La propagation de la pandémie de COVID-19 a été maîtrisée et le gouvernement a commencé à lever les mesures d’endiguement progressivement. Toutefois, le confinement et les perturbations des chaînes d’approvisionnement ont eu des répercussions très négatives sur l’économie. Si une nouvelle vague du virus déferle avant la fin de l’année, alors le PIB devrait chuter de 13.2 % en 2020 selon les projections. En revanche, si l’épidémie marque le pas au cours des prochains mois, le PIB pourrait reculer de 9.6 %. Selon les projections, la reprise économique ne devrait être que partielle d’ici à fin 2021. Des aides publiques courageuses favoriseront un rebond de l’économie après la crise, même si le chômage, qui avait atteint des niveaux bas, augmentera fortement.
Une grande marge de manœuvre permet aux pouvoirs publics de continuer à soutenir l’économie. Cependant, la Banque nationale tchèque dispose à présent d’une marge restreinte pour abaisser les taux directeurs, qui s’établissent à 0.25 %. Elle pourrait diminuer encore le volant de fonds propres contracyclique mais aussi prendre des mesures d’assouplissement quantitatif si besoin est. Une marge de manœuvre budgétaire existe pour continuer à soutenir l’économie et à atténuer les difficultés pendant que la crise se poursuit. À plus long terme, une hausse de l’investissement en R-D et un renforcement de l’apprentissage tout au long de la vie contribueraient à la future croissance. Raccourcir les délais d’obtention de permis de construire stimulerait l’investissement et faciliterait le redémarrage de l’économie.