La part du soutien aux producteurs (estimation du soutien aux producteurs, ESP) dans les recettes agricoles brutes a atteint 12.3 % sur la période 2021-23, une valeur inférieure à la moyenne des pays de lʼOCDE et en baisse par rapport à 2000-02 (19 %). Sur la même période, les formes de soutien susceptibles de créer le plus de distorsions ont représenté 89 % du soutien total, soit deux fois plus que la moyenne OCDE. Cette proportion peut s’expliquer par le maintien du soutien des prix intérieurs et de mesures à la frontière en faveur de plusieurs types de viande et de produits laitiers. Les producteurs de volaille bénéficient de la plus grande part du soutien des prix du marché, soit 46 % de l’ESP totale sur la période 2021-23. Du fait des interventions aux frontières et sur les prix, les prix à la production ont été, en moyenne, supérieurs de 12 % aux cours mondiaux en 2021-23.
Les transferts au titre d’un seul produit (TSP) ont représenté 84 % de l’ESP en 2021-23. Le soutien des prix du marché est la principale composante des TSP, lesquels atteignent leur niveau le plus élevé – entre 10.8 % et 44 % des recettes agricoles brutes par produit – dans les cas de la volaille, du blé, des raisins, de la viande ovine et des œufs.
En 2021-23, l’estimation du soutien aux services d’intérêt général (ESSG) s’est élevée à 2.5 % de la production agricole en valeur, une proportion en dessous de la moyenne des pays de l’OCDE et de celle observée en 2000-02. Les dépenses correspondantes ont principalement été consacrées à l’innovation agricole et aux infrastructures hydrauliques. En 2021-23, l’estimation du soutien total (EST) s’est élevée à 0.3 % du produit intérieur brut (PIB), ce qui est inférieur de moitié à la moyenne OCDE.