L’économie devrait se contracter fortement au premier semestre 2020 dans un contexte de confinement strict. Les mesures économiques de soutien évitent aux travailleurs et aux entreprises de subir l’impact du choc dans son intégralité. Néanmoins, la détérioration de la confiance ainsi que la dégradation de la situation financière des ménages et des entreprises freineront la reprise lorsque la réouverture de l’économie se poursuivra. La deuxième vague de contamination supposée dans le scénario de deux chocs successifs implique des fermetures d’entreprises et des pertes d’emplois supplémentaires, ce qui retarderait la reprise et risquerait d’ancrer le chômage à long terme et l’aversion des entreprises pour le risque. Dans ce cas, le PIB annuel fléchirait de 8 ¾ pour cent en 2020 et ne se redresserait pratiquement pas en 2021. Si une nouvelle poussée épidémique était évitée (scénario du choc unique), le PIB s’inscrirait en baisse de 6 ¾ pour cent en 2020, puis en hausse de 4 ¾ pour cent en 2021.
Les autorités devraient rester prêtes à prolonger les mesures de soutien existantes en cas de besoin. Des dispositions visant à procurer des liquidités supplémentaires aux petites et moyennes entreprises qui sont viables pourraient s’avérer nécessaires. Les nouveaux investissements dans les programmes actifs du marché du travail s’adressant aux chômeurs devraient s’accompagner d’une réorientation des services pour tenir compte des caractéristiques des nouveaux travailleurs sans emploi. Il faudrait tout particulièrement favoriser la participation aux programmes d’apprentissage des adultes, notamment en mettant en avant les possibilités d’apprentissage à distance.