En raison de la pandémie de COVID-19 et des mesures d’endiguement, le PIB devrait reculer de 8 % en 2020 si aucune autre poussée épidémique ne se produit (scénario du choc unique), avant de rebondir de 4.5 % en 2021. Si une deuxième vague intervient avant la fin de l’année (scénario de deux chocs successifs), le repli du PIB en 2020 atteindra 9.8 %. Les pertes de production et d’emplois et le coût budgétaire liés à la crise devraient être moins élevés que pendant les crises de la période 2009-16. La pandémie a été contenue de façon relativement efficace, mais les répercussions négatives sur le tourisme, l’investissement et les finances publiques compromettent la reprise économique de la Grèce à plus long terme.
L’action des pouvoirs publics soutient l’emploi, les revenus et les liquidités des entreprises pendant toute l’année 2020 et devrait poursuivre sur cette voie en fonction des besoins. Les mesures prises par la BCE et sa décision d’inclure les titres de l’État grec dans ses programmes de rachat d’actifs ont facilité la gestion des coûts de financement pour le gouvernement et pour les banques. La probable faiblesse de la demande dans le tourisme montre qu’il est important de redynamiser l’investissement et de permettre à de nouveaux secteurs de se développer. Il est essentiel d’assainir la situation des banques pour qu’elles puissent financer l’investissement. Améliorer l’efficacité de l’administration et du système judiciaire, simplifier la réglementation, améliorer les compétences des adultes et investir dans les infrastructures, vertes notamment, contribuerait à mettre le pays sur la voie d’une reprise durable.