Après les mouvements de contestation sociale de fin 2019, l’épidémie de maladie à COVID-19 et la baisse des cours des produits de base plongeront l’économie dans sa récession la plus grave depuis 1982. Si une deuxième vague déferle plus tard dans l’année, le PIB chutera de 7 % et commencera à rebondir uniquement en 2021. Si la pandémie actuelle marque le pas, une reprise tirée par la consommation s’amorcera au troisième trimestre de 2020, même si le PIB reculera tout de même de 5.6 % en 2020. Une reprise mondiale atone continuera à peser sur le commerce.
Les autorités ont adopté rapidement un ensemble de mesures budgétaires et monétaires sans précédent afin d’atténuer les effets du COVID-19, en dotant le secteur de la santé de ressources, en garantissant les revenus des ménages et en préservant les emplois et le fonds de roulement, surtout pour les PME. Il faudrait amplifier les mesures monétaires le cas échéant afin de fournir des liquidités pour soutenir la demande intérieure et les activités des entreprises. La marge de manœuvre budgétaire existante pourrait être utilisée pour aider davantage les PME et assurer des transferts ciblés supplémentaires aux familles les plus vulnérables en vue de favoriser une reprise inclusive et d’éviter les conséquences négatives durables sur l’emploi, la pauvreté et les inégalités.