La stratégie de 2015 du Royaume-Uni intitulée « UK aid: Tackling global challenges in the national interest » engage le pays à diriger les efforts visant à mettre en œuvre le principe de « ne laisser personne de côté ». Dans le document d’orientation « Leaving no one behind: Our promise », le Royaume-Uni s’engage à faire passer ceux qui se trouvent derrière au premier rang, en ciblant les populations les plus vulnérables, les plus défavorisées et les plus exclues, celles qui vivent dans des situations de crise et celles qui sont le plus exposées au risque de violence et de discrimination. Le Royaume-Uni s’attache à mettre fin à la violence contre les filles et les femmes, y compris les mutilations génitales féminines et les mariages d’enfants/précoces/forcés, et à combattre la violence sexuelle dans les contextes de conflit.
Pour le ministère britannique du Développement international (DFID), la croissance et le développement ont également à gagner de la démarche inclusive que sous-tend le principe de ne laisser personne de côté. Dans son projet de cadre, le DFID met l’accent sur trois piliers : comprendre, autonomiser, inclure. Le pilier « comprendre » vise à recueillir des données et des éléments factuels sur les personnes qui sont laissées pour compte (Qui ? Où ? Pourquoi ?) et est assorti d’un plan de ventilation des données. L’égalité des sexes et le handicap constituent des priorités phares et quatre bureaux nationaux (Bangladesh, Népal, Rwanda et Zimbabwe) expérimentent actuellement de nouvelles façons d’intégrer le principe de ne laisser personne de côté.
Pour sa programmation, le DFID s’appuie sur l’analyse de la pauvreté afin de déterminer quels sont les groupes les plus vulnérables. Il élabore de nouveaux outils de diagnostic, qui intégreront des outils d’inclusion dans le diagnostic global de la pauvreté. Entre autres défis majeurs, il s’agira de gérer le risque que des personnes soient toujours laissées de côté en 2030 et de comprendre quels coûts supplémentaires seront induits, de manière à pouvoir financer le coût de la mise en œuvre du principe de ne laisser personne de côté.