En 2020, les pays de l’OCDE ont consacré en moyenne 5.1 % de leur produit intérieur brut (PIB) à l’éducation, de l’enseignement primaire à l’enseignement tertiaire. Le budget du deuxième cycle de l’enseignement secondaire représente en moyenne 0.6 % du PIB en filière générale et 0.5 % en filière professionnelle. C’est en Belgique que la part de la richesse nationale consacrée à la filière professionnelle est la plus élevée, 1.0 % du PIB à ce niveau d’enseignement, même si elle s’étend à l’enseignement post-secondaire non tertiaire.
Dans le deuxième cycle de l’enseignement secondaire, le budget de la filière professionnelle représente un pourcentage du budget total de l’enseignement primaire, secondaire et tertiaire compris entre 3 % (en Australie) et 17 % (en Belgique, aux Pays-Bas et en République tchèque). La dotation de l’enseignement post-secondaire non tertiaire, qui relève souvent de la filière professionnelle, peut atteindre 7 % du budget total de l’éducation (en Irlande), et celle de l’enseignement tertiaire de cycle court, 10 % (au Canada).
Dans les pays de l’OCDE, les dépenses publiques d’éducation ont augmenté de plus de 65 % en moyenne entre 2000 et 2020, alors que le PIB a augmenté à un rythme moins soutenu (59 %). L’effectif scolarisé a diminué de 5 % en équivalents temps plein durant la même période.
Regards sur l'éducation 2023
Indicateur C2. Quelle part de leur richesse nationale les pays consacrent-ils à l’éducation ?
Faits marquants
Contexte
Les pays investissent dans l’éducation entre autres raisons pour promouvoir la croissance économique, accroître la productivité, favoriser l’épanouissement personnel et le développement social et réduire les inégalités sociales. Le budget qu’ils y affectent dépend de la taille de la population d’âge scolaire, des taux de scolarisation, du salaire des enseignants et de l’organisation du système d’éducation. Dans l’enseignement primaire et le premier cycle de l’enseignement secondaire (qui correspondent approximativement au groupe d’âge des 6-14 ans), les taux de scolarisation sont proches de 100 % dans la plupart des pays de l’OCDE. L’effectif d’élèves varie donc fortement en fonction de l’évolution démographique. Il n’en va pas de même dans le deuxième cycle de l’enseignement secondaire et l’enseignement tertiaire, car une partie de la population concernée n’est plus scolarisée (voir l’Indicateur B1).
Pour tenir compte de ces facteurs, le présent indicateur évalue les dépenses d’éducation en fonction de la richesse nationale. Il est donc révélateur de la priorité accordée à l’éducation en fonction des ressources globales des pays. La richesse nationale est estimée sur la base du PIB, et les dépenses d’éducation englobent les dépenses du secteur public, des entreprises ainsi que des effectifs scolarisés et de leur famille. Cet indicateur couvre les dépenses au titre des établissements d’enseignement, des universités (y compris la recherche et le développement) et autres organismes publics et privés fournissant des services d’éducation ou d’appui à l’éducation.
Les gouvernements surveillent leur budget de très près et peuvent décider de restrictions budgétaires même dans des secteurs majeurs tels que l’éducation en cas de ralentissement économique. Cet indicateur montre à titre de référence comment les dépenses d’éducation ont évolué au fil du temps en pourcentage du PIB national dans les pays de l’OCDE. Dans leurs décisions d’affectation budgétaire, les gouvernements doivent faire des arbitrages entre les postes où investir davantage, notamment le salaire des enseignants et le budget des infrastructures scolaires.
Autres faits marquants
Entre 2019 et 2020, les dépenses totales d’éducation, toutes sources de financement confondues, ont augmenté en moyenne de 1.0 % dans l’enseignement primaire et le premier cycle de l’enseignement secondaire, de 0.5 % dans le deuxième cycle de l’enseignement secondaire et l’enseignement post-secondaire non tertiaire et de 0.3 % dans l’enseignement tertiaire dans les pays de l’OCDE. Les progressions les plus fortes ont été enregistrées en Colombie et en Lituanie, où les dépenses ont augmenté de 10 % au moins dans l’enseignement primaire, dans le premier cycle de l’enseignement secondaire en Pologne (19 %), dans le deuxième cycle de l’enseignement secondaire et l’enseignement post-secondaire non tertiaire en Irlande (14 %) et dans l’enseignement tertiaire en Lituanie (15 %).
