La pandémie de COVID-19 a plongé la Finlande dans une profonde récession, la consommation et l’investissement privés ainsi que les exportations s’étant effondrés durant le premier semestre de l’année. Dans l’hypothèse d’une deuxième vague de contamination, le PIB devrait accuser une baisse de 9.2 % en 2020 et une hausse limitée à 2.4 % en 2021. En l’absence de deuxième vague, le recul du PIB sera moins sévère et la progression ultérieure plus soutenue. Une reprise progressive sera tirée par les exportations et la consommation. L’investissement se redressera à un rythme plus lent en raison de la détérioration des bilans, d’une faible utilisation des capacités et d’une grande incertitude. Le chômage et les faillites grimperont en flèche, mais dans une moindre mesure s’il n’est pas nécessaire de procéder à un nouveau confinement.
Les mesures visant à limiter la propagation du virus demeurent nécessaires, notamment pour faire en sorte que les travailleurs exposés disposent du matériel de protection adéquat et pour renforcer le dépistage, le traçage et l’isolement des personnes contaminées. Si une relance budgétaire plus importante que celle annoncée à ce jour s’impose pour soutenir la reprise, elle sera plus efficace si elle est correctement ciblée, comme les nouvelles subventions destinées aux entreprises présentées au mois de mai 2020. Pour aider les travailleurs à s’adapter aux changements en cours sur le marché du travail, le service public de l’emploi devrait remodeler ses politiques actives du marché du travail, par exemple en associant formation en ligne et allocations de chômage.