Le principe de « ne laisser personne de côté » constitue une priorité et un fil conducteur de la politique de coopération pour le développement de la Norvège, axée de longue date sur l’élimination de la pauvreté et les personnes dont les besoins sont les plus grands. La Norvège s’interroge actuellement sur la manière de donner un coup d’accélérateur aux efforts déjà déployés dans le cadre du Programme de développement durable à l’horizon 2030. De son point de vue, le principe de ne laisser personne de côté permet, et elle s’en félicite, de se recentrer d’une part sur la nécessité d’atteindre les personnes les plus pauvres et les plus marginalisées, d’autre part sur la nécessité de cerner les contextes locaux pour mettre en œuvre les Objectifs de développement durable (ODD) et trouver des moyens efficaces d’aligner l’aide publique au développement (APD) sur les priorités et les processus nationaux. Elle y voit également des possibilités de mieux appréhender le rôle que jouent les biens publics mondiaux dans la mise en œuvre de l’engagement de ne laisser personne de côté.
Pour la Norvège, si l’importance relative de l’APD comme source de financement et catalyseur d’un développement national inclusif s’est réduite, l’APD peut néanmoins jouer un rôle important de médiateur et de facilitateur du changement au profit des groupes et des personnes laissés de côté.
La Norvège met en œuvre le principe de ne laisser personne de côté dans des secteurs essentiels comme l’éducation, la santé, le développement des entreprises, l’environnement et l’aide humanitaire, qui ont le potentiel d’atteindre ceux dont les besoins sont les plus grands. Le Parlement norvégien a dernièrement décidé de mettre davantage l’accent sur l’Afrique subsaharienne et les besoins humanitaires. L’accès à des données fiables et ventilées constitue un défi politique et technique majeur. La Norvège œuvre en faveur du renforcement des capacités statistiques de certains pays partenaires, aux côtés de partenaires internationaux.