Entre 2020 et 2021, le budget de l’éducation a augmenté dans la plupart des pays dont les chiffres provisoires sont disponibles ; il a même augmenté de 8 % en Slovénie.
Dans les pays de l’OCDE, les dépenses unitaires totales représentent en moyenne 27 % du PIB annuel par habitant, de l’enseignement primaire à l’enseignement tertiaire, selon les chiffres de 2020.
En moyenne, les dépenses publiques d’éducation représentent, après transferts au secteur privé, 4.3 % du PIB de l’enseignement primaire à l’enseignement tertiaire ; la contribution du secteur privé s’élève à 0.8 % du PIB et la contribution étrangère (internationale), à 0.1 % environ. Les transferts publics au secteur privé représentent de l’ordre de 0.2 % du PIB en moyenne dans les pays de l’OCDE.
Analyse
Investissement global en pourcentage du PIB
Les pays membres et partenaires de l’OCDE consacrent tous une part considérable de leur richesse nationale à l’éducation. En 2020, les pays de l’OCDE ont affecté en moyenne 5.1 % de leur PIB au financement de l’éducation, de l’enseignement primaire à l’enseignement tertiaire (voir le Tableau C2.1). Le budget de l’enseignement primaire, secondaire et tertiaire représente un pourcentage du PIB égal ou supérieur à 6.6 % en Colombie et en Norvège, mais inférieur ou égal à 3.4 % en Irlande, au Luxembourg et en Roumanie. De nombreux facteurs influent sur le rang des pays dans le classement selon cet indicateur, notamment la taille relative de l’effectif scolarisé, la durée des études et l’affectation des fonds. Le budget dépend aussi des domaines d’études et de la filière d’enseignement.
Dépenses d’éducation, selon le niveau d’enseignement
Le budget de l’enseignement secondaire représente en moyenne 2.0 % du PIB dans les pays de l’OCDE. Ce pourcentage du PIB est nettement plus élevé que dans l’enseignement primaire, dont le budget est égal à 1.5 % du PIB, et l’enseignement tertiaire (1.5 % du PIB également) (voir le Tableau C2.1). En 2020, la Belgique, la Colombie et la France ont consacré au moins 2.6 % de leur PIB à l’enseignement secondaire, la part la plus élevée des pays de l’OCDE, alors que le Canada, la Croatie et l’Irlande y ont consacré au plus 1.3 % de leur PIB.
Dans le deuxième cycle de l’enseignement secondaire, le budget peut varier selon la filière. Dans l’ensemble, la part de la richesse nationale ne varie guère entre les filières dans les pays de l’OCDE : le budget du deuxième cycle de l’enseignement secondaire représente en moyenne 0.6 % du PIB en filière générale et 0.5 % en filière professionnelle (voir le Graphique C2.1). Ces chiffres occultent toutefois des différences marquées entre les pays. La part du PIB est nettement plus élevée en filière générale qu’en filière professionnelle au Chili, en Nouvelle-Zélande et au Royaume-Uni, mais c’est l’inverse qui s’observe en Finlande, aux Pays-Bas et en République tchèque. Ces différences sont parfois imputables aux spécificités des systèmes d’éducation. Il apparaît par exemple qu’en Finlande, le budget du deuxième cycle de l’enseignement secondaire en filière professionnelle comprend celui d’une partie de l’enseignement post-secondaire non tertiaire, alors qu’au Chili, le deuxième cycle de l’enseignement secondaire est constitué de deux ans de filière générale, puis de deux ans soit en filière générale, soit en filière professionnelle. En Pologne, la filière professionnelle est mieux dotée que la filière générale dans le deuxième cycle de l’enseignement secondaire, car la durée théorique des études est un an plus longue.
