L’épidémie de COVID‑19 frappe l’économie de plein fouet. Une deuxième vague de contamination retarderait la reprise de la consommation et de l’investissement qui, associée à l’impact des mesures visant à circonscrire la propagation du virus, pourrait entamer le PIB réel de 10 % en 2020. Si l’épidémie reflue d’ici l’été, la confiance des consommateurs et des entreprises se raffermirait plus vite et le recul de la production serait plus modéré, atteignant 8.4 % en 2020. Les mesures d’endiguement de l’épidémie ont porté leurs fruits et un dépistage à grande échelle prépare la réouverture de l’économie. La forte progression du chômage est préoccupante, car elle pourrait saper l’activation substantielle des travailleurs désavantagés qui était à l’œuvre ses dernières années.
La réponse budgétaire à la crise a été vigoureuse. La priorité consiste à faire en sorte que les ressources sanitaires soient appropriées à une deuxième vague éventuelle. De nouvelles aides en faveur des entreprises pourraient être nécessaires si la crise se poursuit. Il faudra probablement intervenir pour soutenir les nouveaux chômeurs sans couverture et ceux qui n’ont plus accès aux programmes d’urgence, le cas échéant en assouplissant les conditions d’admission au bénéfice des allocations de chômage, en élargissant l’accès aux allocations de subsistance et en renforçant la formation et les politiques actives du marché du travail.