Le plus gros poste de dépense du budget de l’éducation, la rémunération du corps enseignant, varie selon quatre facteurs au moins : le salaire et le temps d’enseignement des enseignants, le temps d’instruction des élèves et la taille théorique des classes (voir la section « Définitions »). La combinaison de ces facteurs détermine le coût salarial des enseignants par élève.
Le coût salarial des enseignants par élève tend à augmenter avec le niveau d’enseignement. Dans les pays de l’OCDE, le coût salarial des enseignants par élève s’établit en moyenne à 3 614 USD dans l’enseignement primaire et à 4 424 USD dans le premier cycle de l’enseignement secondaire. Cette différence entre les deux niveaux d’enseignement s’explique en grande partie par l’effet conjugué du salaire des enseignants et du temps d’instruction, tous deux plus élevés, et du temps d’enseignement, moins élevé.
Les deux facteurs principaux qui influent sur le coût salarial annuel des enseignants sont le salaire des enseignants et la taille théorique des classes. Entre 2015 et 2021, le salaire des enseignants en poste dans l’enseignement primaire a progressé dans la quasi-totalité des pays de l’OCDE dont les données sont disponibles. Il a dans l’ensemble augmenté de 11 % en valeur réelle. Cette augmentation a souvent été compensée par la réduction de la taille théorique des classes, égale à 2 % en moyenne durant cette période.
Regards sur l'éducation 2023
Indicateur C7. Quels sont les facteurs qui ont un impact sur le coût salarial des enseignants ?
Faits marquants
Contexte
Les pouvoirs publics s’intéressent de plus en plus à la relation entre les moyens mobilisés au service de l’éducation et les résultats obtenus, car ils cherchent à accroître l’offre d’enseignement et à en améliorer la qualité, tout en veillant à l’efficience de l’utilisation du financement public, en particulier en temps d’austérité budgétaire. La rémunération des enseignants est généralement le poste le plus important du budget de l’éducation et, par voie de conséquence, des dépenses unitaires (voir l’Encadré C7.2). Le coût salarial des enseignants par élève tel qu’il est calculé dans cet indicateur varie en fonction du salaire effectif et du temps d’enseignement des enseignants, du temps d’instruction des élèves et de la taille théorique des classes (voir l’Encadré C7.1 et la section « Méthodologie » ci-dessous).
Cet indicateur analyse les choix d’affectation budgétaire des pays dans l’enseignement primaire et secondaire et montre dans quelle mesure des orientations politiques différentes au sujet de ces facteurs affectent le coût salarial des enseignants. Le coût salarial des enseignants par élève peut varier en fonction d’autres facteurs qui ne sont pas directement évalués dans cet indicateur, notamment l’évolution démographique. Dans les pays où l’effectif d’élèves a commencé à diminuer ces dernières années, la taille des classes devrait également diminuer (dans l’hypothèse où tous les autres facteurs restent constants). Le corps enseignant n’a toutefois pas nécessairement diminué dans le même temps (voir l’Encadré C7.3). Dans cet indicateur, il n’y a pas de distinction entre les causes de la réduction de la taille des classes, qui peut être imputable à l’évolution démographique ou à une décision politique.
Autres faits marquants
Des dépenses comparables entre les pays peuvent occulter la diversité de choix politiques contrastés. Le coût salarial des enseignants par élève est par exemple du même ordre en France et en Hongrie, mais le salaire effectif des enseignants est environ deux fois plus élevé en France qu’en Hongrie. Toutefois, les élèves sont six de plus par classe en France qu’en Hongrie (selon la taille théorique des classes), ce qui fait plus que compenser le salaire plus élevé.
Quelques pays changent nettement de rang dans le classement si le coût salarial des enseignants par élève est analysé en valeur relative, en pourcentage de leur produit intérieur brut (PIB) par habitant, plutôt qu’en valeur absolue, après conversion en équivalents USD. Selon les chiffres de 2021, le Danemark se classe au premier rang du classement en valeur absolue dans l’enseignement primaire (5 458 USD), mais au neuvième rang en valeur relative (8.4 % du PIB par habitant). Dans les pays de l’OCDE, le coût salarial des enseignants par élève représente en moyenne 7.3 % du PIB par habitant dans l’enseignement primaire et 7.9 % dans le premier cycle de l’enseignement secondaire.
Dans la plupart des pays, le budget de l’enseignement primaire a augmenté entre 2015 et 2021, sous l’effet de l’évolution démographique ou de choix politiques. Le taux d’encadrement n’a diminué entre 2015 et 2021 que dans 7 des 42 pays dont les données sont disponibles.
Remarque
Le coût salarial des enseignants par élève est estimé sur la base du salaire effectif brut des enseignants (voir l’Indicateur D3), du temps d’instruction théorique des élèves (voir l’indicateur D1) et du temps d’enseignement statutaire des enseignants (voir l’Indicateur D4).
Le choix du salaire effectif implique que les qualifications et l’ancienneté des enseignants sont prises en considération dans cet indicateur. Comme le salaire effectif s’entend hors cotisations patronales au régime de sécurité sociale et de retraite, il ne correspond pas au coût total à charge de l’employeur (les pouvoirs publics, en l’espèce). Il s’ensuit que cet indicateur n’est pas comparable à l’indicateur sur les dépenses au titre de la rémunération des enseignants (voir l’Indicateur C6 dans Regards sur l’éducation 2022).
