Lors de l’Assemblée générale des Nations Unies de 2017, la Corée s’est engagée à œuvrer en faveur d’une croissance durable dans les pays en développement, avec pour objectif spécifique l’élimination des inégalités. La Corée a adopté deux stratégies pour « ne laisser personne de côté » : la stratégie d’aide aux États fragiles, qui vise à lutter contre les causes de fragilité dans les États fragiles marginalisés, avec un accent sur les groupes vulnérables, et la stratégie humanitaire, axée sur les crises durables et les situations d’urgence, qui vise à développer la résilience.
Pour la Corée, l’adoption d’une approche fondée sur l’ambition de ne laisser personne de côté permet d’axer les activités de coopération pour le développement sur les « pays dont les besoins sont les plus grands » et sur les personnes vulnérables et marginalisées, dont les réfugiés et les personnes handicapées. L’aide publique au développement (APD) présente l’avantage comparatif et capital d’apporter un appui aux personnes marginalisées, en particulier dans les États fragiles, en se concentrant sur les répercussions sociales et l’efficacité du développement, au lieu de se soucier du retour sur investissement, comme le font d’autres types de financement au service du développement.
Le ministère des Affaires étrangères de la Corée, l’agence d’exécution (KOICA) et le Fonds de coopération pour le développement économique (KEXIM-EDCF) investissent tous les trois dans les États fragiles en se basant sur des critères de fragilité, mais adoptent des démarches différentes et adaptées au contexte. La Corée a également élaboré des lignes directrices sur la coopération pour le développement tenant compte de la question du handicap. Pour mettre en œuvre son approche et mesurer les résultats, la Corée devra relever les défis du déficit de données et de la mauvaise qualité des données relatives aux personnes laissées pour compte et aux pays et régions concernés.