La pandémie de COVID-19 provoque de graves perturbations économiques en raison des fermetures intervenues dans le secteur manufacturier et dans de larges pans de celui des services, et d’un net recul du commerce international. L’activité économique devrait chuter de 10 % en 2020 si une autre poussée épidémique se produit dans le courant de l’année (scénario de deux chocs successifs), mais se redresser en 2021 à la faveur de la matérialisation de la demande contenue. Dans le scénario du choc unique, qui ne prévoit pas de résurgence de l’épidémie, le PIB devrait ressortir en retrait de 8 % et la reprise serait plus rapide.
L’action des pouvoirs publics devrait progressivement s’éloigner des mesures temporaires destinées à préserver les entreprises existantes pour soutenir la demande et favoriser un redéploiement efficace des ressources lorsque la reprise s’installera. Outre les politiques actives du marché du travail mises en place par le gouvernement, la priorité devrait aller à un allongement de la durée d’indemnisation du chômage afin d’aider les chômeurs à effectuer la transition vers des emplois correspondant mieux à leur profil et de soutenir la demande pendant la reprise.