Analyse
Contribution de chaque facteur au coût salarial des enseignants par élève
Les quatre facteurs qui déterminent le coût salarial des enseignants par élève agissent de manière différente. L’impact du premier facteur, le salaire des enseignants, est direct : le coût salarial est plus élevé si le salaire est plus élevé. Les autres facteurs affectent le coût salarial dans la mesure où ils font varier le nombre d’enseignants requis dans l’hypothèse d’un effectif d’élèves constant. Si le temps d’instruction augmente ou que le temps d’enseignement diminue, il faut engager plus d’enseignants pour que la taille des classes reste constante. Il faudrait aussi davantage d’enseignants pour réduire la taille des classes sans modifier les autres facteurs. La taille théorique des classes ne correspond pas directement à la taille statutaire des classes, même si les deux concepts sont liés (voir la section « Méthodologie »).
La comparaison du coût salarial des pays à la moyenne de l’OCDE permet de chiffrer la contribution de chacun des quatre facteurs à l’écart de coût par rapport à la moyenne. En d’autres termes, il est possible de déterminer si un coût salarial donné est supérieur à la moyenne à cause par exemple du salaire plus élevé, du temps d’enseignement moins élevé, du temps d’instruction plus élevé, de la taille des classes moins élevée ou de l’effet conjugué de ces quatre facteurs. La modification de l’un de ces facteurs peut nécessiter la modification des autres facteurs pour que le coût salarial total reste constant.
Variation du coût salarial des enseignants par élève, selon le niveau d’enseignement
Dans les pays et économies de l’OCDE, le coût salarial des enseignants par élève s’établit en moyenne à 3 614 USD dans l’enseignement primaire et à 4 424 USD dans le premier cycle de l’enseignement secondaire (voir le Graphique C7.1). Ces chiffres moyens occultent une forte variation entre les pays. Dans l’enseignement primaire par exemple, le coût salarial des enseignants par élève est plus de trois fois plus élevé au Danemark (5 458 USD) qu’en République slovaque (1 587 USD).
Que le coût salarial soit plus élevé dans le premier cycle de l’enseignement secondaire que dans l’enseignement primaire s’explique en grande partie par trois facteurs : le salaire supérieur et le temps d’enseignement inférieur des enseignants et le temps d’instruction inférieur des élèves. Selon les chiffres de 2021 des pays de l’OCDE, le salaire annuel des enseignants âgés de 25 à 64 ans s’établit en moyenne à 49 115 USD dans le premier cycle de l’enseignement secondaire, soit 2 300 USD de plus que dans l’enseignement primaire. En moyenne et par an, le temps d’instruction est 105 heures plus élevé et le temps d’enseignement est 65 heures moins élevé dans le premier cycle de l’enseignement secondaire que dans l’enseignement primaire, ce qui implique qu’il faut plus d’enseignants pour prendre en charge un nombre donné d’élèves dans le premier cycle de l’enseignement secondaire que dans l’enseignement primaire (voir les Tableaux C7.4 et C7.5, en ligne).
Par comparaison avec ces trois premiers facteurs, la taille théorique des classes a l’effet inverse puisqu’elle augmente entre l’enseignement primaire, 13.6 élèves en moyenne, et le premier cycle de l’enseignement secondaire, 14.4 élèves, ce qui compense légèrement les autres facteurs. Toutefois, l’effet de la taille supérieure des classes n’est dans l’ensemble pas suffisant pour compenser l’augmentation du coût due aux trois autres facteurs. Le Chili, le Costa Rica, la Hongrie et la Slovénie font figure d’exception : ces quatre pays de l’OCDE sont ceux où le coût salarial des enseignants par élève est moins élevé dans le premier cycle de l’enseignement secondaire que dans l’enseignement primaire (voir le Tableau C7.2 et le Tableau C7.3, et le Graphique C7.1). Cela s’explique par le fait que la taille théorique des classes est sensiblement plus élevée dans le premier cycle de l’enseignement secondaire.
Variation du coût salarial des enseignants par élève, selon la richesse nationale
Comme le coût salarial des enseignants par élève est en corrélation positive avec le PIB par habitant, il est important de tenir compte également de la richesse relative des pays dans les comparaisons internationales. Dans les pays de l’OCDE, le coût salarial des enseignants par élève représente en moyenne 7.3 % du PIB par habitant dans l’enseignement primaire et 7.9 % dans le premier cycle de l’enseignement secondaire (voir le Tableau C7.1).
Le coût salarial des enseignants par élève peut s’interpréter différemment à l’aune de la richesse nationale. Il peut être élevé en pourcentage du PIB par habitant dans des pays où il est peu élevé en valeur absolue. Au Costa Rica par exemple, le coût salarial des enseignants par élève, 3 400 USD, est inférieur à la moyenne de l’OCDE dans l’enseignement primaire. Il vaut toutefois 15.0 % du PIB par habitant, soit 7.7 points de pourcentage de plus que la moyenne de l’OCDE. À l’inverse, le coût salarial des enseignants par élève est nettement supérieur à la moyenne de l’OCDE dans l’enseignement primaire (4 015 USD) aux Pays-Bas, où il ne représente toutefois que 6.3 % du PIB par habitant, un pourcentage nettement inférieur à la moyenne de l’OCDE (voir le Tableau C7.1).