Dans le deuxième cycle de l’enseignement secondaire, le budget de la filière professionnelle représente un pourcentage du budget total de l’enseignement primaire, secondaire et tertiaire compris entre 3 % (en Australie) et 17 % (en Belgique, aux Pays-Bas et en République tchèque). Le budget de la filière professionnelle peut également être sensiblement plus élevé dans l’enseignement post-secondaire : sa part dans le budget total de l’éducation est égale à 7 % dans l’enseignement post-secondaire non tertiaire en Irlande et à 10 % dans l’enseignement tertiaire de cycle court au Canada, où la plupart des cursus, mais pas tous, relèvent de la filière professionnelle. Enfin, une part du budget est allouée à l’enseignement post-secondaire qui relève principalement, mais pas exclusivement de la filière professionnelle : cette part est par exemple égale à 7 % dans l’enseignement post-secondaire non tertiaire en Irlande et à 10 % dans l’enseignement tertiaire de cycle court au Canada (voir le Graphique C2.2).
La part de la richesse nationale allouée à l’éducation est également révélatrice de la durée des études et de l’importance de l’effectif scolarisé par niveau d’enseignement. Ces chiffres varient fortement entre les pays et dépendent de la structure démographique (voir l’analyse des dépenses unitaires par niveau d’enseignement dans l’Indicateur C1) : les pays où le taux de fécondité est resté relativement peu élevé ces dernières décennies sont plus susceptibles d’affecter une part plus modeste de leur richesse à l’enseignement primaire et au premier cycle de l’enseignement secondaire, étant donné le maigre effectif à scolariser à ces niveaux d’enseignement, les autres postes de dépense et les incitations financières limitées à investir dans l’éducation (Pritchett et Viarengo, 2015[2]). L’effectif de l’enseignement tertiaire est peu élevé dans certains pays, parce que soit les études sont de plus courte durée, soit les étudiants se forment à l’étranger. En moyenne, le budget représente 3.6 % du PIB dans l’enseignement non tertiaire, soit 71 % des dépenses totales d’éducation, et 1.5 % du PIB dans l’enseignement tertiaire, soit 29 % des dépenses totales d’éducation, dans les pays de l’OCDE (voir le Graphique C2.2).
Dépenses unitaires d’éducation en pourcentage du PIB par habitant
Les dépenses unitaires d’éducation en pourcentage du PIB par habitant permettent de rapporter le budget de l’éducation à la richesse nationale par personne. Comme la scolarisation est généralisée (et le plus souvent obligatoire) aux premiers niveaux d’enseignement dans la plupart des pays de l’OCDE, rapporter les dépenses unitaires au PIB par habitant permet de déterminer si le budget investi dans la scolarité de chacun est proportionnel à la capacité financière des pays.
Dans les pays de l’OCDE, les dépenses unitaires totales représentent en moyenne 27 % du PIB annuel par habitant, de l’enseignement primaire à l’enseignement tertiaire, selon les chiffres de 2020. La part du PIB par habitant affectée à l’éducation est inférieure à 15 % en Irlande, mais est égale à 33 % (31 % abstraction faite du budget de la recherche et du développement) au Royaume-Uni (voir le Tableau C2.5, en ligne).
Dans certains des pays, les dépenses unitaires d’éducation sont peu élevées en valeur absolue, mais élevées en pourcentage du PIB par habitant. Au Portugal par exemple, les dépenses unitaires de la plupart des niveaux d’enseignement et le PIB par habitant sont tous deux inférieurs à la moyenne de l’OCDE, mais le budget de l’éducation est supérieur à la moyenne de l’OCDE en pourcentage du PIB par habitant (voir l’Indicateur C1).
Dépenses d’éducation, selon la source de financement
Le budget de l’éducation reste essentiellement financé par les pouvoirs publics dans les pays de l’OCDE. En moyenne, les dépenses publiques d’éducation représentent 4.3 % du PIB (après transferts au secteur privé) de l’enseignement primaire à l’enseignement tertiaire ; la contribution du secteur privé s’élève à 0.8 % du PIB et la contribution étrangère (internationale), à 0.1 % environ. Les dépenses privées d’éducation sont en partie financées par les transferts publics aux ménages (tels que les bourses et les prêts d’études au titre des frais de scolarité et autres) et les subventions publiques au titre de l’éducation à d’autres entités privées (les entreprises ou des organisations syndicales qui proposent des formations sous contrat d’apprentissage par exemple) ; les transferts publics au secteur privé propres à l’éducation représentent en moyenne 0.2 % du PIB dans les pays de l’OCDE. Les transferts publics au secteur privé représentent au moins 0.3 % du PIB en Australie, au Chili, en Corée et en Nouvelle-Zélande et atteignent 0.6 % du PIB au Royaume-Uni (voir le Tableau C2.3).
