Le Luxembourg prévoit d’inscrire l’engagement de « ne laisser personne de côté » dans sa future stratégie de coopération pour le développement (juillet 2018). Les lois qu’il a adoptées dans ce domaine (en 1996 et 2012) lui imposent de mettre l’accent sur les pays les moins avancés et les contextes de fragilité. À l’heure actuelle, le principe de ne laisser personne de côté est implicite dans ses programmes de coopération avec ses sept pays partenaires ainsi que dans sa stratégie humanitaire, axée sur les populations les plus vulnérables et les plus démunies.
Pour le Luxembourg, l’adoption d’une approche articulée autour de l’objectif de ne laisser personne de côté peut permettre de mieux appréhender et de mieux étayer par des données probantes les causes profondes de l’exclusion sociale, économique et politique, ainsi que la nécessité d’utiliser des mesures de la pauvreté multidimensionnelle pour mieux planifier et cibler, à un stade précoce, les interventions en fonction des populations et des régions qui en ont le plus besoin. Le Luxembourg entrevoit plusieurs défis à relever dans le domaine des données pour pouvoir progresser : les déficits de données, la qualité des données, le coût associé à la réalisation d’analyses plus approfondies et plus affinées et l’insuffisance de la capacité statistique. Il considère que la concrétisation du principe de ne laisser personne de côté appelle des mesures concrètes dans la programmation, ainsi qu’un suivi.
Le Luxembourg a choisi d’honorer l’engagement de ne laisser personne de côté dans sa programmation en se fixant l’objectif global de réduire et d’éliminer la pauvreté dans un cadre de développement durable. Pour déterminer et recenser les vulnérabilités, il réalise des études et des évaluations à l’aide de données, de rapports et d’études complémentaires émanant des autorités nationales, de la société civile et des partenaires internationaux au développement.