Encadré C7.1. Réserves méthodologiques et pistes potentielles d’analyse à l’avenir
Il est important de tenir compte des réserves méthodologiques de cet indicateur lors de l’interprétation des résultats. En premier lieu, le coût salarial est calculé compte tenu du temps statutaire d’enseignement et d’instruction. Il s’ensuit que les résultats présentés ici sont théoriques et ne reflètent pas le temps d’enseignement réel des enseignants. En fait, même le temps d’instruction et le temps d’enseignement sont devenus des concepts de nature plus théorique à mesure que les cadres d’apprentissage ont gagné en souplesse, de sorte que ces variables sont difficiles à mesurer avec précision.
En deuxième lieu, comme cet indicateur se base sur des données nationales, il ne peut rendre compte des grandes différences susceptibles d’exister au sein même des pays. Le compromis entre le salaire des enseignants et la taille des classes peut par exemple avoir des effets très différents selon le milieu socio-économique des élèves et des établissements. De plus, les arbitrages dont traite cet indicateur ne sont que quelques-uns des nombreux arbitrages que les pays doivent faire concernant l’affectation de leurs ressources. Les pays doivent également faire des arbitrages dans d’autres domaines d’investissement, tels que la formation des enseignants et les infrastructures scolaires, ainsi que des choix entre les différents niveaux d’enseignement.
Enfin, la désagrégation du coût salarial entre l’enseignement primaire et le premier cycle de l’enseignement secondaire est estimée dans quelques pays où les deux niveaux sont organisés dans les mêmes établissements, comme en Norvège. Dans ces pays, la désagrégation du coût doit être interprétée avec prudence, car les méthodes d’estimation varient parfois.
Il est difficile de lever certaines de ces réserves méthodologiques vu les données disponibles en l’état, mais plusieurs pistes sont à envisager pour exploiter pleinement le potentiel d’analyse de cet indicateur dès que des données supplémentaires seront disponibles. L’une de ces pistes réside dans l’amélioration de la précision de l’estimation du coût des enseignants. Il pourrait être utile à cet égard de baser l’estimation sur le coût total des enseignants à charge des pouvoirs publics, dont une partie concerne les cotisations patronales au régime de sécurité sociale et au régime de retraite, des sommes qui ne sont pas directement versées aux enseignants.
Parmi les autres pistes à envisager pour exploiter le potentiel d’analyse de cet indicateur, citons l’examen du lien entre le coût salarial des enseignants et le financement du système d’éducation et des différences d’arbitrage relatif au coût salarial des enseignants entre les instances infranationales de décision, dont les établissements, les arrondissements scolaires et les municipalités.
Différences de politique entre des pays dont les dépenses sont similaires
Le Graphique C7.2 présente le large éventail de combinaisons des quatre facteurs et indique l’effet de ces combinaisons sur le coût salarial des enseignants par élève. La contribution de chaque facteur à l’écart entre le coût salarial des pays et la moyenne de l’OCDE dépend de la différence entre l’effet de ce facteur dans les pays et son effet moyen dans l’OCDE. La somme des contributions des quatre facteurs dans chaque pays est égale à la différence entre le coût salarial et la moyenne de l’OCDE. En Australie par exemple, le coût salarial des enseignants par élève, 4 336 USD, est supérieur de 722 USD à la moyenne de l’OCDE dans l’enseignement primaire. Cet écart s’explique par l’effet conjugué des quatre facteurs : le salaire et le temps d’instruction, tous deux supérieurs à la moyenne, l’augmentent respectivement de 1 165 USD et de 896 USD, tandis que la taille théorique des classes et le temps d’enseignement, tous deux supérieurs à la moyenne, le réduisent respectivement de 489 USD et de 851 USD (voir le Tableau C7.2).
Les systèmes d’éducation ne sont pas nécessairement plus performants si le budget est plus élevé. C’est ce qui ressort par exemple de la comparaison du score moyen des élèves âgés de 15 ans en compréhension de l’écrit lors des épreuves du Programme international de l’OCDE pour le suivi des acquis des élèves (PISA) de 2018 et des dépenses unitaires cumulées entre l’âge de 6 et 15 ans en 2018 (OCDE, 2020[2]). Cela n’a rien de surprenant sachant que les dépenses ne sont pas révélatrices de certains facteurs structurels qui influent sur le rendement de l’apprentissage (comme l’évolution démographique). D’autant que des pays qui consacrent un budget similaire à l’éducation ne suivent pas forcément la même politique et les mêmes pratiques dans ce domaine. Le coût salarial des enseignants par élève est par exemple du même ordre en France et en Hongrie, mais le salaire effectif des enseignants est environ deux fois plus élevé en France qu’en Hongrie, ce qui est plus que compensé par le fait que les élèves sont environ six de plus par classe en France (selon la taille théorique des classes). Les pays et économies de l’OCDE repris dans le Graphique C7.2 sont répartis entre quatre groupes où le coût salarial des enseignants par élève est comparable pour illustrer les choix politiques très différents que des pays ont faits alors que leurs dépenses sont du même ordre (voir la section « Méthodologie »).
