La pandémie de COVID-19 a provoqué une grave récession. Le PIB devrait diminuer de 7.8 % en 2020 si une deuxième vague d'infections se produit vers la fin de l'année, et de 6.7 % si la pandémie s'atténue au contraire d'ici à l'été. Les mesures d'endiguement adoptées ont été moins strictes que dans la plupart des autres pays de l'OCDE, mais la consommation privée a nettement reculé et ne devrait se redresser que lentement. Tant les perturbations des chaînes d'approvisionnement que l'effondrement de la demande ont entraîné des interruptions d'activités dans l'industrie. L'atonie des exportations devrait s'inscrire dans la durée, et la chute de l'investissement encore plus, la forte incertitude amplifiant l'effet de la faiblesse de la demande.
Le gouvernement a mis en œuvre un large éventail de mesures pour soutenir les collectivités locales et les ménages, ainsi que pour protéger les emplois et les entreprises. Le régime de chômage partiel limite la hausse du chômage, qui reste néanmoins rapide. Les reports de paiement d'impôts, les allègements de cotisations de sécurité sociale et les garanties de crédit accordent un répit aux entreprises. Les autorités monétaires et financières renforcent massivement les liquidités et soutiennent le crédit, tout en assouplissant les règles macroprudentielles. Des investissements complémentaires dans les projets verts et le capital humain seront nécessaires pour soutenir l'emploi et garantir une reprise durable. Dans la mesure où la situation des finances publiques est saine, les autorités disposent de marges de manœuvre budgétaires pour soutenir davantage l'économie, si nécessaire.