La croissance du PIB devrait ralentir progressivement, à mesure que la dynamique de la demande extérieure s’essoufflera et que les contraintes qui pèsent sur l’offre de main‑d’œuvre se feront sentir. L’investissement restera solide, bien qu’inférieur au niveau actuel, à la faveur d’un haut degré d’utilisation des capacités et de la mise en place de projets cofinancés avec des fonds de l’Union européenne (UE). La forte progression des salaires, en particulier dans le secteur des services, soutiendra la consommation, mais pèsera également sur l’inflation. L’économie informelle contribue aux inégalités.
Après une orientation légèrement expansionniste en 2018 due à un arsenal de réformes structurelles, la politique budgétaire deviendra globalement neutre en 2019‑20. L’utilisation de la marge de manœuvre budgétaire pour introduire des mesures de nature à doper la productivité et à réduire les inégalités et la pauvreté est une bonne chose. La simplification des procédures d’insolvabilité renforcerait la dynamique des entreprises. Adapter davantage les compétences aux besoins du marché du travail et assurer des programmes d’activation plus efficaces pour les demandeurs d’emploi permettraient de rendre le marché du travail plus inclusif, et donc d’améliorer le bien‑être.