Groupe 1 : coût salarial unitaire des enseignants élevé dans l’enseignement primaire
Ce groupe, où le coût salarial des enseignants par élève (ou coût salaire unitaire) est le plus élevé dans l’enseignement primaire, est constitué de huit pays et autres entités (voir le Graphique C7.2). Le coût salarial des enseignants par élève varie entre 4 682 USD et 5 458 USD dans ce groupe. Il représente entre 8.0 % et 10.7 % du PIB par habitant, selon les pays (voir le Tableau C7.1).
Comme indiqué ci-dessus, les quatre facteurs retenus dans le présent indicateur influent sur le coût salarial par élève de façon différente, de sorte que leurs effets peuvent se neutraliser. Il reste que les pays très dépensiers qui constituent ce groupe présentent des combinaisons de facteurs plus homogènes que les pays des autres groupes. Le temps d’enseignement y est inférieur à la moyenne partout, sauf en Autriche, et les enseignants y sont mieux rémunérés que la moyenne. Le facteur le plus déterminant de ce coût salarial élevé des enseignants par élève varie toutefois selon les pays. Le coût salarial élevé des enseignants s’explique par exemple essentiellement par le salaire élevé des enseignants en Allemagne, en Autriche et au Danemark, mais par la taille théorique peu élevée des classes en Norvège et par le temps d’enseignement moins élevé en Islande et en Slovénie.
Groupe 2 : coût salarial unitaire des enseignants relativement élevé (ou moyen) dans l’enseignement primaire
Le coût salarial est proche de la moyenne ou y est légèrement supérieur dans huit pays (voir le Graphique C7.2). Le coût salarial des enseignants par élève varie entre 3 400 USD et 4 336 USD dans ce groupe (voir le Tableau C7.1). Le PIB par habitant et les dépenses d’éducation varient fortement entre ces pays, ce qui montre la diversité des choix politiques que les pays peuvent faire alors que leur coût salarial ne varie guère.
Le coût salarial des enseignants par élève est le fruit d’un arbitrage entre le salaire des enseignants et la taille théorique des classes dans tous ces pays, sauf en Finlande et au Portugal. En Australie, en Irlande et aux Pays-Bas, le salaire des enseignants, qui est supérieur à la moyenne, pousse le coût salarial à la hausse, mais cet effet est en partie neutralisé par la taille théorique des classes, qui est supérieure à la moyenne. C’est l’inverse qui s’observe au Costa Rica, en Grèce et en Italie, l’effet du salaire des enseignants nettement inférieur à la moyenne est neutralisé par la taille théorique peu élevée des classes.
Un autre arbitrage, en l’espèce entre le temps d’instruction et le temps d’enseignement, caractérise tous ces pays, sauf l’Italie. Dans cinq pays, l’effet du temps d’instruction supérieur à la moyenne qui accroît le coût salarial par élève est plus que neutralisé par le temps d’enseignement supérieur à la moyenne, qui implique un corps enseignant moins abondant. Au Costa Rica, le temps d’instruction est 43 % plus élevé que la moyenne de l’OCDE, mais son effet est plus que compensé par le temps d’enseignement, qui est quant à lui 59 % plus élevé que la moyenne de l’OCDE.
Groupe 3 : coût salarial unitaire des enseignants relativement peu élevé dans l’enseignement primaire
Ce groupe est constitué de six pays où le coût salarial des enseignants par élève est inférieur à la moyenne (voir le Graphique C7.2). Le coût salarial des enseignants par élève varie entre 2 518 USD et 3 238 USD dans ce groupe (voir le Tableau C7.1).
Le salaire des enseignants y est partout inférieur à la moyenne. Ces six pays se distinguent toutefois à quelques égards. Dans quatre d’entre eux, le coût salarial par élève est inférieur à la moyenne sous l’effet conjugué du salaire des enseignants et du temps d’instruction, tous deux peu élevés. La combinaison des deux autres facteurs varie dans ces six pays. Le salaire peu élevé des enseignants est en partie compensé par le temps d’enseignement inférieur en Estonie, en Hongrie et en Pologne et par la taille théorique des classes inférieure à la moyenne en Hongrie et en Pologne. Ce n’est pas le cas dans les trois autres pays – la France, Israël et la Lituanie –, où le temps d’enseignement est supérieur à la moyenne de l’OCDE.
Groupe 4 : coût salarial unitaire des enseignants peu élevé dans l’enseignement primaire
Ce groupe est constitué des quatre pays où le coût salarial des enseignants par élève est le moins élevé dans l’enseignement primaire (voir le Graphique C7.2). Le coût salarial des enseignants par élève varie entre 1 587 USD et 2 181 USD dans ce groupe (voir le Tableau C7.1). Le PIB par habitant est partout inférieur à la moyenne.