Évolution du budget de l’éducation à long terme
Il ressort des tendances d’évolution à long terme que le budget de l’éducation a dans l’ensemble augmenté au fil du temps : les statistiques révèlent une lente progression des dépenses entre 2000 et 2020, qu’il s’agisse des dépenses unitaires ou des dépenses rapportées en pourcentage du PIB ; la part du budget public allouée à l’éducation est restée relativement stable, du moins jusqu’en 2019. L’augmentation du budget de l’éducation au fil du temps est imputable à plusieurs facteurs, notamment la croissance économique, l’évolution démographique, le progrès technologique, les réformes et la mondialisation. En moyenne, les dépenses publiques d’éducation ont augmenté de plus de 65 % (après contrôle de l’inflation) depuis 2000 dans les pays dont les données de la période de référence sont disponibles. Les dépenses publiques tous secteurs confondus ont progressé à un rythme comparable, tandis que le PIB a progressé à un rythme moins soutenu (59 %) et que l’effectif scolarisé a diminué de 5 % en équivalents temps plein (voir le Graphique C2.3).
La pandémie de COVID-19 n’a dans l’ensemble pas eu d’effets majeurs sur les dépenses d’éducation dans les pays de l’OCDE. En 2020, les dépenses d’éducation ont continué à progresser au même rythme que les années précédentes, malgré la forte diminution du PIB et la forte augmentation des dépenses publiques dans d’autres secteurs, indispensable pour atténuer les conséquences de la pandémie (voir le Graphique C2.3).
L’analyse de périodes plus récentes, où les données sont plus nombreuses, révèle que les dépenses totales de l’enseignement primaire, secondaire et tertiaire ont progressé à un rythme extrêmement soutenu entre 2012 et 2016 en Colombie, en Hongrie et en Türkiye (de 25 % au moins) et au rythme le plus soutenu entre 2016 et 2020 en Bulgarie, en République slovaque, en République tchèque et en Roumanie (voir le Tableau C2.2). Dans tous ces pays, l’augmentation des dépenses publiques a entraîné celle du budget de l’éducation (voir le Tableau C2.4, en ligne).
Les dépenses d’éducation, toutes sources de financement confondues, ont évolué différemment selon les niveaux d’enseignement et les pays. Entre 2012 et 2020, les dépenses ont augmenté au rythme le plus soutenu dans l’enseignement non tertiaire en Bulgarie et en Roumanie et dans l’enseignement tertiaire au Luxembourg. Cette évolution est également imputable aux sources de financement dominantes, qui varient selon les niveaux d’enseignement. Les dépenses ont par exemple augmenté à un rythme nettement plus soutenu dans l’enseignement tertiaire (de 41 %, contre 12 % dans l’enseignement non tertiaire) au Luxembourg, mais dans l’enseignement non tertiaire (de 40 % au moins) en Bulgarie, en Colombie, en Israël, en République slovaque, en République tchèque et en Roumanie. Dans l’enseignement tertiaire, elles ont soit diminué (en Colombie et en République tchèque), soit augmenté à un rythme moins soutenu (de 35 % en Bulgarie, de 10 % en Israël, de 22 % en République slovaque et de 19 % en Roumanie) (voir le Tableau C2.2).
Évolution récente du budget de l’éducation
En 2020, les dépenses d’éducation ont évolué en fonction non seulement des facteurs qui régissent habituellement l’affectation des fonds publics et privés, tels que la croissance économique et l’évolution démographique, mais également d’événements imprévus, comme la récession induite par la pandémie de COVID-19. Entre 2019 et 2020, le PIB a diminué en valeur réelle de 2.4 % en moyenne dans les pays de l’OCDE, mais les dépenses totales d’éducation ont augmenté de 1.0 % dans l’enseignement primaire et le premier cycle de l’enseignement secondaire, de 0.5 % dans le deuxième cycle de l’enseignement secondaire et l’enseignement post-secondaire non tertiaire et de 0.3 % dans l’enseignement tertiaire (voir le Graphique C2.4).
