L’activité économique devrait chuter de plus de 11 % en 2020 en cas de résurgence de l’épidémie (scénario de deux chocs successifs) car le tourisme étranger, qui s’est effondré pendant la crise, restera en berne jusqu’à la fin de l’année. Dans le scénario du choc unique, dans lequel de nouvelles poussées épidémiques sont évitées, le PIB subira un recul moins important sur fond de redémarrage de la croissance en Europe et aux États‑Unis et de redressement plus rapide du tourisme international. Les dépenses publiques ont compensé en partie le fléchissement de la consommation des ménages et de l’investissement des entreprises. La dette restera en deçà des niveaux atteints après la crise financière de 2009. En dépit d’une résilience relative du marché du travail, le taux de chômage culminera à plus de 9 % plus tard cette année dans les deux scénarios.
L’Islande devrait relancer son économie en favorisant la diversification, car le tourisme étranger pourrait rester atone pendant longtemps. Les simplifications temporaires du cadre régissant les faillites devraient devenir permanentes, afin de donner une deuxième chance aux entreprises ou de libérer des ressources pour leur permettre de prendre un nouveau départ. Les investissements publics programmés dans la recherche et le développement pourraient doper l’investissement des entreprises. Des réformes structurelles, visant par exemple à intensifier la concurrence ou à offrir des conditions équitables aux entreprises nationales et à leurs homologues étrangères, pourraient favoriser le développement des jeunes pousses et stimuler l’innovation dans l’économie qui succèdera à celle des voyages et du tourisme. Les ménages touchés par ces réformes devraient bénéficier d’une aide par l’intermédiaire de dispositifs de soutien adéquats.