La forte expansion économique devrait ralentir progressivement au cours des deux prochaines années. La progression des salaires réels et le niveau record atteint par l'emploi étayeront la consommation privée. Parallèlement, la construction de logements et l'activité des entreprises stimuleront l'investissement, de même que les versements de fonds structurels de l'UE, qui s'effectueront cependant à un rythme plus lent. Les tensions sur le marché du travail provoqueront une hausse de l'inflation, qui devrait atteindre 4 % en 2019. Les contraintes de capacité faisant sentir leurs effets, la demande est de plus en plus satisfaite grâce aux importations et la croissance s'essoufflera peu à peu.
Les politiques budgétaire et monétaire sont expansionnistes. En 2018, les autorités ont allégé les prélèvements fiscaux et augmenté les dépenses publiques, et de nouvelles réductions d'impôts sont programmées pour 2019. La banque centrale a laissé ses taux directeurs inchangés, bien que l'inflation globale dépasse l'objectif central fixé à 3 %. Il conviendrait de durcir progressivement les politiques macroéconomiques pour empêcher une surchauffe de l'économie. Ce durcissement aiderait aussi les autorités à atteindre leur objectif de réduction de la dette publique visant à ramener celle-ci en deçà de 50 % du PIB à moyen terme.