Cette croissance moyenne masque des différences marquées entre les pays et des changements de priorité budgétaire entre les niveaux d’enseignement à l’échelle nationale. Entre 2019 et 2020, le budget de l’enseignement primaire a diminué de 13 % en Pologne, mais augmenté de 10 % au moins en Colombie et en Lituanie. Quant au budget du premier cycle de l’enseignement secondaire, il a diminué dans quelques pays (de 13 % au moins en Italie et en Türkiye), mais augmenté de 19 % en Pologne (le pays où la progression a été la plus forte). Le budget du deuxième cycle de l’enseignement secondaire et de l’enseignement post-secondaire non tertiaire a nettement varié à la baisse en Estonie (11 %) et à la hausse en Irlande (14 %). L’évolution est plus sensible encore dans l’enseignement tertiaire, dont le budget a diminué de 17 % au Mexique, mais augmenté de 15 % en Lituanie (voir le Graphique C2.4).
Enfin, les chiffres provisoires d’un nombre plus limité de pays révèlent une légère augmentation du budget de l’enseignement primaire, secondaire et tertiaire en 2021, alors que le PIB s’est redressé après 2020. Les dépenses d’éducation ont augmenté dans la plupart des pays, en particulier en Slovénie, où la progression a été de 8 %. Il reste que la variation à la hausse ou à la baisse a été alimentée par l’évolution du budget public de l’éducation dans tous les pays et est révélatrice d’une progression moins soutenue du PIB partout, sauf en Nouvelle-Zélande et en Slovénie (voir le Tableau C2.6, en ligne).
Définitions
Les dépenses d’éducation correspondent aux dépenses publiques, privées et internationales au titre des entités qui fournissent des services d’éducation aux individus ou des services en rapport avec l’éducation aux individus et à d’autres établissements d’enseignement (écoles, universités et autres institutions publiques et privées).
Les dépenses publiques initiales comprennent les dépenses publiques directes d’éducation ainsi que les transferts publics au secteur privé et excluent les transferts du secteur international. Les dépenses initiales privées comprennent les frais de scolarité et autres montants versés par les ménages aux établissements, déduction faite de la partie de ces sommes qui est financée par des subventions publiques. Les dépenses étrangères (internationales) initiales comprennent les dépenses internationales directes au titre des établissements (par exemple un budget de recherche accordé par une société étrangère à une université publique) et les transferts internationaux aux gouvernements.
Les dépenses publiques finales comprennent les achats publics directs de ressources d’éducation et les versements publics aux établissements. Les dépenses finales privées comprennent toutes les dépenses directes au titre des établissements (frais de scolarité et autres montants versés par les ménages aux établissements), qu’elles soient ou non partiellement financées par des subventions publiques. Elles incluent également les dépenses des entreprises privées au titre de la composante de pratique des programmes « emploi-études » et des formations en milieu professionnel. Les dépenses finales étrangères (internationales) comprennent les montants directement versés par des entités internationales et étrangères aux établissements, par exemple les budgets de recherche et autres fonds internationaux ou étrangers versés directement aux établissements.
Les transferts publics aux ménages et à d’autres entités privées incluent les bourses et les aides financières aux effectifs scolarisés, ainsi que certaines subventions à d’autres entités privées. Elles correspondent donc aux transferts publics et à certains autres versements aux ménages, pour autant qu’ils financent des services d’éducation dans les établissements (par exemple, les bourses, les aides financières et les prêts d’études au titre des frais de scolarité). Elles incluent aussi les transferts et autres versements publics (essentiellement sous forme de subventions) à d’autres entités privées, notamment les subventions aux entreprises et aux organisations syndicales qui proposent des formations sous contrat d’apprentissage et les subventions au titre des intérêts aux institutions financières privées qui accordent des prêts d’études, etc.
Les dépenses publiques directes d’éducation couvrent les dépenses des pouvoirs publics au titre de ressources d’éducation fournies aux établissements ou achetées par ceux-ci.
