Perspectives économiques de l'OCDE, Volume 2018 Numéro 2

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La croissance devrait rester vigoureuse mais fléchir légèrement jusqu’à la fin de 2020. L’orientation expansionniste de la politique budgétaire et la faiblesse des taux d’intérêt stimuleront la demande intérieure. La balance courante restera néanmoins légèrement excédentaire. L’inflation remontera pour se rapprocher du milieu de la fourchette retenue comme objectif par la Banque d’Israël.

Les déficits budgétaires prévus sont élevés pour ce stade du cycle. L’assainissement continu des finances publiques sera indispensable pour réduire le ratio dette publique sur PIB et garantir une marge de manœuvre lors du prochain ralentissement de l’activité. Compte tenu de la remontée de l’inflation dans la fourchette-cible et de la faiblesse du chômage, les autorités monétaires devraient envisager de relever progressivement leurs taux d’intérêt, extrêmement bas actuellement.

La croissance sous-jacente se poursuit malgré une mauvaise passe en milieu d’année

La croissance sous-jacente est restée vigoureuse malgré un ralentissement d’activité temporaire en milieu d’année. L’investissement en logements a reculé assez rapidement, tandis que les autres secteurs d’investissement et la demande des consommateurs restaient dynamiques. Les chiffres du chômage sont bas, mais ne baissent plus. L’inflation est montée au cours de l’année, avec des salaires qui repartaient à la hausse et le renchérissement des prix de l’énergie, mais elle se maintient toutefois dans la partie inférieure de la fourchette de 1-3 % retenue comme objectif par la banque centrale. Le déficit des échanges de biens s’est creusé, sur fond de croissance soutenue des importations en début d’année et de hausse des prix de l’énergie.

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1. Corrigé du déflateur de la consommation privée.

Source : Banque d'Israël ; et Base de données des Perspectives économiques de l'OCDE, n° 104.

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Une politique budgétaire prudente s’impose

Compte tenu des engagements actuels, l’augmentation des dépenses publiques stimulera la croissance en 2018-19. Cette augmentation des dépenses, qui a été en partie alimentée par des recettes exceptionnelles, n’en compliquera que plus la tâche aux autorités pour tenir leurs objectifs budgétaires actuels. Qui plus est, sachant que l’écart de production est positif et se creuse, il faudrait éviter une orientation procyclique de la politique budgétaire, si ce n’est des mesures visant à doper la croissance à moyen terme. Par conséquent, des coupes dans les dépenses ou des augmentations d’impôts s’avéreront nécessaires ces prochaines années pour abaisser le ratio dette/PIB et garantir une marge de manœuvre suffisante dans l’hypothèse d’un ralentissement de l’activité. La Banque d’Israël a laissé son taux directeur inchangé à 0.1 % depuis mars 2015. Comme l’inflation se situe à nouveau dans la fourchette-cible de la banque centrale pour la première fois depuis 2013, que le chômage reste faible et que l’écart de production est positif et se creuse, un relèvement progressif des taux d’intérêt, tel que prévu, est de rigueur.

Israël. Emploi, revenu et inflation

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Des réformes structurelles visant à accroître le taux d’activité et la productivité des catégories défavorisées de la population, notamment par le biais d’une meilleure formation des Arabes israéliens et des ultra-orthodoxes, ainsi que des réformes ciblant le fonctionnement des marchés de produits et les infrastructures de transport public, devraient être mises en œuvre pour conforter à la fois la situation du côté de l’offre et la cohésion sociale. Il faudrait aussi privilégier des mesures qui permettent de combler les écarts de salaire, relativement importants, entre hommes et femmes, par exemple en incitant davantage de filles à faire des études secondaires et supérieures dans les filières STEM (sciences, technologies, ingénierie et mathématiques).

La croissance devrait rester vigoureuse

Le relèvement prévu des taux directeurs concourra à freiner la croissance de la consommation privée et de l’investissement. La demande intérieure diminuera progressivement, ce qui entraînera une lente remontée des taux de chômage vers les niveaux potentiels à long terme. En 2019, l’exploitation de nouveaux gisements gaziers en mer devrait permettre de réduire les importations d’énergie et d’améliorer le solde de la balance commerciale. Dans l’ensemble, ces facteurs soutiendront les taux de croissance du PIB, qui reculeront néanmoins peu à peu pour tendre vers des niveaux plus viables. L’exacerbation des tensions géopolitiques dans la région constitue un risque de divergence à la baisse par rapport aux prévisions, tandis que l’exploitation plus rapide que prévu de gisements gaziers en mer ainsi que de nouveaux contrats d’exportation de gaz pourraient doper la croissance du PIB.