L’économie devrait se contracter de 14.4 % en 2020 dans l’hypothèse d’un retour de la propagation du virus avant la fin de l’année, et de 11.1 % dans celle d’un affaiblissement de la pandémie d’ici l’été. La reprise d’activité qui s’en suivrait en 2021 serait plus lente dans le premier cas, avec un taux de croissance de 5 %, contre un rebond de 7.5 % dans le scénario du choc unique, compte tenu des effets plus persistants de la crise sur les marchés du travail et la situation financière des entreprises et des ménages. Dans les deux cas, le repli de la demande intérieure, dû aux destructions d’emplois et aux arrêts d’activité, constitue le déterminant premier de cette contraction. La chute de la demande extérieure, notamment dans les services touristiques, pèsera également très lourd sur l’économie en 2020.
Le gouvernement a pris d’importantes mesures pour soutenir l’emploi et fournir des liquidités à l’économie. Le développement des capacités hospitalières et de dépistage et l’identification rapide des personnes contaminées seront d’une importance primordiale pour la prévention de nouvelles épidémies. Avec la reprise qui s’amorce, les dispositifs de chômage partiel utilisés devront être mieux ciblés et remplacés graduellement par des politiques du marché du travail soutenant la reconversion des entreprises et des travailleurs des secteurs en proie à des difficultés persistantes vers des activités offrant de meilleures perspectives à moyen terme. De même, il conviendrait que les mesures de soutien aux liquidités soient ciblées sur les entreprises solvables connaissant des difficultés de trésorerie, en particulier dans les secteurs où le redémarrage de l’activité est retardé.