La croissance devrait ralentir durant les deux prochaines années, la politique macroéconomique prenant une orientation moins expansionniste. Si la croissance de l'emploi ralentit, celle de la consommation reste vigoureuse, grâce à une augmentation des salaires plus soutenue, sur fond d'accentuation des tensions sur le marché du travail. La réforme fiscale récente et les conditions financières favorables assureront le dynamisme de l'investissement des entreprises en 2019 et 2020. La dégradation des perspectives mondiales ainsi que les mesures commerciales déjà adoptées pèsent sur l'activité.
L'ample relance budgétaire, fondée sur des mesures adoptées en 2017 et 2018, se poursuivra en 2019, quoique à un rythme plus modéré ; le budget aura une incidence globalement neutre sur l'activité en 2020. La politique monétaire sera resserrée afin que l'inflation reste proche de l'objectif de 2 % et que les anticipations d'inflation demeurent bien ancrées. De nouvelles restrictions aux importations devraient être évitées, car elles affaibliraient la croissance intérieure. Les risques que font peser sur la stabilité financière le niveau élevé des prix des actifs et la dette du secteur des sociétés non financières devraient susciter des préoccupations d'ordre macroprudentiel ; les autorités devraient envisager d'imposer la constitution de volants de fonds propres contracycliques si ces phénomènes perdurent.