La croissance économique devrait rester aux alentours de 1 % en 2018-19, les bénéfices record des entreprises et les pénuries de main-d'œuvre stimulant l’investissement des entreprises. En outre, la forte progression des salaires favorisera le redressement de la consommation privée en 2019. Il est vrai que l’augmentation de la taxe sur la consommation qui entrera en vigueur en octobre 2019 affaiblira temporairement la demande, mais la croissance devrait repartir début 2020, dynamisée par de nouvelles dépenses publiques et la tenue des Jeux olympiques à Tokyo en 2020. Une croissance soutenue, conjuguée à la hausse des prix du pétrole, devrait porter l’inflation à 1 ½ pour cent (hors effet de la hausse de la taxe sur la consommation) en 2020.
Le ratio dette publique/PIB, qui atteint le niveau le plus élevé jamais enregistré dans la zone OCDE, représente un risque grave. Pour garantir la viabilité des finances publiques, il est nécessaire d’engager un programme d’assainissement précis, prévoyant un processus d’augmentation progressive de la taxe sur la consommation qui commencera par le relèvement prévu pour 2019, ainsi que des mesures permettant de maîtriser les dépenses dans un contexte de vieillissement démographique rapide. Étant donné que la population en âge de travailler décline, la mise en œuvre de nouvelles mesures favorables à l’emploi et de réformes structurelles porteuses de gains de productivité est une priorité. La politique monétaire devra rester expansionniste jusqu’à ce que l’objectif de 2 % d’inflation soit atteint.