Les dépenses privées (des ménages et autres entités privées) directes d’éducation comprennent les frais de scolarité et autres montants versés par le secteur privé aux établissements d’enseignement, qu’ils soient ou non partiellement financés par des subventions publiques.
Méthodologie
Le budget d’un niveau d’enseignement donné en pourcentage du PIB est calculé comme suit : le budget total de ce niveau d’enseignement de ce niveau est divisé par le PIB. Les dépenses et le PIB exprimés en devise nationale sont divisés par l’indice de parité de pouvoir d’achat (PPA) pour le PIB afin d’obtenir leur équivalent en dollars des États-Unis (USD). La conversion basée sur l’indice PPA est préférée à celle basée sur le taux de change du marché, car celui-ci subit l’influence de nombreux facteurs (taux d’intérêt, politiques commerciales, prévisions de croissance économique, etc.) sans grand rapport avec le pouvoir d’achat relatif du moment dans les différents pays de l’OCDE (voir l’annexe 2 pour davantage de précisions).
Les dépenses unitaires d’éducation en pourcentage du PIB par habitant sont calculées comme suit : les dépenses unitaires d’éducation sont divisées par le PIB par habitant (voir l’Indicateur C1). Dans les pays de l’OCDE où les données sur les dépenses d’éducation et les données sur le PIB portent sur des périodes de référence différentes, les données sur les dépenses sont corrigées à l’aide des taux d’inflation nationaux de manière à correspondre à la période de référence des données du PIB (voir l’annexe 2).
Toutes les entités qui financent l’éducation sont publiques, privées ou internationales (organismes internationaux et autres entités étrangères). Les chiffres fournis ici regroupent les dépenses publiques et internationales et étrangères pour des raisons de présentation. Comme la contribution internationale et étrangère est relativement minime par rapport à celle des autres secteurs, l’inclure dans la contribution publique n’affecte pas l’analyse de la part du secteur public.
Les dépenses en matière de biens et services d’éducation ne sont pas toutes effectuées dans les établissements. Les familles peuvent par exemple acheter des fournitures et des manuels scolaires dans le commerce ou recourir aux services d’un professeur particulier en dehors des établissements. Dans l’enseignement tertiaire, les frais de subsistance et le manque à gagner des étudiants pendant les études peuvent représenter une part importante du coût de l’éducation. Toutes ces dépenses effectuées en dehors des établissements sont exclues de cet indicateur, même si elles font l’objet de subventions publiques. Le financement public des coûts de l’éducation en dehors des établissements est étudié dans l’Indicateur C4.
Une partie du budget des établissements d’enseignement est consacrée aux services auxiliaires généralement proposés aux élèves et étudiants (cantine, logement et transport). La part du coût de ces services financée par les effectifs scolarisés est également incluse dans cet indicateur.
Les dépenses d’éducation sont calculées sur la base de la comptabilité de caisse et donnent dès lors un aperçu des dépenses effectuées lors de l’année de référence. Il existe dans de nombreux pays un système de prêt et de remboursement dans l’enseignement tertiaire. Les prêts publics sont pris en considération, mais les remboursements des emprunteurs privés ne le sont pas ; la contribution privée aux coûts de l’éducation peut donc être sous-estimée.
Voir le Guide de l’OCDE pour l’établissement de statistiques internationalement comparables dans le domaine de l’éducation (OCDE, 2018[3]) pour tout complément d’information et, pour les notes spécifiques aux pays, Education at a Glance 2023 Sources, Methodologies and Technical Notes (https://doi.org/10.1787/d7f76adc-en) (OCDE, 2023[1]).
Source
Les données se rapportent à l’année budgétaire 2020 (sauf mention contraire) et proviennent de la collecte de données statistiques sur l’éducation de l’UNESCO, de l’OCDE et d’Eurostat (UOE) réalisée en 2022 par l’OCDE ; pour plus de précisions, voir Education at a Glance 2023 Sources, Methodologies and Technical Notes (https://doi.org/10.1787/d7f76adc-en) (OCDE, 2023[1]). Les données de l’Afrique du Sud, de l’Arabie saoudite, de l’Argentine, de la Chine, de l’Inde, de l’Indonésie et du Pérou proviennent de l’Institut de statistique de l’UNESCO (ISU).
