La Suède a intégré l’engagement de « ne laisser personne de côté » dans son Cadre stratégique de coopération pour le développement et d’aide humanitaire, présenté par le gouvernement en 2016. Ce cadre met l’accent sur les pays qui rencontrent les plus grosses difficultés en termes de ressources, où les besoins en matière de développement sont les plus élevés et où la Suède peut faire œuvre utile. Les deux axes fondamentaux de la politique suédoise sont les personnes pauvres et les droits. En outre, trois perspectives thématiques sont intégrées aux processus de décision, de mise en œuvre et de suivi, à savoir l’environnement/le climat, l’égalité des sexes et les conflits.
L’approche multidimensionnelle de la Suède (qui a aussi élaboré une nouvelle boîte à outils) en matière d’élimination de la pauvreté est axée sur i) les ressources ; ii) les possibilités et les choix ; iii) la capacité d’agir et les moyens d’expression et iv) la sécurité humaine. Elle reconnaît que les personnes et les groupes en situation de pauvreté changent selon les contextes, de même que les facteurs de pauvreté et de vulnérabilité. Conformément à cette approche, l’Agence suédoise de coopération internationale au développement (ASDI) s’efforce de déterminer qui est exclu et marginalisé dans chaque pays, pour ensuite adapter son approche aux besoins des personnes concernées.
Les pays les moins avancés et les pays en conflit ou sortant d’un conflit sont les principaux bénéficiaires des activités bilatérales de coopération pour le développement menées par la Suède. L’appui aux pays à revenu intermédiaire est limité du point de vue financier étant donné que l’accès à un financement est généralement moins problématique que la redistribution plus équitable des ressources existantes. L’ASDI accorde également une attention plus soutenue au lien entre activités humanitaires et développement et apporte un soutien de court terme dans les situations de crise, tout en bâtissant des trajectoires viables pour sortir de la pauvreté.