Ces pays ont plusieurs caractéristiques en commun : le salaire des enseignants est inférieur à la moyenne, le temps d’instruction est peu élevé (sauf en Chili) et la taille théorique des classes est supérieure à la moyenne (sauf en Lettonie). L’effet conjugué de ces trois facteurs explique pourquoi le coût salarial des enseignants par élève est nettement moins élevé. Il reste que ces pays ont choisi des orientations politiques différentes. Le coût salarial par élève est 37 % plus élevé en Lettonie qu’en République slovaque, alors que le salaire des enseignants ne varie guère entre les deux pays (27 387 USD en Lettonie et 27 610 USD en République slovaque). La différence de coût salarial s’explique en grande partie par la taille théorique des classes plus élevée, quatre élèves de plus par classe environ, en République slovaque qu’en Lettonie. À l’inverse, le coût salarial de la République tchèque est du même ordre qu’au Chili, car le salaire plus élevé est neutralisé par la taille théorique des classes, elle aussi plus élevée.
Encadré C7.2. Relation entre le coût salarial et les dépenses par élève
Les dépenses par élève reflètent des facteurs structurels et institutionnels – l’organisation des établissements et de l’enseignement. Dans l’éducation, les dépenses de fonctionnement sont réparties entre la rémunération des personnels et les autres dépenses (l’entretien des bâtiments, la cantine, la location d’immeubles ou d’autres infrastructures, etc.). La rémunération des enseignants est généralement le poste le plus important dans les dépenses de fonctionnement et, par voie de conséquence, les dépenses d’éducation (voir l’Indicateur C6 de Regards sur l’éducation 2022). Le salaire des enseignants divisé par le nombre d’élèves – soit le coût salarial des enseignants par élève – constitue donc la part principale des dépenses unitaires.
Le Graphique C7.3 rapporte le coût salarial des enseignants par élève aux dépenses par élève dans les établissements publics dans le premier cycle de l’enseignement secondaire. Il montre qu’en toute logique, il existe une forte relation positive entre les deux variables. Toutefois, le coût salarial des enseignants varie parfois sensiblement, même entre des pays où les dépenses par élève sont similaires. Les dépenses sont par exemple de l’ordre de 7 000 USD par élève dans les établissements publics en Grèce et en République slovaque, mais le coût salarial des enseignants par élève est près de deux fois plus élevé en Grèce qu’en République slovaque.
Ces différences illustrent le fait que les pays doivent non seulement décider de la répartition idéale du budget entre les quatre facteurs (le temps d’instruction, le temps d’enseignement, le salaire des enseignants et la taille théorique des classes), mais également de la part du budget total de l’éducation à affecter au coût salarial des enseignants. Ces décisions passent par des arbitrages concernant d’autres dépenses qui ne sont pas analysées dans cet indicateur, par exemple les avantages non pécuniaires à accorder aux enseignants, le salaire du personnel non enseignant et l’amélioration des infrastructures.
Évolution de la taille théorique des classes et du salaire des enseignants
Entre 2015 et 2021, le coût salarial des enseignants par élève a augmenté en prix constants dans l’enseignement primaire et le premier cycle de l’enseignement secondaire dans tous les pays de l’OCDE, sauf en Autriche (aux deux niveaux d’enseignement) et au Danemark et en Slovénie (uniquement dans le premier cycle de l’enseignement secondaire). Il a augmenté en moyenne de 15 % (passant de 3 135 USD à 3 614 USD) dans l’enseignement primaire et de 6 % (de 4 166 USD à 4 424 USD) dans le premier cycle de l’enseignement secondaire dans les pays dont les données des deux années de référence sont disponibles.
À chaque niveau d’enseignement, c’est généralement le salaire des enseignants qui influe le plus sur la mesure dans laquelle le coût salarial par élève s’écarte de la moyenne de l’OCDE. Le deuxième facteur le plus déterminant est la taille théorique des classes. Les arbitrages entre ces deux facteurs, qui sont souvent l’objet des réformes de la politique de l’éducation, sont révélateurs des choix que les pays doivent faire entre l’augmentation du salaire des enseignants et le recrutement d’enseignants supplémentaires (voir les Tableaux C7.4 et C7.5, en ligne). En fait, après contrôle du coût salarial total des enseignants, les pays où le salaire des enseignants est plus élevé tendent à se caractériser par des classes plus denses (OCDE, 2018[3]). Les deux autres facteurs – le temps d’instruction et le temps d’enseignement – ont généralement varié dans une moindre mesure à l’échelle nationale et infranationale au fil du temps, mais la moyenne subit l’influence d’une forte variation dans certains pays.
Le Graphique C7.4 retrace l’évolution du salaire effectif des enseignants et de la taille théorique des classes entre 2015 et 2021. Durant cette période, le salaire des enseignants a augmenté de 11 % en valeur réelle et la taille théorique des classes a diminué de 2 % dans l’enseignement primaire dans les pays dont les données des deux années de référence sont disponibles. Le salaire des enseignants a augmenté au cours de cette période dans la plupart des pays, de plus de 30 % dans certains pays d’Europe de l’Est (en Estonie, en Lettonie, en République slovaque et en République tchèque). Les années 2000 ont été marquées par l’austérité budgétaire qui a entraîné un gel, voire une réduction des dépenses qui n’ont pas épargné le salaire des enseignants, mais de nombreux pays semblent avoir engagé un rattrapage progressif depuis 2015.