Les dépenses de 2000 à 2021 proviennent d’une enquête menée en 2022 et 2023 et ont été ajustées en fonction des méthodes et des définitions appliquées lors du dernier exercice UOE de collecte de données en date. Les chiffres provisoires sur les dépenses d’éducation de 2021 proviennent d’une collecte de données ad hoc organisée par l’OCDE et Eurostat en 2022.
Références
[1] OCDE (2023), Education at a Glance 2023 Sources, Methodologies and Technical Notes, Éditions OCDE, Paris, https://doi.org/10.1787/d7f76adc-en.
[3] OCDE (2018), Guide de l’OCDE pour l’établissement de statistiques internationalement comparables dans le domaine de l’éducation 2018 : Concepts, normes, définitions et classifications, Éditions OCDE, Paris, https://doi.org/10.1787/9789264305380-fr.
[2] Pritchett, L. et M. Viarengo (2015), « The state, socialisation, and private schooling: When will governments support alternative producers? », Journal of Development Studies, vol. 51/7, pp. 784-807, https://doi.org/10.1080/00220388.2015.1034109.
Tableaux de l’indicateur C2
Tableaux de l’indicateur C2. Quelle part de leur richesse nationale les pays consacrent-ils à l’éducation ?
Tableau C2.1 |
Dépenses totales d’éducation en pourcentage du PIB (2020) |
Tableau C2.2 |
Évolution des dépenses totales d’éducation et du PIB (2012, 2016 et 2020) |
Tableau C2.3 |
Dépenses totales d’éducation en pourcentage du PIB, selon la source de financement (2020) |
WEB Tableau C2.4 |
Change in government expenditure on educational institutions and change in GDP (2012, 2016 and 2020) |
WEB Tableau C2.5 |
Total expenditure on educational institutions per full-time equivalent student relative to GDP per capita (2020)) |
WEB Tableau C2.6 |
Change in total and government expenditure on educational institutions compared to GDP (2019 to 2021) |
Date butoir pour les données : 17 juin 2023. Les mises à jour peuvent être consultées en ligne (http://dx.doi.org/10.1787/eag-data-en). D’autres données désagrégées sont également disponibles dans la Base de données de Regards sur l’éducation (http://stats.oecd.org).
Encadré C2.1. Notes des tableaux de l’indicateur C2
Tableau C2.1. Dépenses totales d’éducation en pourcentage du PIB (2020)
Les chiffres sur l’éducation et l’accueil des jeunes enfants et sur tous niveaux de la CITE confondus peuvent être consultés en ligne (voir le lien StatLink).
1. Y compris dans l’enseignement primaire une partie de l'enseignement préprimaire.
2. Les chiffres de l’enseignement post-secondaire non tertiaire sont considérés comme négligeables.
3. Année de référence : 2021.
4. Y compris dans le deuxième cycle de l'enseignement secondaire en filière professionnelle une partie du premier cycle de l'enseignement secondaire en filière professionnelle.
5. Année de référence : 2019.
6. Abstraction faite des garderies et des centres intégrés d'éducation et d'accueil des jeunes enfants.
Tableau C2.2. Évolution des dépenses totales d’éducation et du PIB (2012, 2016 et 2020)
1. Y compris dans l’enseignement primaire une partie de l'enseignement préprimaire.
Tableau C2.3. Dépenses totales d’éducation en pourcentage du PIB, selon la source de financement (2020)
Certains niveaux d’enseignement sont regroupés. Voir le code « x » dans le Tableau C2.1 pour des détails.
1. Y compris dans l’enseignement primaire une partie de l'enseignement préprimaire.
2. Année de référence : 2021.
3. Année de référence : 2019.
4. Les chiffres se rapportent aux prêts d’études nets, et non bruts, d'où une sous-estimation des transferts publics.
Consulter les sections « Définitions », « Méthodologie » et « Source » pour de plus amples informations et Education at a Glance 2023 Sources, Methodologies and Technical Notes (OCDE, 2023[1]).
Ces données et d’autres données désagrégées peuvent être consultées dans la Base de données de Regards sur l’éducation (http://stats.oecd.org/).
Les symboles représentant les données manquantes et les abréviations figurent dans le Guide du lecteur.