L’analyse de la composition des recettes des administrations publiques permet d’identifier les sources de revenu et d’en observer l’évolution dans le temps. Dans tous les pays de l’OCDE, les impôts sont la source de recettes la plus importante des administrations publiques (graphique 10.4). En 2021, dernière année pour laquelle des données sont disponibles pour tous les pays de l’OCDE, 60.6 % de ces recettes ont été générées par les impôts. Dans la plupart des pays, ceux-ci ont représenté plus de 50 % des recettes publiques. Leur importance relative varie toutefois considérablement. En 2021, les pays où la part des recettes issues de l’impôt était la plus élevée étaient le Danemark (88.5 %) et la Nouvelle-Zélande (82.8 %), le Costa Rica étant celui où elle était la plus faible (40.5 %). La deuxième source de recettes des gouvernements des pays de l’OCDE provient des cotisations sociales (les versements aux régimes d’assurance sociale). En 2021, celles-ci ont représenté en moyenne 24.7 % de leurs recettes. La plupart des pays où la part des recettes de l’impôt a été relativement faible ont en revanche perçu une part relativement élevée de cotisations sociales. C’est par exemple le cas de la République tchèque (dont 40.0 % des recettes proviennent des cotisations sociales) et de la République slovaque (38.8 %). Une petite proportion des recettes des pays de l’OCDE provient par ailleurs de la vente de biens et de services (7.9 % en moyenne) et des dons et autres recettes (6.8 %).
La composition des recettes publiques a sensiblement évolué durant la pandémie de COVID‑19 (graphique 10.5). Dans 35 pays sur 37, la part des recettes provenant des ventes de biens et de services a reculé. Elle a en moyenne fléchi de 0.5 point de pourcentage dans l’ensemble de l’OCDE entre 2019 et 2021, ce qui laisse supposer que de nombreux pays ont diminué ou suspendu les tarifs de certains services publics pendant la pandémie. La majorité des pays ont aussi vu la part des cotisations sociales reculer (- 0.6 p.p.) de même que celle des dons et autres recettes (- 0.1 p.p.). En revanche, la part de l’impôt a augmenté dans 27 pays sur 37. Entre 2019 et 2021, celle-ci a progressé, en moyenne, de 1.2 p.p. dans les pays de l’OCDE, la hausse la plus forte étant observée en Norvège (4.9 p.p.). Le Costa Rica, où la part des recettes provenant des dons et autres recettes a enregistré une hausse considérable (20.4 p.p.) pendant la pandémie, fait exception à ce schéma général.
Les recettes fiscales proviennent généralement de trois grandes sources : les impôts sur le revenu et les bénéfices (33.8 % des recettes publiques en moyenne dans l’OCDE), les impôts sur les biens et services (32.1 %) et les cotisations de sécurité sociale (26.7 %) (graphique 10.6). Ces trois sources représentent au moins 80 % des recettes fiscales dans chacun des pays de l’OCDE, leur répartition variant toutefois. C’est au Danemark que la part des recettes provenant de l’impôt sur le revenu et les bénéfices est la plus élevée (64.7 %), et celle des cotisations sociales la plus faible (0.1 %). À l’inverse, la Slovénie enregistre la deuxième part la plus élevée des cotisations sociales (45.2 %) et l’une des plus faibles pour les impôts sur le revenu et les bénéfices (19.4 %).