La Grèce s’est dotée d’une ambitieuse politique climatique, dont l’objectif est de parvenir à une société neutre en carbone d’ici à 2050, conformément aux objectifs fixés dans le Programme de développement durable à l’horizon 2030, l’Accord de Paris et le Pacte vert européen.
Intégration de l’action climatique et environnementale dans les activités de coopération pour le développement
Grèce
Comment les programmes de développement post‑COVID‑19 intègrent-ils systématiquement les objectifs climatiques et environnementaux ?
Engagements politiques, stratégies et outils
Engagements politiques de la Grèce
Cibles
Dans ce contexte, la Grèce a défini des objectifs ambitieux dans son Plan national pour l’énergie et le climat et elle a placé la transition verte au cœur de son Plan national pour la reprise et la résilience. En outre, le changement climatique est l’un des domaines prioritaires du Programme quadriennal national de la Grèce en matière de coopération pour le développement pour la période 2020‑2025.
Stratégies et politiques permettant l’intégration systématique
La Grèce ne dispose pas actuellement de programme spécifiquement consacré aux pays en développement. Néanmoins, le gouvernement a adopté la loi nº 4781/2021, qui régit la politique grecque de coopération pour le développement et sa structure organisationnelle, et le changement climatique comme la protection de l’environnement constituent des priorités intersectorielles dans le pays. De plus, le Programme quadriennal national de la Grèce en matière de coopération pour le développement pour la période 2020‑2025 définit le changement climatique comme étant l’un des domaines prioritaires des programmes bilatéraux de coopération pour le développement.
La Grèce présentera son deuxième examen national volontaire relatif à la mise en œuvre du Programme de développement durable à l’horizon 2030 lors du forum politique de haut niveau pour le développement durable des Nations Unies en juillet 2022. Les Objectifs de développement durable (ODD) à l’examen sont l’ODD 4 (Éducation de qualité), l’ODD 5 (Égalité entre les sexes), l’ODD 14 (Vie aquatique), l’ODD 15 (Vie terrestre) et l’ODD 17 (Partenariats pour la réalisation des Objectifs).
Dispositifs clés et piliers
Les principaux objectifs stratégiques de la Grèce dans le domaine de la coopération environnementale internationale sont les suivants :
Son engagement à atteindre les objectifs internationaux et sa contribution à la réalisation de ces derniers, et les efforts que déploie le pays dans les domaines du développement durable, de l’action climatique ainsi que de la préservation et de la conservation de la biodiversité en promouvant, entre autres, la mise en œuvre du Programme 2030, des ODD et des objectifs de l’Accord de Paris, et en soutenant l’élaboration d’un cadre mondial post‑2030 ambitieux pour la biodiversité.
Le renforcement de la participation du pays aux travaux d’organismes environnementaux multilatéraux et régionaux, tels que le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) et la Convention de Barcelone sur la protection du milieu marin et du littoral de la Méditerranée. Ces objectifs guident la coopération multilatérale grecque pour le développement, dans le cadre de laquelle le pays apporte des contributions à des fonds environnementaux, à des organisations internationales et aux secrétariats d’accords multilatéraux sur l’environnement, qui constituent le principal canal d’acheminement de la coopération du pays pour le développement environnemental. En 2020, la Grèce a versé 1 774 787 EUR aux différents fonds environnementaux et organisations internationales au titre d’une aide publique au développement multilatérale.
La contribution à une gestion solide de l’environnement et au développement durable en Europe en tant qu’État membre actif de l’Union européenne.
L’établissement de partenariats « au-delà des frontières » avec des pays partenaires qui rencontrent des difficultés similaires et se sont fixé les mêmes objectifs, dans le cadre de mécanismes de coopération technique bilatéraux et trilatéraux, en particulier dans son voisinage géographique (Méditerranée du sud-est et sud-est de l’Europe).
Dans ce contexte, une coopération trilatérale dans le domaine de l’environnement a été mise en place en octobre 2016 entre la Grèce, Chypre1 et l’Égypte. Les domaines thématiques recensés en tant que questions d’intérêt commun sont les suivants : 1) la préparation et la réaction aux incidents de pollution marine majeurs en Méditerranée ; 2) la lutte contre l’érosion côtière et la gestion des zones côtières ; 3) la préservation de la diversité biologique et de la nature ; 4) la gestion des déchets ; et 5) l’adaptation au changement climatique. Pour ce qui est de l’adaptation au changement climatique, la Grèce bénéficie d’une grande expérience et de vastes connaissances dans l’élaboration d’approches méthodologiques pour la recherche de solutions, qui peuvent être partagées et échangées avec des pays partenaires (avec un accent sur l’échange d’informations concernant les mécanismes de suivi et d’observation, les bonnes pratiques et le savoir-faire, y compris les indicateurs relatifs à l’adaptation et les applications et outils web pour l’adaptation, l’objectif étant de mettre en place une solide base de connaissances à l’appui de démarches, outils et méthodes d’adaptation susceptibles d’être compatibles avec la situation de tous les partenaires).
