L’activité économique s’est effondrée au deuxième trimestre de 2020. En effet, les mesures de confinement visant à lutter contre la pandémie ont contraint de nombreuses entreprises à suspendre leurs activités et les consommateurs à rester chez eux. Le confinement a toutefois été moins strict qu’ailleurs car l’épidémie de COVID-19 a été relativement modérée. Le soutien massif de la politique macroéconomique, dont une subvention salariale provisoire, limite l’ampleur du choc économique. D’après les prévisions, les restrictions économiques devraient pour la plupart disparaître peu à peu d’ici à juillet. Cependant, en cas de reprise de la contagion à grande échelle, avec de nouveaux confinements à la clé, la confiance en pâtirait et la trésorerie serait obérée. Dans ce scénario de deux chocs successifs, le PIB pourrait chuter de 6.3 % en 2020. Même en l’absence d’une deuxième vague, il pourrait reculer de 5 % en 2020.
Le pays dispose d’une grande marge de manœuvre budgétaire pour soutenir la reprise économique le cas échéant. Il faudrait atténuer les effets stigmatisants du chômage, notamment pour les jeunes travailleurs, à travers l’éducation et la formation mais aussi en amplifiant les programmes de recherche d’emploi. Les entreprises devraient continuer à être aidées, y compris au moyen de garanties d’emprunt étoffées et de procédures d’insolvabilité accélérées. Les autorités devraient réfléchir à de nouvelles mesures de relance qui pourraient s’imposer une fois que les mesures actuelles prendront fin à l’issue du troisième trimestre de 2020. Ces aides devraient privilégier l’amélioration de la résilience et des infrastructures sociales et matérielles, dont le renforcement du système de protection sociale et l’investissement dans l’efficacité énergétique et le logement social.