L’Espagne s’engage expressément à « ne laisser personne de côté » dans son Cinquième Plan directeur pour la coopération pour le développement. D’après elle, la mise en œuvre de ce principe exige d’adopter une approche différenciée, centrée sur l’humain, qui s’adapte aux besoins des divers pays en développement en fonction de quatre variables fondamentales : (l’étendue de) la pauvreté, du développement humain, des inégalités et de la vulnérabilité.
La politique de coopération pour le développement de l’Espagne s’efforce de respecter les principes transversaux que sont le respect des droits humains et des libertés fondamentales, l’égalité des sexes, le respect de la diversité culturelle et la durabilité environnementale. Elle cible également les populations vulnérables dans les pays à revenu intermédiaire et entend réduire les inégalités au sein des pays en développement. Elle s’appuie sur des indicateurs tels que l’Indice de développement humain, le PIB par habitant et l’indice de pauvreté multidimensionnelle pour sélectionner ses pays et régions d’intervention.
Pour l’Espagne, l’adoption d’une approche fondée sur l’engagement de ne laisser personne de côté contribue à garantir que les politiques soient axées sur les personnes exclues et favorisent une allocation plus efficiente des ressources ainsi qu’une meilleure compréhension des problèmes et défis liés au développement inclusif. Entre autres défis majeurs, elle sera notamment confrontée à celui de gérer les avantages et inconvénients potentiels d’une coopération axée sur l’ambition d’atteindre en premier lieu les personnes les plus défavorisées, ainsi que la pression exercée pour allouer des fonds de manière efficiente en vue d’optimiser l’impact et le coût potentiellement plus élevé des activités visant à toucher les populations les plus vulnérables.