L’Allemagne mentionne les processus de transition et de transformation durables https://www.bmz.de/resource/blob/23564/f763245f75d62672a0b44e0686424a7e/strategiepapier457-10-2018-data.pdfdans les travaux menés par le BMZ dans le cadre de la Stratégie de l’Allemagne en matière de durabilité et de la mise en œuvre du Programme 2030 et des ODD. La structure des processus de transformation de l’Allemagne concorde avec le Programme 2030 et présente donc des aspects liés à la dimension économique, écologique et sociale de la durabilité.
Dans le contexte de la riposte à la pandémie de COVID‑19 (notamment dans le cadre du Programme de reprise verte du BMZ), l’Allemagne insiste sur le fait qu’une reprise verte doit promouvoir une transformation tant de l’économie que de la société et se concentrer sur la durabilité et la préservation du climat. L’Allemagne considère par ailleurs le COVID‑19 comme le symptôme d’une crise pluridimensionnelle trouvant son origine dans la perte de biodiversité et le changement climatique, et elle prend dès lors en compte les liens qui unissent les populations, les animaux et leur environnement commun dans les efforts qu’elle déploie, notamment dans le cadre de l’initiative « Une seule santé » du BMZ. L’Allemagne établit un lien entre les efforts qu’elle déploie pour, d’une part, prévenir et atténuer les maladies et, d’autre part, enrayer la perte de biodiversité. En outre, l’Allemagne est consciente de la nécessité de prendre des mesures d’adaptation face au changement climatique dans le contexte des initiatives de lutte contre les maladies non transmissibles, au vu du risque de voir émerger des maladies liées à la fréquence accrue des phénomènes climatiques extrêmes.
L’Allemagne est déterminée à préserver la biodiversité – un volet des trajectoires de développement durable. Le BMZ soutient d’ailleurs plus de 650 zones protégées représentant une superficie totale de plus de 2 millions de kilomètres carrés dans 78 pays. Le BMZ fait également partie des fondateurs du Legacy Landscapes Fund, un instrument de financement innovant consacré aux zones protégées. De plus, dans le cadre de son initiative Green Value, le BMZ aide des pays et des organismes de développement africains à intégrer la valeur des actifs naturels dans la prise de décision et à prendre en compte le capital naturel dans leurs politiques et leur planification. Le BMZ contribue en outre à la lutte contre la déforestation et il aide ses pays partenaires à améliorer leur cadre politique et juridique dans des domaines tels que l’agriculture, l’extraction minière et les infrastructures. Le BMZ œuvre à l’amélioration de la protection des milieux marins et de la gestion des zones économiques côtières dans le cadre de trois initiatives, à savoir le Blue Action Fund, Save our Mangrove Now et MeerWissen – African-German Partners for Ocean Knowledge.
L’Allemagne considère la Convention sur la diversité biologique comme un cadre central pour la coopération internationale et la préservation de l’environnement naturel. L’Allemagne est l’un des pays qui contribuent le plus financièrement à la préservation de la biodiversité ; depuis 2011, elle consacre plus de 500 millions EUR chaque année à la protection et à l’utilisation durable des forêts et d’autres écosystèmes de par le monde. L’Allemagne, par l’intermédiaire du BMZ et du BMU, accompagne des pays partenaires dans la mise en place et la gestion de zones marines et terrestres protégées et elle les aide à mettre fin au commerce illégal d’espèces sauvages et au braconnage. Elle mène également des projets en faveur d’une utilisation durable des terres, de la mise en place de chaînes d’approvisionnement durables, d’un partage équitable des bénéfices tirés de l’accès aux ressources génétiques (initiative ABS) et d’une meilleure reconnaissance de la valeur économique de la nature dans les décisions.
L’Initiative climatique internationale (IKI) du BMU constitue un autre instrument important pour le financement international allemand de l’atténuation du changement climatique et de la préservation de la biodiversité. Le programme IKI est mis en œuvre dans le cadre de la CCNUCC et de la Convention sur la diversité biologique, l’objectif étant de financer l’atténuation du changement climatique et la préservation de la biodiversité dans les pays en développement, émergents et en transition. En 2020, plus de 750 projets liés au climat et à la biodiversité avaient été approuvés dans le cadre du programme IKI, avec un financement total de plus de 4,5 milliards EUR dans plus de 60 pays. Ces projets visaient à aider les pays à mettre en œuvre et à renforcer de façon ambitieuse leurs CDN ancrées dans l’Accord de Paris, à les accompagner dans la réalisation des objectifs de la Convention sur la diversité biologique, et à favoriser la mise en œuvre du Programme 2030.
Dans le contexte de la pandémie de COVID‑19, le processus de sélection thématique du programme IKI en 2020 a mis l’accent sur la gestion des retombées sociales et économiques de la pandémie, tout en mettant en évidence la manière dont l’atténuation du changement climatique, l’adaptation à ses effets et la préservation de la biodiversité peuvent contribuer à une reconstruction économique durable. En concordance avec le slogan « Bâtir des sociétés vertes en période difficile », les 13 nouvelles priorités de financement du programme IKI étaient liées à des problématiques urgentes dans les domaines de l’atténuation du changement climatique et de la préservation de la biodiversité, notamment les problèmes inédits causés par la pandémie.
Pour des documents relatifs à ces projets et initiatives, voir BMZ 2030, le Programme de reprise verte, la Stratégie allemande en matière de développement durable ou IKI.