Un conflit d’intérêts implique un conflit entre la mission publique et les intérêts privés d’un agent public, celui-ci possédant à titre privé des intérêts qui pourraient influencer indûment la façon dont il exerce ses fonctions et attributions officielles. La gestion des conflits d’intérêts dans le secteur public est essentielle. Si les conflits d'intérêts ne sont pas détectés et gérés de manière appropriée, ils risquent de saper l'intégrité des agents publics, des décisions, des organismes et des pouvoirs publics et de conduire en fin de compte à une captation du processus d’élaboration des politiques par des intérêts privés. La gestion des conflits d’intérêts favorise l'égalité des chances et garantit aux parties prenantes un accès équitable et adéquat aux décideurs publics et aux processus d’élaboration des politiques (OCDE, 2020[12]).
Le fait que des intérêts étrangers tentent de s’ingérer dans les démocraties de l’OCDE en exploitant la mobilité entre secteur public et secteur privé et les règles relatives aux intérêts privés dans les pays qu’ils ciblent accroît le risque de conflit d'intérêts dans les pays de l’OCDE. Ce risque est aussi accru par les interactions croissantes entre les pouvoirs publics des pays de l’OCDE et diverses organisations extérieures dans le cadre de la transition verte et de la course aux minerais de transition. Il ressort de ce chapitre :
que les pays de l’OCDE ont adopté une réglementation solide sur les conflits d’intérêts, mais que l’application des règles et la surveillance du dépôt des déclarations d’intérêts pourraient être améliorées
qu'une vérification plus rigoureuse des déclarations d’intérêts et une amélioration des mécanismes de résolution des conflits protégeraient mieux l’élaboration des politiques et l’intérêt général
que le non-respect des règles relatives aux conflits d'intérêts est rarement sanctionné
La plupart des pays de l’OCDE ignorent s’ils atténuent les risques liés à la mobilité entre secteur public et secteur privé.