Après avoir bien résisté une bonne partie de l’année 2018, la croissance a récemment ralenti et elle devrait baisser en 2019-20. Le fléchissement de la production industrielle, des bénéfices des entreprises et des recettes figure au nombre des signes de cet essoufflement. Les flux du commerce extérieur perdront un peu de leur vigueur du fait de l’escalade des tensions commerciales. Le ralentissement de l’activité résulte également de la contraction des investissements dans les infrastructures, sachant que la dette des collectivités locales fait l’objet d’un contrôle plus strict. Ces investissements pourraient toutefois rebondir sous l’effet de la récente accélération des émissions de titres de dette et de l’annonce de nouveaux projets.
Les autorités monétaires sont en train d’assouplir l’orientation de leur politique pour soutenir l’activité économique. L’escalade des tensions commerciales a entraîné une chute du taux de change, stoppée par l’intervention des pouvoirs publics, et un repli des cours des actions. La politique budgétaire demeurera accommodante afin de contrebalancer le ralentissement de la croissance. L’efficacité des dépenses publiques sera renforcée par le système global de budgétisation axée sur les résultats qui vient d’être mis en place, mais il faudra accroître l’efficience de l'affectation des capitaux en supprimant progressivement les garanties implicites dont bénéficient les entreprises et autres entités publiques. Les mesures prises récemment pour abaisser le taux moyen des droits de douane sont opportunes et il conviendrait de les poursuivre tout en continuant à faciliter l’activité des entreprises étrangères.