Les travaux de terrain aux Pays-Bas se sont déroulés de décembre 2015 à juillet 2016. L’équipe néerlandaise n’a entrepris qu’un seul cycle de collecte de données.
Le ministère néerlandais de l’Éducation a financé les travaux qui ont été menés par une société de recherche. Il y avait trois groupes distincts à l’étude, à savoir : des élèves du primaire pour lesquels l’expérience avait lieu en cours de mathématiques, des élèves du secondaire pour lesquels l’expérience était également menée en cours de mathématiques et des élèves du secondaire pour lesquels l’expérience concernait des cours d’arts visuels. Chacun de ces groupes disposait d’un chercheur spécialisé, d’un spécialiste en pédagogie, d’une plateforme numérique et de sessions de formation. Aux Pays-Bas, la distinction entre établissements publics et privés ne repose pas sur une source de financement différente, mais sur l’éventuel caractère religieux ou idéologique de l’établissement (qui n’est possible que dans un cadre privé). Au sein de l’échantillon, un juste équilibre a été trouvé entre établissements publics et privés.
L’équipe néerlandaise a fait état d’une expérience peu intensive (4 heures de sessions pédagogiques) et d’une courte durée écoulée entre les mesures pré- et post-expérience (évaluée à 19 semaines). Les élèves de l’équipe néerlandaise participant au projet ont obtenu au test de STIM pré-expérience les scores parmi les plus élevés du réseau international. Toutefois, ils étaient plus nombreux que la moyenne à provenir d’un milieu socio-économique plus défavorisé.
Dans cette équipe, le développement professionnel des enseignants a consisté en une session d’introduction au début du projet puis une activité de suivi organisée à mi-parcours de l’expérience. Des chercheurs et des spécialistes en pédagogie dans le domaine des mathématiques ou des arts visuels, extérieurs à l’équipe, ont apporté un soutien individuel supplémentaire aux enseignants. Ces derniers ont également participé à des entretiens et des groupes de discussion en vue d’obtenir des conseils et des commentaires relatifs à leurs pratiques pédagogiques. De plus, grâce à une plateforme en ligne, ils ont pu partager du matériel et travailler en collaboration avec des collègues.
Un réseau de conseillers locaux a joué le rôle de coordinateur entre les différents établissements participants. Il a encouragé la création d’une communauté professionnelle d’apprentissage en vue de favoriser la collaboration entre les enseignants pour qu’ils conçoivent de nouvelles activités et réfléchissent à leurs pratiques, grâce à une plateforme en ligne permettant d’échanger du matériel, des idées et des conseils.
Dans les classes du groupe expérimental, l’expérience pédagogique s’est articulée autour d’une approche progressive à trois étapes : 1) premièrement, une familiarisation des enseignants avec les référentiels de compétences de l’OCDE afin de pouvoir les intégrer sans difficulté à leurs cours et activités existants ; 2) puis, la conception de nouvelles activités pédagogiques centrées sur la créativité et l’esprit critique autour d’un axe commun (comparable) ; 3) enfin, l’élaboration sans aucune restriction de nouvelles formes d’activités pédagogiques.