) |
WEB Tableau D1.5 |
Temps d’instruction en filière générale durant la scolarité obligatoire, selon l’âge (2023) |
WEB Tableau D1.6 |
Temps d’instruction par matière entre l’âge de 6 et 17 ans (2023) |
Date butoir pour les données : 17 juin 2023. Les mises à jour peuvent être consultées en ligne (http://dx.doi.org/10.1787/eag-data-en). D’autres données désagrégées sont également disponibles dans la Base de données de Regards sur l’éducation (http://stats.oecd.org/).
Encadré D1.4. Notes des tableaux de l’indicateur D1
Tableau D1.1. Temps d’instruction en filière générale durant la scolarité obligatoire¹ (2023)
Le temps d’instruction total durant la scolarité obligatoire dans l'enseignement primaire et le premier cycle de l'enseignement secondaire (les colonnes nos 15 à 18) et le deuxième cycle de l'enseignement secondaire (les colonnes nos 19 à 25) peut être consulté en ligne (voir le lien StatLink). Consulter les sections « Définitions » et « Méthodologie » pour de plus amples informations. Les données sont disponibles dans la base de données de Regards sur l’éducation (http://stats.oecd.org).
1. Scolarité obligatoire à temps plein, hors enseignement préprimaire, même obligatoire.
2. Le temps d’instruction par niveau d’enseignement est estimé sur la base du temps d’instruction par année d'études, car sa répartition est flexible entre plusieurs années d’études dans certaines matières.
3. Limites théoriques maximales du temps d’instruction non obligatoire.
4. Année de référence : 2022.
5. À l’exclusion de la dernière année de la scolarité obligatoire, qui peut relever soit du premier, soit du deuxième cycle de l'enseignement secondaire.
6. Le premier cycle de l'enseignement secondaire varie entre trois et quatre ans selon la filière. La quatrième année de l’enseignement secondaire en filière préprofessionnelle est exclue des calculs..
Tableau D1.2. Organisation de la scolarité obligatoire¹ en filière générale (2023)
il y a cinq jours de classe par semaine (six en Israël dans certains établissements et en Italie dans l’enseignement secondaire). Dans certains pays, la durée statutaire de la journée de classe varie selon les jours de la semaine. Les données sur l'organisation de la scolarité obligatoire dans le deuxième cycle de l'enseignement secondaire (les colonnes nos 9 à 12) peuvent être consultées en ligne (voir le lien StatLink).
1. Scolarité obligatoire à temps plein, hors enseignement préprimaire, même obligatoire.
2. Dans certaines matières, la répartition du temps d’instruction est flexible entre années d’études.
3. Année de référence : 2022.
4. À l’exclusion de la dernière année de la scolarité obligatoire, qui peut relever soit du premier, soit du deuxième cycle de l'enseignement secondaire.
5. Répartition flexible du temps d’instruction entre trois années d’études successives applicable en 1re, 4e et 7e année.
6. Le premier cycle de l'enseignement secondaire varie entre trois et quatre ans selon la filière. La quatrième année de l’enseignement secondaire en filière préprofessionnelle est exclue des calculs.
Tableau D1.3. Temps d’instruction par matière en primaire (2023)
Les moyennes ont été ajustées pour que leur somme soit égale à 100 % et ne correspondent pas exactement à la moyenne de chaque colonne. Voir la répartition par âge du temps d’instruction par matière dans le Tableau D1.6, en ligne (voir le lien StatLink en fin d'indicateur).
1. Dans certaines matières, la répartition du temps d’instruction est flexible entre années d’études.
2. Année de référence : 2022.
3. Y compris dans la catégorie « Deuxième langue » d'autres langues nationales enseignées.
4. Moyennes calculées abstraction faite des Communautés flamande et française de Belgique, de l’Italie, des Pays-Bas, de la Pologne et du Portugal.
5. Abstraction faite de la dernière année de l'enseignement primaire, où le temps d’instruction est affecté à des matières obligatoires spécifiques.
Tableau D1.4. Temps d’instruction par matière dans le premier cycle du secondaire en filière générale (2023)
Les moyennes ont été ajustées pour que leur somme soit égale à 100 % et ne correspondent pas exactement à la moyenne de chaque colonne. Voir la répartition par âge du temps d’instruction par matière dans le Tableau D1.6, en ligne (voir le lien StatLink en fin d'indicateur).
1. Dans certaines matières, la répartition du temps d’instruction est flexible entre années d’études.
2. Limites théoriques maximales du temps d’instruction non obligatoire.
3. Année de référence : 2022.
4. Y compris dans la catégorie « Deuxième langue » d'autres langues nationales enseignées.
5. Moyennes calculées abstraction faite des Communautés flamande et française de Belgique, de l'Irlande et des Pays-Bas.
Consulter les sections « Définitions », « Méthodologie » et « Source » pour de plus amples informations et Education at a Glance 2023 Sources, Methodologies and Technical Notes (OCDE, 2023[2]).
Ces données et d’autres données désagrégées peuvent être consultées dans la Base de données de Regards sur l’éducation (http://stats.oecd.org/).
Les symboles représentant les données manquantes et les abréviations figurent dans le Guide du lecteur.