La croissance économique devrait ralentir mais demeurer soutenue, portée par de solides créations d’emplois et une politique de relance budgétaire. Les incertitudes qui entourent le commerce international et le ralentissement de la demande mondiale pèseront sur les exportations. La consommation privée montera en régime à la faveur d’une solide progression des salaires et des mesures budgétaires visant à augmenter le revenu disponible des ménages. La faiblesse des taux d’intérêt, le taux élevé d’utilisation des capacités et la demande croissante de logements soutiendront l’investissement résidentiel et celui des entreprises. L’excédent des paiements courants diminuera sous l’effet d’une demande intérieure plus solide qui dopera les importations.
La forte augmentation conjoncturelle des recettes publiques permettra au pays de conserver un solde budgétaire excédentaire. La marge de manœuvre ainsi dégagée devrait être mise à profit pour accroître les dépenses consacrées à l’éducation, aux réseaux à très haut débit et à des infrastructures de transport plus propre, qui permettraient de renforcer les gains de productivité et l’inclusivité. Des allégements d’impôt en faveur des bas salaires et des seconds apporteurs de revenu, ainsi qu’un alourdissement des taxes environnementales et de la fiscalité immobilière, devraient favoriser une croissance plus verte et plus inclusive. Le renforcement de la formation tout au long de la vie aiderait la main-d’œuvre à s’adapter au changement technologique et à se préparer aux emplois de demain.