Encadré 1. Marqueurs climatiques et environnementaux du Système de notification des pays créanciers
Outils opérationnels pour l’intégration systématique
La Grèce n’a pas fait état de politiques ou d’activités dans ce domaine.
Comment les programmes de développement soutiennent-ils la transition, déterminée par les pays eux-mêmes, vers des trajectoires de développement durables d’un point de vue environnemental, à faible émission de carbone et résilientes face au changement climatique ?
Soutien à des plans nationaux de transition proportionnés aux objectifs internationaux
La Grèce n’a pas fait état de politiques ou d’activités dans ce domaine.
Mise en œuvre de la transition vers des trajectoires de développement durables d’un point de vue environnemental, à faible émission de carbone et résilientes face au changement climatique
L’approche grecque de la transition, tant au niveau national que dans sa coopération internationale pour le développement, est définie dans la Stratégie d’adaptation nationale de 2016, qui établit les objectifs, les principes et les priorités de l’adaptation et dresse la liste des mesures d’adaptation potentielles pour les secteurs susceptibles d’être considérablement affectés par le changement climatique, à savoir la biodiversité et les écosystèmes, l’agriculture et la sécurité alimentaire, la foresterie, la pêche, l’aquaculture, les ressources en eau, les zones côtières, le tourisme, l’énergie, la santé humaine, le cadre bâti, les transports, le patrimoine culturel, l’industrie, les mines et les assurances.
Conformément aux engagements pris au titre de la Convention sur la diversité biologique, la Grèce a adopté en 2014 sa Stratégie nationale pour la biodiversité pour la période 2014‑2019. Cette stratégie offre un cadre global assorti de sous-objectifs détaillés, le but étant d’améliorer les connaissances et l’état de la biodiversité, ainsi que d’intégrer ces aspects dans les politiques sectorielles. Elle repose sur trois piliers : l’enrayement de la perte de biodiversité, la promotion de la biodiversité en tant que capital naturel national, et l’accroissement de la contribution de la Grèce à la prévention de la perte de biodiversité mondiale. Elle comporte 13 objectifs principaux, divisés en sous-objectifs non chiffrés, assortis d’indicateurs pertinents.
Les priorités du pays se reflètent également dans la coopération multilatérale grecque pour le développement, dans le cadre de laquelle le pays apporte des contributions à des fonds environnementaux, à des organisations internationales et aux secrétariats d’accords multilatéraux sur l’environnement, qui constituent le principal canal d’acheminement de la coopération du pays pour le développement environnemental.
Exemples de projets à l’appui de transitions durables d’un point de vue environnemental, à faible émission de carbone et résilientes face au changement climatique
En ce qui concerne l’adaptation au changement climatique – un domaine thématique dans lequel la Grèce, en tant que pays exposé aux effets du changement climatique, dispose d’une vaste expérience pouvant être partagée avec des pays partenaires – les activités récentes et futures importantes sont notamment les suivantes :
Il est prévu, dans le cadre de la sous-action E2.6 du projet LIFE‑IP AdaptInGR, intitulée « Coopération méditerranéenne et transnationale et reproduction » (janvier 2021‑décembre 2026), d’organiser notamment des ateliers et des manifestations dans le but de renforcer la coopération dans le domaine de l’adaptation au changement climatique dans les régions de la Méditerranée orientale et du sud-est de l’Europe. La reproduction des résultats de LIFE‑IP AdaptInGR se poursuivra dans le cadre d’accords trilatéraux qu’a conclus le ministère de l’Environnement et de l’Énergie avec Chypre et Israël ainsi qu’avec Chypre et l’Égypte. Dans ces accords, l’adaptation au changement climatique est considérée comme une priorité de la collaboration et une série d’activités dirigées par le ministère de l’Environnement et de l’Énergie y sont consacrées. Ces activités comprennent une collaboration sur les aspects suivants :
Des indicateurs et des méthodologies pour le suivi de la mise en œuvre de la politique d’adaptation. Les indicateurs et les approches doivent faire l’objet de discussions entre les représentants des différents ministères de l’environnement et être adaptés aux besoins des trois autres pays.
