La croissance devrait prochainement ralentir pour s’établir à un peu moins de 2 % d’ici à 2020, compte tenu, d’une part, du ralentissement de la consommation liée à la progression moins forte que prévu du patrimoine résidentiel et, d’autre part, du ralentissement de l’emploi et des exportations parallèlement à l'essoufflement de la croissance aux États‑Unis. Le chômage devrait rester proche de ses points bas historiques et l’inflation se hisser légèrement au-dessus de 2 %.
La Banque du Canada devrait continuer de réduire progressivement son action de relance monétaire pour stabiliser l’inflation autour du point médian de la fourchette de 1‑3 % définie comme objectif à moyen terme. Si la politique budgétaire devrait rester neutre, une contraction du déficit budgétaire structurel permettrait d’alléger le fardeau qui pèse sur la politique monétaire et de créer une plus grande marge de manœuvre pour soutenir l’économie en cas de repli inattendu de l’activité. Les politiques macroprudentielles ont été durcies et les marchés immobiliers se stabilisent. Les pouvoirs publics devraient suivre de près les effets de ce récent durcissement, en particulier le nombre d’emprunteurs fortement endettés, et prendre des mesures si ce nombre ne diminue pas significativement.