Selon les prévisions, la croissance devrait rester forte au cours des deux prochaines années. Face à un environnement extérieur incertain, la fermeté de la demande intérieure soutiendra la croissance qui bénéficiera en outre d’une inflation stable, de projets d’infrastructures publiques et des effets d’une réforme fiscale. Les inégalités, quoiqu’en recul, demeurent marquées avec une économie informelle et un chômage qui restent élevés et des transferts sociaux faibles.
La banque centrale a entamé un resserrement progressif de sa politique monétaire et devrait le poursuivre car la hausse des salaires et la diminution des capacités inemployées sur le marché du travail commencent à mettre les prix sous tensions. Le plan d’assainissement budgétaire graduel est de bon aloi et permettra de stabiliser le ratio dette publique/PIB à court terme. Cependant, il faudra peut-être accroître les recettes pour financer les dépenses sociales et les investissements publics nécessaires. L’amélioration des compétences, l’intégration des récents flux d’immigrés, la simplification des procédures de délivrance de permis et de la réglementation ainsi que le renforcement de la concurrence dans les services de réseaux sont des facteurs essentiels pour que croissance soit plus forte et plus inclusive.