La Norvège affiche les niveaux relatifs de soutien à l’agriculture les plus élevés des 54 pays étudiés dans le présent rapport. En 2021-23, l’estimation du soutien aux producteurs (ESP) a représenté 49 % des recettes agricoles brutes, soit le plus fort taux des pays de lʼOCDE.
Le niveau des prix sur le marché intérieur découle de la protection aux frontières et de la réglementation du marché. Si le soutien des prix du marché (SPM) a diminué au cours des dernières années, il reste néanmoins élevé et constitue la deuxième composante du soutien aux producteurs (33 % en 2021-23). Il concerne la plupart des produits, à l’exception de la viande ovine et de la laine. Les paiements fondés sur les facteurs de production courants, tels que la superficie des terres et le nombre d’animaux, représentent quant à eux la première composante du soutien aux producteurs (36 %).
Le soutien aux services d’intérêt général, mesuré par lʼestimation du soutien aux services d’intérêt général (ESSG), contribue au soutien total à lʼagriculture dans une proportion relativement faible. En 2021-23, l’ESSG a représenté 4.6 % du soutien total au secteur, soit l’équivalent de 3.8 % de la valeur de la production agricole. Près des deux tiers de lʼESSG sont consacrés aux programmes d’éducation agricole de l’Université norvégienne des sciences de la vie, et le tiers restant revient en majeure partie à l’Autorité norvégienne de sécurité des aliments au titre de ses services d’inspection et de sécurité des produits agricoles.
Lʼestimation du soutien total (EST) a représenté 83 % de la valeur de la production en sortie dʼexploitation. Ce taux accuse une baisse significative par rapport à la moyenne de 125 % observée en 2000-02, mais reste notablement plus élevé que la moyenne OCDE de 23 %.