On prévoit que le PIB de la Norvège continentale chute de 8.7 % en 2020 en cas de second épisode de contamination en fin d’année associé à un arrêt de l’activité économique (scénario de deux chocs successifs) et de 7 % si ce n’est pas le cas (scénario du choc unique). La reprise sera lente dans les deux scénarios et la production ne retrouvera pas son niveau antérieur à la crise du COVID‑19 à la fin de 2021. De même, le chômage ne retombera pas à ses niveaux d’avant la crise. Une forte hausse du déficit budgétaire de la partie continentale de la Norvège nécessitera un tirage substantiel sur le fonds souverain. La faiblesse de la demande freinera les prix à la consommation.
La riposte monétaire et budgétaire à la pandémie de COVID-19 a été rapide et il reste possible de prendre de nouvelles mesures le cas échéant. Il faut maintenir fermement la règle budgétaire qui lie le déficit de la Norvège continentale au rendement du fonds souverain, car elle laisse une grande marge de manœuvre pour doper la reprise tout en fixant une orientation budgétaire à long terme. En outre, il faut se garder de retirer trop lentement les mesures d’aide aux entreprises. Parallèlement, le choc sur le marché pétrolier donne peut-être l’occasion de poursuivre la transition vers une économie verte.