La croissance devrait rester solide, la consommation privée étant soutenue par la hausse des salaires, du crédit aux ménages et de l’emploi, cette dernière hausse faisant suite à une réforme des retraites ambitieuse. Les grands projets d’infrastructures tireront l’investissement public et privé. L’augmentation de la TVA au début de 2019 freinera temporairement la croissance en diminuant les revenus disponibles. La croissance des exportations fléchira avec l’affaiblissement de la demande extérieure, tandis que les importations rebondiront en 2020. Sous l’effet de la dépréciation du rouble et de l’augmentation de la TVA, l’inflation dépassera momentanément l’objectif de 4 %. Le chômage augmentera, la demande de main-d’œuvre ne couvrant que partiellement une offre allant croissant du fait du report de l’âge de la retraite.
Un tour de vis devrait être opéré dans la politique monétaire face à la tendance haussière des anticipations d’inflation. En dépit d’une forte augmentation des dépenses publiques, la politique budgétaire demeure restrictive de façon à reconstituer les volants de sécurité assurant une marge de manœuvre en cas de choc futur. Des dépenses publiques plus ciblées, notamment une hausse des pensions minimums, pourraient atténuer l’impact de l’augmentation de la TVA sur les inégalités de revenu. Des réformes structurelles visant à améliorer le climat des affaires soutiendraient la croissance à plus long terme.