La croissance économique a ralenti avant le début de la pandémie et devrait fortement se contracter en 2020, en dépit d’un confinement relativement souple. L’activité se redressera, mais de manière progressive, les incertitudes demeurant élevées et l’activité ralentie dans certains secteurs de services. La demande intérieure sera le moteur de la reprise, alors que les exportations mettront plus de temps à rebondir en raison de la profonde récession observée en Europe. L’investissement s’effondrera et restera faible tout au long de l’année 2021, notamment si un deuxième confinement s’avère nécessaire (scénario de deux chocs successifs). Le chômage devrait grimper et rester élevé en raison de la lenteur de la reprise dans les secteurs à forte intensité de main-d'œuvre. La dette publique s’envolera mais restera modérée par rapport aux autres pays de l’OCDE.
Le gouvernement a rapidement pris des mesures pour soutenir les liquidités des entreprises par des garanties de prêts et un report du paiement des impôts. Diverses mesures discrétionnaires ont également été adoptées pour soutenir l’emploi. Des mesures de politique budgétaire supplémentaires devront être prises pour appuyer la reprise. Accélérer la mise en œuvre de projets d’infrastructures et réduire le coin fiscal sur les faibles revenus d’activité pourrait permettre au marché du travail de se redresser à un rythme plus soutenu. Favoriser l’adoption des technologies numériques, y compris en recourant à la formation pour améliorer les compétences numériques, pourrait contribuer à minimiser les bouleversements inhérents à une deuxième vague.