Dans le Graphique C7.4, les pays sont répartis entre quatre groupes, chacun dans un quadrant. Dans les pays situés dans les quadrants supérieur droit et inférieur gauche du graphique, l’arbitrage a porté sur l’augmentation du salaire des enseignants ou la réduction de la taille théorique des classes durant la période à l’étude. Les pays situés dans le quadrant supérieur droit ont augmenté la taille théorique des classes (d’où une diminution du coût salarial des enseignants par élève) et le salaire des enseignants (d’où une augmentation du coût). La Lettonie et la République tchèque sont les pays qui illustrent le mieux cette tendance : l’augmentation de la taille théorique des classes, supérieure à 20 % entre 2015 et 2021, a neutralisé l’effet de l’augmentation du salaire des enseignants, supérieure à 35 %. Deux pays seulement (l’Italie et la Norvège) ont choisi la stratégie inverse : la diminution de la taille théorique des classes a été légèrement compensée par la diminution du salaire des enseignants. Il importe de toutefois de préciser que ces changements ont des effets opposés sur le coût salarial, mais qu’ils ne sont pas nécessairement intervenus en réaction les uns aux autres. En Italie par exemple, la taille théorique des classes a en grande partie diminué sous l’effet de l’évolution démographique (voir le Graphique C7.5 dans l’Encadré C7.3).
Aucun arbitrage n’a semble-t-il eu lieu entre ces deux variables dans les pays situés dans les quadrants supérieur gauche et inférieur droit. Dans les pays situés dans le quadrant supérieur gauche, le coût salarial des enseignants a été poussé à la baisse par l’augmentation de la taille théorique des classes et la diminution du salaire des enseignants entre 2015 et 2021. À l’inverse, dans les pays du quadrant inférieur droit, le coût salarial a été poussé à la hausse par la diminution de la taille théorique des classes et l’augmentation du salaire des enseignants. Dans l’ensemble, chaque variable a varié dans une mesure qui diffère selon les pays : le salaire des enseignants a augmenté de plus de 30 % en Estonie, en Lettonie, en République slovaque et en République tchèque, alors que la taille théorique des classes a diminué de près de 35 % en Slovénie (voir le Graphique C7.4).
Encadré C7.3. Quel impact l’évolution démographique a-t-elle sur le corps enseignant de l’enseignement primaire ?
Entre 2015 et 2021, l’effectif scolarisé dans l’enseignement primaire a diminué à des degrés divers dans 20 des 42 pays dont les données sont disponibles, d’où une augmentation de moins de 2 % du nombre d’élèves scolarisés dans l’enseignement primaire dans l’ensemble entre 2015 et 2021. Cette évolution démographique, variable selon les pays, a eu un effet minime sur le corps enseignant, qui a continué d’augmenter dans l’enseignement primaire dans 33 des 42 pays à l’étude entre 2015 et 2021. Ces tendances conjuguées ont donné lieu à une augmentation sensible du taux d’encadrement. Le taux d’encadrement n’a diminué entre 2015 et 2021 que dans 7 des 42 pays à l’étude (voir le Graphique C7.5).
L’augmentation du taux d’encadrement enregistrée entre 2015 et 2021 résulte principalement de trois facteurs. En premier lieu, le nombre d’enseignants a augmenté à un rythme plus soutenu que le nombre d’élèves dans 17 pays. Cette différence peut découler de l’évolution démographique ou de choix politiques délibérés. En Irlande par exemple, un plan d’action a été mis en œuvre en 2018 pour promouvoir la profession d’enseignant, accroître l’effectif d’enseignants diplômés et revoir les directives d’affectation des enseignants (CE, 2019[4]). Ces choix politiques peuvent aussi s’inscrire dans un élan de rattrapage visant à compenser la réduction des dépenses décrétée au lendemain de la crise financière de 2008. En Slovénie par exemple, la diminution du budget de l’éducation a entraîné la réduction et le gel du salaire des enseignants (CE, 2019[5]). En 2018 toutefois, la grève des enseignants a débouché sur une revalorisation salariale dans la fonction publique et d’autres mesures visant à accroître la dotation de l’enseignement primaire. En deuxième lieu, le nombre d’enseignants a diminué dans cinq pays – au Brésil, en Colombie, au Danemark, aux Pays-Bas et en Roumanie – entre 2015 et 2021, mais à un rythme moins soutenu que le nombre d’élèves. En troisième lieu, le nombre d’élèves a diminué et le nombre d’enseignants a augmenté dans l’enseignement primaire dans 13 pays. En Croatie par exemple, ces deux évolutions ont eu lieu à l’époque de réformes engagées en vue d’accroître le temps d’instruction obligatoire et de passer à la journée complète de classe (CE, 2021[6]).
Le nombre d’enseignants a diminué alors que le nombre d’élèves a augmenté dans deux seulement des sept pays où le taux d’encadrement a régressé (en Lettonie et en Lituanie). En Lituanie par exemple, la pénurie d’enseignants était surtout due au vieillissement, alors que contrairement à la plupart des autres pays de l’Union européenne, les enseignants ne sont pas tenus de prendre leur retraite à l’âge légal. En plus de la pyramide des âges défavorable, moins de 15 % des diplômés en formation initiale d’enseignant décident d’enseigner (CE, 2019[7]). Dans les autres pays, la diminution du taux d’encadrement dans l’enseignement primaire s’explique par le fait que le nombre d’enseignants a soit augmenté à un rythme moins soutenu, soit diminué à un rythme plus soutenu que le nombre d’élèves (voir le Graphique C7.5).
