L'expansion économique devrait ralentir pour prendre un rythme plus viable. La croissance de la consommation fléchira sur fond de baisse de régime de l'emploi et des salaires. Les exportations de biens et services, notamment touristiques, se tasseront après avoir été vigoureuses en 2018, tandis que les importations diminueront à la suite d'un ralentissement de la demande intérieure. L'expansion du marché du logement deviendra plus modérée et la croissance de l'investissement privé s'essoufflera. Le taux de chômage reste faible, aux alentours de 3 %.
L'inflation monte lentement, essentiellement sous l'effet d'une baisse du taux de change et d'une hausse des prix à l'importation. La banque centrale a relevé son taux d'intérêt directeur et devrait procéder à de nouvelles augmentations pour ancrer les anticipations d'inflation, qui sont orientées à la hausse. La politique budgétaire devrait être globalement neutre. Il serait cependant souhaitable que les autorités lui donnent une orientation plus restrictive en maîtrisant les dépenses courantes, dans la mesure où les tensions sur les prix perdurent et où la dette publique ne diminue que légèrement. Les allégements d'impôts prévus pour les faibles revenus d'activité permettront de renforcer les incitations au travail et de faire de l'Islande un pays encore plus égalitaire.