Des agents investis dans leur travail et leur organisation sont plus performants et peuvent montrer davantage d’esprit d’entreprise et d’innovation. Les organisations dont le personnel est plus motivé enregistrent par ailleurs des taux de congés maladie plus bas et des taux de fidélisation du personnel plus élevés. La qualité perçue de la direction et de l’encadrement, les conditions de travail et les perspectives d’évolution professionnelle sont les déterminants les plus courants de cette implication (OCDE, 2016). L’implication du personnel peut donc être considérée comme un indicateur de performance des politiques et pratiques des entités publiques en matière de gestion des ressources humaines.
L’implication à l’égard du travail mesure la relation entre l’agent et son emploi. Dans les sept pays participants, 70 % des personnes interrogées en moyenne sont satisfaites de leur emploi et estiment que leur travail leur procure un sentiment d’accomplissement. Elles sont un peu moins nombreuses (63 % en moyenne) à se sentir motivées par leur travail (graphique 13.8). Parmi ces pays, c’est Israël qui affiche les taux les plus élevés d’implication à l’égard du travail, un schéma qui se maintient depuis 2020.
Les résultats font apparaître des écarts selon le niveau d’ancienneté, des tendances communes à l’ensemble de l’échantillon étant observables. Les cadres supérieurs sont ainsi plus satisfaits de leur travail que les cadres moyens, avec une satisfaction moyenne déclarée de 4.4 contre 4.0 sur 5. Le taux de satisfaction de ces deux groupes est pour sa part plus élevé que celui des spécialistes seniors et juniors, qui se monte à 3.9 en moyenne. Cette même configuration est observable en ce qui concerne le sentiment d’accomplissement, la moyenne étant de 4.4 pour les cadres supérieurs, de 4.1 pour les cadres moyens, et de 4.0 et 3.9 pour les spécialistes seniors et juniors, respectivement (graphique 13.9). Il importe d’utiliser les enquêtes auprès du personnel pour mettre en évidence les différents niveaux d’implication selon les postes, car ceux-ci peuvent révéler des écarts de perception concernant des éléments importants (conditions de travail, perspectives d’avancement professionnel, etc.).
L’implication à l’égard de l’organisation mesure la relation entre un agent et l’organisation dans laquelle il travaille (graphique 13.10, partie A). Les données indiquent ici que la plupart des fonctionnaires (71 % en moyenne) s’identifient fortement à la mission de leur organisation, mais se sentent moins attachés à celle-ci (58 % en moyenne). Ils sont cependant 63 %, en moyenne, à se dire prêts à la recommander en tant que bon lieu de travail. La motivation de service public, à savoir la volonté de servir la société, est souvent l’une des principales incitations à travailler dans la fonction publique. Elle remporte le score moyen le plus élevé de toutes les questions, dans tous les pays, celui-ci allant de 64 % en Lettonie à 97 % en Israël (graphique 13.10, partie B).