Une planification intégrée de l’énergie et de l’adaptation dans le cadre d’une stratégie à faible émission de carbone et résiliente face au changement climatique, couvrant à la fois la planification au niveau national et le développement local (partage de bonnes pratiques en matière de régénération urbaine, de remise à neuf des bâtiments, etc.).
La gestion des risques d’inondation et la gestion des zones côtières, un thème clé pour tous ces pays et pour lequel de bonnes pratiques locales pourront être mises en évidence et partagées entre les parties.
La mise en évidence d’exemples de bonnes pratiques lors des projets pilotes de LIFE‑IP AdaptInGR, afin de poursuivre la reproduction et le transfert des résultats du projet.
Des ateliers organisés par le ministère de l’Environnement et de l’Énergie ainsi que par l’Agence de l’environnement naturel et du changement climatique (NECCA) faciliteront la reproduction et le transfert des résultats. La possibilité d’effectuer des visites de terrain dans le cadre des projets pilotes sera également étudiée. Des informations sur les bonnes pratiques seront communiquées à l’Union pour la Méditerranée et aux services chargés du Plan d’action pour la Méditerranée du PNUE, au travers de la publication de rapports, d’annonces et d’autres activités (par exemple, des réunions et des séminaires), dans le cadre des activités quotidiennes du ministère de l’Environnement et de l’Énergie. La Grèce cherchera également à créer des synergies et à établir une collaboration avec les projets LIFE‑IP relatifs à l’adaptation au changement climatique dans d’autres pays méditerranéens. La Grèce s’emploiera par ailleurs à mettre en place un partage d’expérience et une collaboration entre le ministère de l’Environnement et de l’Énergie et les autorités nationales chargées de l’adaptation dans d’autres voisins européens, en particulier les pays méditerranéens et les pays des Balkans n’appartenant pas à l’UE, afin d’accélérer l’adaptation au changement climatique et de renforcer la résilience dans les pays du voisinage européen qui sont moins avancés dans le processus d’adaptation.
L’Observatoire national d’Athènes contribuera au partage d’expérience avec les pays du voisinage européen en proposant des formations à leurs experts du climat sur l’utilisation des modèles climatiques régionaux de pointe et les techniques de réduction d’échelle (organisation de séminaires de formation virtuels, participation en tant que formateurs principaux à des sessions de formation d’experts, ateliers groupés, etc.).
Par exemple, dans le contexte de la présidence grecque du processus de coopération en Europe du Sud-Est (SEECP), un atelier intitulé « Partage d’expérience sur les programmes et politiques d’adaptation au changement climatique en Europe du Sud-Est » sera organisé en mai 2022. Le public cible de cet atelier sera constitué de fonctionnaires des pays membres du SEECP, notamment les pays des Balkans occidentaux et la Turquie. Il sera organisé dans le cadre du projet LIFE‑IP AdaptInGR coordonné par le ministère grec de l’Environnement et de l’Énergie.
Le Centre national pour les sources d’énergies renouvelables (CRES) est le centre de coordination national désigné pour tout ce qui a trait aux sources d’énergies renouvelables, aux économies d’énergie et à l’utilisation rationnelle de l’énergie, et il est également chargé d’appuyer la mise en œuvre de la politique nationale d’amélioration de l’efficacité énergétique et de promotion des sources d’énergies renouvelables. Sa mission est de promouvoir des applications dans ces domaines aux niveaux national et international, ainsi que de soutenir des activités pertinentes visant à réduire la perturbation de l’environnement dans la chaîne de valeur : production – transports – consommation d’énergie. Les actions internationales du CRES sont principalement menées en collaboration avec les pays des Balkans occidentaux, du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord, ainsi qu’avec les pays de la Communauté des États indépendants (CEI).
Comment les programmes de développement aident‑ils les PEID dans leur quête d’un développement durable ?
La Grèce n’a pas fait état de politiques ou d’activités dans ce domaine.
Note
← 1. Note de bas de page de la Turquie : Les informations figurant dans ce document qui font référence à « Chypre » concernent la partie méridionale de l’Île. Il n’y a pas d’autorité unique représentant à la fois les Chypriotes turcs et grecs sur l’Île. La Turquie reconnaît la République turque de Chypre du Nord (RTCN). Jusqu’à ce qu’une solution durable et équitable soit trouvée dans le cadre des Nations Unies, la Turquie maintiendra sa position sur la « question chypriote ».
Note de bas de page de tous les États de l’Union européenne membres de l’OCDE et de l’Union européenne : La République de Chypre est reconnue par tous les membres des Nations Unies sauf la Turquie. Les informations figurant dans ce document concernent la zone sous le contrôle effectif du gouvernement de la République de Chypre.