Dans certains pays, l’effectif scolarisé et le corps enseignant ont nettement évolué sous l’effet de la pandémie de COVID-19 dans l’enseignement primaire. Il est dont possible que l’évolution du taux d’encadrement enregistrée entre 2015 et 2021 soit aussi révélatrice d’évolutions démographiques plus récentes.
Définitions
Les données se rapportent uniquement aux établissements publics.
Par temps d’instruction, on entend le temps pendant lequel les établissements publics sont censés dispenser aux élèves des cours dans toutes les matières inscrites au programme obligatoire et non obligatoire, dans leurs locaux, pendant la journée de classe ou lors des activités organisées avant ou après la journée de classe, qui sont des composantes officielles du programme obligatoire (voir l’Indicateur D1).
Par temps d’enseignement des enseignants, on entend le nombre d’heures de cours que les enseignants travaillant à temps plein donnent chaque année à un groupe ou à une classe d’élèves, heures supplémentaires comprises (voir l’Indicateur D4 dans Regards sur l’éducation 2022).
Par salaire effectif des enseignants, on entend le salaire annuel moyen, avant impôt, que perçoivent les enseignants âgés de 25 à 64 ans qui travaillent à temps plein, après conversion en équivalents USD sur la base des parités de pouvoir d’achat (PPA) pour la consommation privée (voir l’Indicateur D3). Du point de vue des salariés, il s’agit du salaire brut, car il inclut la part de leurs cotisations de sécurité sociale et de retraite (même si elle est déduite automatiquement par l’employeur de leur salaire brut). Les cotisations patronales de sécurité sociale et de retraite ne sont en revanche pas incluses (voir l’Indicateur D3).
La taille théorique des classes est dérivée du temps statutaire – ou théorique – d’instruction et d’enseignement et du taux d’encadrement (voir la section « Méthodologie »). Cette variable ne correspond pas à la taille moyenne effective des classes dans les pays.
Méthodologie
Le coût salarial des enseignants par élève est calculé comme suit :
Où la taille théorique des classes est calculée comme suit :
La contribution des facteurs au coût salarial des enseignants par élève est analysée comme suit : le coût salarial des enseignants par élève de chaque pays est comparé à la moyenne de l’OCDE, puis la contribution de chaque facteur à l’écart du coût par rapport à la moyenne de l’OCDE est calculée. Cette analyse repose sur une relation mathématique entre les différents facteurs retenus et s’effectue selon la méthode présentée dans la publication canadienne Bulletin statistique de l’éducation (Ministère de l'Éducation, du Loisir et du Sport du Québec, 2003[8]). Avec cette relation mathématique, il est possible de calculer les écarts entre la valeur des quatre facteurs dans un pays et la moyenne de l’OCDE, puis d’évaluer la contribution directe et indirecte de chacun de ces facteurs à l’écart entre le coût salarial des enseignants par élève de ce pays et la moyenne de l’OCDE.
Les pays sont répartis en quatre groupes en fonction du coût salarial des enseignants par élève. Les pays situés dans le même groupe sont plus proches les uns des autres que des pays situés dans d’autres groupes. En revanche, les pays d’un groupe à l’autre sont très différents.
Voir le Guide de l’OCDE pour l’établissement de statistiques internationalement comparables dans le domaine de l’éducation 2018 (OCDE, 2018[9]) pour de plus amples informations. Pour les notes spécifiques aux pays, Education at a Glance 2023 Sources, Methodologies and Technical Notes (https://doi.org/10.1787/d7f76adc-en) (OCDE, 2023[1]).
Source
Les données relatives à l’année scolaire 2022 proviennent de l’exercice UOE (UNESCO, OCDE et Eurostat) de collecte de données statistiques sur l’éducation et de l’enquête sur les enseignants et les programmes réalisés par l’OCDE en 2022.
Références
[6] CE (2021), Education and Training Monitor 2021: Croatia, Commission européenne, https://op.europa.eu/webpub/eac/education-and-training-monitor-2021/en/croatia.html.
[4] CE (2019), Education and Training Monitor 2019: Ireland, Commission européenne, https://education.ec.europa.eu/sites/default/files/document-library-docs/et-monitor-report-2019-ireland_en.pdf.
[7] CE (2019), Education and Training Monitor 2019: Lithuania, Commission européenne, https://education.ec.europa.eu/sites/default/files/document-library-docs/et-monitor-report-2019-lithuania_en.pdf.
[5] CE (2019), Education and Training Monitor 2019: Slovenia, Commission européenne, https://education.ec.europa.eu/sites/default/files/document-library-docs/et-monitor-report-2019-slovenia_en.pdf.
