L’activité économique devrait fléchir de 11.3 % en 2020, dans l’hypothèse d’une deuxième poussée épidémique fin 2020 (scénario de deux chocs successifs). En cas de vague unique (scénario du choc unique), le PIB devrait reculer de 9.4 % en 2020, et rebondir de 6.3 % en 2021. Dans le scénario de deux chocs successifs, la reprise sera plus lente en raison d’une faiblesse prolongée des exportations, d’une montée des incertitudes, d’une augmentation des faillites et de l’allongement des périodes de chômage. Fin 2021, la dette publique (selon la définition de Maastricht) devrait grimper à 131 % du PIB si l’épidémie reflue d’ici l’été et à 138 % du PIB si une deuxième vague intervient avant la fin de l’année.
Le gouvernement a mis en place un certain nombre de mesures pour soutenir les entreprises et les ménages et en a annoncé d’autres pour remettre l’économie sur les rails après le confinement général. Le dispositif de chômage partiel contient la montée du chômage. Le report du paiement des impôts et des cotisations de sécurité sociale ainsi que les garanties de crédit procurent une aide financière aux entreprises. La banque centrale apporte des liquidités substantielles, conjuguées à un assouplissement des règles macroprudentielles. Si la crise se prolonge, des mesures supplémentaires devront être envisagées. Des mécanismes de désendettement pourront aider les entreprises à rester viables à long terme. Une nouvelle réforme des procédures d’insolvabilité extrajudiciaires pourrait accélérer encore le règlement des problèmes d’endettement en cas de saisies importantes.