La dimension du changement climatique et de l’environnement constitue l’un des quatre objectifs principaux de l’actuelle stratégie de coopération internationale 2021-2024de la Suisse. L’objectif B, intitulé « lutter contre les changements climatiques et leurs effets et gérer durablement les ressources naturelles (environnement) », traite de la dimension environnementale et complète les trois autres objectifs, à savoir : 1) contribuer à une croissance économique durable, à la création de marchés et à la création d’emplois décents (développement économique) ; 2) sauver des vies, fournir des services de base de qualité (notamment éducation et santé) et contribuer à la diminution des causes de la migration irrégulière et du déplacement forcé (développement humain) ; et 3) promouvoir la paix, la primauté du droit et l’égalité des sexes (consolidation de la paix/gouvernance).
Hormis les activités qui ciblent spécifiquement le changement climatique et les préoccupations environnementales (désignées « activités ciblées »), la dimension du changement climatique et de l’environnement est pris en compte dans la plupart des programmes de coopération internationale de la Suisse par des efforts d’intégration (qui traduisent l’adoption a minima d’une approche de protection contre les effets du changement climatique des investissements et de « ne pas nuire »).
Au niveau de la Direction suisse du développement et de la coopération, depuis avril 2019, selon une communication de son directeur général, les risques climatiques sont à prendre en compte et à incorporer de manière systématique dans les programmes de coopération (niveau stratégique) et sont à prendre en compte au niveau des interventions opérationnelles (projets et programmes). Cette prise en compte inclut toujours deux perspectives qui se renforcent mutuellement : celle du risque, quant à la manière dont les impacts néfastes du changement climatique pourraient nuire au domaine/programme/projet de travail ; et celle du climat, quant aux répercussions dommageables que l’action pourrait avoir en aggravant encore plus la situation environnementale.
Au niveau du Secrétariat d’État à l’économie, tout nouveau projet donne lieu aussi à une vérification pour déterminer les risques climatiques et environnementaux qu’il présente. Si des risques sont relevés, il convient de proposer des mesures d’atténuation.
La réduction de la pauvreté et le développement durable sont la raison d’être de la coopération internationale de la Suisse et cette priorité demeure inchangée. D’où l’impératif que tous fonds consacrés aux efforts d’atténuation du changement climatique et d’adaptation à ses effets contribuent de manière tangible au mandat de réduction de la pauvreté et de promotion du développement durable. Pour encourager davantage d’investissements favorables au climat dans les pays en développement par le secteur privé, la Suisse promeut des partenariats, dont certains multilatéraux, destinés à mobiliser des fonds privés supplémentaires à cette fin.