[8] Ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport du Québec (2003), « Le coût salarial des enseignants par élève pour l’enseignement primaire et secondaire en 2000-2001 », Bulletin statistique de l’éducation, n° 29, Éducation Québec, http://www.education.gouv.qc.ca/fileadmin/site_web/documents/PSG/statistiques_info_decisionnelle/bulletin_29.pdf.
[1] OCDE (2023), Education at a Glance 2023 Sources, Methodologies and Technical Notes, Éditions OCDE, Paris, https://doi.org/10.1787/d7f76adc-en.
[2] OCDE (2020), Résultats du PISA 2015 (Volume V) : Résolution collaborative de problèmes, PISA, Chapter 4, Figure V.4.13, Éditions OCDE, Paris, https://doi.org/10.1787/9789264305199-fr.
[9] OCDE (2018), Guide de l’OCDE pour l’établissement de statistiques internationalement comparables dans le domaine de l’éducation 2018: Concepts, normes, définitions et classifications, Éditions OCDE, Paris, https://doi.org/10.1787/9789264305380-fr.
[3] OCDE (2018), Regards sur l’éducation 2018 : Les indicateurs de l’OCDE, Éditions OCDE, Paris, https://doi.org/10.1787/eag-2018-fr.
Tableaux de l’indicateur C7
Tableaux de l’indicateur C7. Quels facteurs influent-ils sur le coût salarial des enseignants ?
Tableau C7.1. |
Coût salarial des enseignants par élève, selon le niveau d’enseignement (2015 et 2021) |
Tableau C7.2. |
Contribution de divers facteurs au coût salarial des enseignants par élève dans le primaire (2021) |
Tableau C7.3. |
Contribution de divers facteurs au coût salarial des enseignants par élève dans le premier cycle du secondaire (2021) |
WEB Table C7.4 |
Factors used to compute the salary cost of teachers per student in primary education (2021) |
WEB Table C7.5 |
Factors used to compute the salary cost of teachers per student in lower secondary education (2021) |
Date butoir pour les données : 17 juin 2023. Les mises à jour peuvent être consultées en ligne (http://dx.doi.org/10.1787/eag-data-en). D’autres données désagrégées sont également disponibles dans la Base de données de Regards sur l’éducation (http://stats.oecd.org/).
Encadré C7.4. Notes des tableaux de l’indicateur C7
Tableau C7.1. Coût salarial des enseignants par élève, selon le niveau d’enseignement (2015 et 2021)
Le salaire de référence dans le calcul de cet indicateur est le salaire effectif annuel des enseignants en poste dans les établissements publics (voir l'Indicateur D3). Le temps d’instruction correspond au nombre moyen d’heures d’instruction obligatoire par an (voir l'Indicateur D1) et le temps d’enseignement, au nombre statutaire net d’heures de cours durant l’année scolaire (voir l'Indicateur D4). L’année de référence de ces facteurs peut différer d’une année dans certains pays. Voir les notes relatives à chaque facteur dans les Tableaux C7.4 et C7.5, en ligne.
1. Le taux d'encadrement est calculé dans l'enseignement secondaire, premier et deuxième cycles confondus.
2. Années de référence : 2016, et non 2015, et 2020, et non 2021.
3. La moyenne de l'OCDE est calculée compte tenu uniquement des pays et autres entités dont les données relatives à tous les facteurs intervenant dans le calcul du coût salarial sont disponibles.
Tableau C7.2. Contribution de divers facteurs au coût salarial des enseignants par élève dans le primaire (2021)
Le salaire de référence dans le calcul de cet indicateur est le salaire effectif annuel des enseignants en poste dans les établissements publics (voir l'Indicateur D3). Le temps d’instruction correspond au nombre moyen d’heures d’instruction obligatoire par an (voir l'Indicateur D1) et le temps d’enseignement, au nombre statutaire net d’heures de cours durant l’année scolaire (voir l'Indicateur D4). L’année de référence de ces facteurs peut différer d’une année dans certains pays. Voir les notes relatives à chaque facteur dans les Tableaux C7.4 et C7.5, en ligne.
1. Année de référence : 2020.
Tableau C7.3. Contribution de divers facteurs au coût salarial des enseignants par élève dans le premier cycle du secondaire (2021)
Le salaire de référence dans le calcul de cet indicateur est le salaire effectif annuel des enseignants en poste dans les établissements publics (voir l'Indicateur D3). Le temps d’instruction correspond au nombre moyen d’heures d’instruction obligatoire par an (voir l'Indicateur D1) et le temps d’enseignement, au nombre statutaire net d’heures de cours durant l’année scolaire (voir l'Indicateur D4). L’année de référence de ces facteurs peut différer d’une année dans certains pays. Voir les notes relatives à chaque facteur dans les Tableaux C7.4 et C7.5, en ligne.
1. Le taux d'encadrement est calculé dans l'enseignement secondaire, premier et deuxième cycles confondus.
2. Année de référence : 2020.
Consulter les sections « Définitions », « Méthodologie » et « Source » pour de plus amples informations et Education at a Glance 2023 Sources, Methodologies and Technical Notes (OCDE, 2023[1]).
Ces données et d’autres données désagrégées peuvent être consultées dans la Base de données de Regards sur l’éducation (http://stats.oecd.org/).
Les symboles représentant les données manquantes et les abréviations figurent dans le Guide du lecteur.